lundi 13 novembre 2017

Los bichos

Le premier soir que je suis arrivée, je suis allée chez mon amie Daniela la chilienne, vous savez, celle qui est venue me visiter au Québec. Elle vit au bout de la plage dans une place plus que rustique. Il y a vraiment une belle collection d'insectes et d'animaux qui vivent chez elle. C'est encore plus la jungle que chez moi! Même pas 8h que j'étais arrivée et ça faisait 2 personnes qui me parlaient de la présence de beaucoup (BEAUCOUP!) d'insectes à cette période de verdure...

Je me suis donc donné une periode d'adaptation ; j'ai dormi les fenêtres fermées les premières nuits. Un soir, je me suis dit que c'était assez le niaisage et j'ai décidé d'ouvrir quelques fenêtres pour la nuit. Pas celle trop proches de la végétation là, mais les autres...comme si ça allait vraiment être moins invitant pour les bichos...

5 minutes plus tard, je vois une belle mante religieuse sur mon mur (allo!!!). Je ne savais même pas qu'il y avait de ça ici. Belle rencontre!

Le lendemain matin, aucune mauvaise surprise, je n'avais pas plus d'intrus chez moi  que j'en avais avant. De la chance peut-être? C'est ce que je me suis dit le lendemain soir en arrivant chez moi :

Sur mon tapis d'entrée : un petit scorpion.

Juste à côté : une "pas pire moyenne " araignée.

Mon regard continue de se promener...

Ah! Tiens donc :  sa soeur juste à côté.

...ah!..bon...

Et entre les 2?

...un autre scorpion!!

Tout ce beau monde dans un périmètre de 1 mètre carré, juste en dessous de ma fenêtre...qui, croyez-moi, est restée fermée cette nuit là! De toute façon, j'ai besoin du ventilateur pour dormir parce qu'il fait chaud...alors d'la m...!!

Sinon, j'ai un mini grenouille qui m'accompagne depuis mon arrivée. Parfois dans la salle de bain, parfois dans la cuisine, parfois sur le mur près du plafond. C'est l'intrus la plus bienvenue chez moi, après les geckos, qui sont bien dodus à ce temps-ci de l'année. Tant mieux s'ils peuvent "festiner" chez moi!

Jusqu'à maintenant je croise un scorpion pas mal chaque fois que je monte le chemin vers ma maison, qui est plutôt mal en point à cause des grandes pluies de l'été. Certains m'ont demandé des photos de ces petites bêtes, mais jusqu'à maintenant, je me contente de les esquiver "rápido" pour arriver au plus vite en haut, parce que oui, souvent j'ai peur. Mais appelons plutôt ça de l'inconfort...que je travaille à ne pas laisser prendre toute la place et m'intimider. Je parle à mon mental donc quand je rentre seule chez moi le soir, à cause des chiens, parfois des humains...et maintenant des insectes. Heureusement cette année, j'ai moins d'aversion enver les gougounes...alors je me sens un peu moins vulnérable quand je croise mes amis les scorpions. Moins vulnérable oui, mais toujours un peu (beaucoup!) sur mes gardes. Tellement, qu'un simple cri de grillon me fait sursauter. Il y en a un, tout juste à la fin du sentier, qui attend ma présence pour s'exprimer. Je passe proche de faire une crise cardiaque à chaque fois...  Je le soupçonne d'étre un grillon d'au moins 15 cm tellement il sonne!! Je ne sais pas si ça existe vraiment, mais si je me fie à la giga sautrelle que j'ai vu chez Daniela, tout est possible!! Enfin bref, quand j'arrive chez moi, je me considère bien choyée par la vie d'être rendue saine et sauve...et je suis toujours curieuse de voir ce qui m'attend à l'intérieur. La plupart du temps : rien!..mais j'appréhende toujours le moment de trouver un gros intrus que je devrai gérer avec tout mon courage...de poule blanche (et blonde!) mouillée...

Avant de partir, je me suis rappelée que ces petits inconforts m'attendaient...je pensais précisement aux chiens qui veulent nous faire sentir qu'ils pourraient nous manger tout rond pour protéger leur territoire...

Il faut être pas mal motivée pour venir se confronter à ses petites peurs quotidiennement, pendant 6 mois. Mais oui, effectivement, je le suis. Je suis motivée à être dans cet état de réceptivité du moment présent, parce qu'il est riche en expériences et apprentissages.

Et vous savez ce qu'ils disent... Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts...





vendredi 10 novembre 2017

Vamos de nuevo...en verde!

Voilà c'est parti...la machine à écrire s'est remise en branle. Il a suffit de mettre le pied dans l'aéroport et hop! mon besoin de surprise et d'aventure était comblé.

Déjà mes bagages cette année m'amenaient dans une autre zone. Cette fois-ci je me suis épargnée...voir même gâtée ; je me suis grayée d'un gros (très/trop gros) sac sur roulettes. Moi qui ai toujours pesté contre les valises à roulettes (pollution sonore!), j'étais VRAIMENT contente de l'avoir.

Pourquoi si gros?? Je me le suis demandé aussi à plusieurs reprises en faisant mes bagages..mais bon, partir 6 mois dans la même maison, c'est un peu comme déménager. Alors je me suis fait plaisir : j'ai apporté la pomme de douche de mon viel appartement (= économie d'eau et capacité de diriger le jet ailleurs que sur la toilette...belle amélioration locative!). J'ai apporté mon tissus aérien et ma slackline, qui dormaient dans mes choses du Québec, alors qu'ici j'ai plein d'espace et de temps (mais ça, ça reste à confirmer cette année...) J'ai aussi apporté mes livres et mes notes de yoga (allo le poids!!!!), parce que j'ai comme projet d'étudier et d'en faire une synthèse. J'ai aussi mon ordinateur pour travailler à distance. Comme j'ai l'habitude d'utiliser les vieilles affaires le plus longtemps possible, vous vous imaginez que je n'ai pas le modèle dernier cri qui pèse de l'air (allo le poids #2!!). Alors j'ai dû jongler avec mes choses, entre mon sac à roulette, mon sac de cabine (sans limite de poids, fiou!) et une balance. Quelques cannes de sirop ont dû être éliminées de l'équation (snif!), mais j'ai réussi! Je prenais aussi la chance d'apporter 4 gros cerceaux (pliables) pour agrandir ma collection que j'ai là-bas, histoire de donner de cours à plus de personnes sur la plage cette année. 

Je savais que je serais contente d'avoir tous ces jouets ici avec moi…mais je me suis un peu ennuyée de partir avec 4 paires de bobettes, mon hamac, quelques vêtements et mes petits hula hoop...tellement plus simple!

15h30 : Montréal
Arrivée à la borne électronique de Delta Airlines pour m'enregistrer, méthode normalement super facile et rapide, ça me dit d'aller voir un agent (premier bug de billet d'une longue série!!) Je suis tombée sur un employé fort sympathique!
Je me suis quasiment garochée sur la balance ; j'étais curieuse de voir si j'avais vraiment bien gérer mon poids de bagage.

51 lbs…

Shoot…chez moi c'était 49!

Le gars n'en a pas fait de cas.

Je devais avoir un changement d'aéroport à New York (belle façon de tuer le temps pendant les 5 heures d'escale), mais le gentil garçon me dit qu'il peut me mettre sur un vol directement au bon aéroport! Allll riiiiiight!!

Ce changement amenait beaucoup de simplicité pour moi, mais ça ne semblait pas être le cas du-dit-monsieur de Delta. C'était long. Il y avait un bug et il a dû demander de l'aide à sa collegue. J'ai crû entendre que j'avais disparue du système, mais je leur ai fait confiance et leur ai laissé faire leur travail...

Voilà, c'est fait qu'il me dit.

Et là...d'un air rempli de questionnement, il regarde mes bagages...principalement ma pile de hulas. Je savais que j'avais été ambitieuse, mais j'avais un plan : je lui explique que je les apporte toujours dans l'avion (vrai!) parce que c'est un peu fragile (pas si vrai!), que je pourrais les laisser avec les poussettes de bébé et blablabla...
Il se gratte la tête, pitonne un peu et finit par me dire que ça ne passera pas dans la machine de sécurité (trop large) et que je dois les enregistrer pour la modique somme d'un frais de 2e bagage...de 55$!

Je m'obstine un peu; l'an dernier j'avais quelques cerceaux en moins oui, mais j'en avais tout de même 2 grands qui n'étaient pas moins larges que ceux là.

Sa collègue au bec pincé nous dit sur un ton méprisant : "This is NOT a carry on"

Grrrr...je me doutais bien un jour que ça allait arriver...

Le gars avait plein d'empathie dans le regard. On a fait un compromis: j'ai rangé mes hulas lumineux dans mon gros sac déjà trop lourd, j'ai éliminé les gros hulas et j'ai gardé les autres petits avec moi dans l'avion. 

Heureusement mes parents m'avaient accompagnés dans l'aéroport ; on se doutait que mon plan était un peu limite.

C'est la vie. Je n'ai quand même pas tout perdu ; j'ai gagné de me sauver d'un changement d'aéroport, ce qui n'est pas rien quand tu traînes presque ton équivalent de poids avec toi!

Même si le tuyau du Mexique n'est pas aussi parfait pour fabriquer des hulas, je vais devoir m'en contenter si j'ai envie d'avoir plus de matériel pour mes cours. Làcher-prise sur la perfection…c'est bien mon travail depuis l'université!

Alors voilà, enfin le dossier de l'enregistement réglé (le plus long de tous!), je me mets en ligne (longue ligne) pour passer la sécurité. Je regarde mon billet.

Embarquement : 15h40

Départ : 16h45

…heeee….

C'est parce qu'il est 16h06!!!…et il y a une couple de centaines de personnes devant moi… 

Là j'ai pesté contre le gentil employé de Dalta de m'avoir changé de vol!!! Je devais  maintenant deeler avec l'angoisse de peut-être manquer mon vol (encore...!!). J'ai fait confiance et j'ai avancé au rythme de la file..qu'y avait-il vraiment de plus à faire?

16h32 : je passe la sécurité. Evoye dégédine à remettre mon ordi dans mon sac et remettre mes souliers.

16h34 : J'arrive dans la ligne de la douane américaine qui me parrait beaucoup trop longue.

16h41 : la douanière me remet mon passeport et je pars à la course (hé non je ne m'en sors pas encore cette année). Ma porte est évidemment la dernière au fond!

16h45 : j'arrive...tout le monde est beeeen relaxe..


Sur l'écran annonçant le vol, ça indique départ 17h46…


Ahhh!!! Le gars n'a pas pensé m'aviser que les heures sur mon billet n'était pas bonnes à cause du retard!!

Pff!

Finalement ça m'a amené à me sentir beeeeen relaxe moi aussi!!

Le retard continue d'augmenter…les gens sont pas content. Moi je suis contente d'attendre un peu plus à Montréal…c'est un aéroport super confortable!!! (Et ça je m'en suis rappelé une fois rendue à JFK à New York…)

Dans l'avion, l'hôtesse de l'air, que j'affectionnais particulièrement de par sa présence digne d'une grand-mère (elle me faisait penser à Mme Doubtfire en fait!). Elle m'a parlé de mes hula hoop. La première de ce voyage. J'avais eu bien de regards remplis d'interrogations ou d'amusement, mais aucune interaction jusque là. Et c'est bien ce que j'aime du Hula Hoop…les liens que ça peut créer (avec soi même d'abord, mais aussi avec les autres). Elle me parle de sa fille qui est pilote et qui en fait partout dans le monde. Elle me demande si j'en ai des lumineux (oui…dans mon bagages trop lourd!!). Elle revient plus tard avec une photo de sa fille et son contact instagram me disant de lui envoyer une photo de moi au Mexique. Bref j'ai eu un beau vol, même si je n'étais pas au hublot, ce qui est très très rare!

Regarder une ville d'en haut…ça me fait revenir une enfant. Comme s'il y avait un monde imaginaire en mouvement en dessous de moi. Ça me rappelle aussi l'univertité quand on fsisait des maquettes de quartiers. J'aimais ça. Je pense que j'aurais aussi aimé cette carrière si j'avais vraiment eu envie d'en avoir une.

20h30 : New York
Arrivée à l'aéroport de JFK, ça se gâte! Ma mission : faire imprimer mes autres cartes d'embarquement, ce que le monsieur à Montréal ne pouvait pas faire. C'est facile qu'il m'avait dit ; "tu n'as qu'à aller dans n'importe quelle machine". Ok. Alors je demande où trouver une machine…on m'envoie au B44. Super!

Première machine : marche pas! Elle me demande d'aller voir quelqu'un.

Ok…

La quelqu'une cherche dans son système avec mon passeport, ne me trouve pas, me demande mon numéro de confirmation et finit par me dire qu'elle a trouvé mais qu'elle ne peut pas l'imprimer et que je dois me rendre au B22.

Ok...

B22 maintenant. La machine est faible en papier et me dit d'aller voir quelqu'un.
La quelqu'une me dit d'aller à la machine.

Moi, la quelqu'une qui commence à trouver que Delta ne sont pas trop d'adon, lui répond un peu sarcastiquement que c'est la machine qui me dit d'aller la voir...

Blasée, la quelqu'une me demande mon passeport, ne me trouve pas dans le système et me demande une preuve d’itinéraire. Je lui explique que l'autre quelqu'une me voyait dans le système, mais ne pouvait pas imprimer, bla bla bla…mais elle ne m'écoute pas. Elle finit par me dire qu'elle ne peut pas et que je devrai demander à l'équipe au comptoir de la porte d'embarquement, que je dois surveiller parce que le numéro peut changer. 

Okkkk!!!

Je vais m'installer pour mes 4 heures d'attente. JFK est vraiment le pire des aéroports , du moins, l'aile neuf de la compagnie Delta (qui elle aussi commence à faire partie de ma blacklist!). L'internet gratuit ne fonctionne pas. Je cogne des clous. Et les sièges de plastique durs sont inconfortables et ils sont tous séparés par des appui-bras, donc impossible d’être à l'horizontal. Je décide de m'étendre par terre dans l'allée presque vide pour faire une sieste tout en gardant l’œil ouvert sur le numéro de porte et l'arrivée de l'équipe pour faire imprimer ma carte d'embarquement (ben ben reposant!)

Je me réveille avec des pieds de chaque côté de ma tête ; il y a plein de monde autour! L'équipe de Delta est arrivée. Je vais voir les quelqu'unes. Je tombe sur une drôle de spécimen. Une grande jeune femme noire dynamique, avec de grosses lunettes stylisées, les babines rouges pétantes et des ongles longs à être capable de se nettoyer les sinus si elle décidait de faire le ménage dans son nez.

Bref, elle me demande mon passeport, ne me trouve pas dans le système et me demande un numéro de confirmation (vous commencez à connaître la chanson!). Je lui explique la situation, mais elle ne m'écoute pas. Elle demande de l'aide à sa collègue. Elles font 56 manœuvres et finissent par m'imprimer un faux billet me disant qu'on allait m'appeler au micro quand ils m'auraient assigné une place. Elle dit à un autre client que le vol est complet. J'ai bien hâte de voir où ils vont m'asseoir...parce que non, être attachée sur le top n'est pas une option!!

On annonce qu'on peut faire enregistrer notre bagage de cabine gratos. Wouhoo, plus besoin de trainer mon sac rempli de livres!!!

On me remet ma carte d'embarquement en même temps.

Oh mais attendez... il manque ma carte d'embarquement pour mon dernier vol. 


Elle garde mon billet. Ils vont me rappeler au micro.

"Elise Vigdnoll..."

Yé! Je vais chercher mon billet. 

Bon...je m'appelle maintenant Alicia Valiquez quelque chose...

Je leur retourne le billet...

On va me rappeler...

Les gens commencent à se regrouper devant la porte, comme si on partirait plus vite. L'embarquement commence. Le bordel est pogné. L'équipe n'arrive pas à faire comprendre qu'il faut faire une seule ligne et qu'il y a un ordre d'embarquement selon les billets. Les gens sont impatients et personnel est découragé. 

Ma drôle de spécimen de tantôt leur lance en riant : "The plane will not leave without you! Don't worry" 

J'ai ri...même si JFK et Delta c'est de la mmmm...

Finalement on me fait passer sans me donner ma dernière carte d'embarquement, ils n'ont pas été capable de l'imprimer.

Vol difficile, assise entre 2 monsieurs, avec un écran qui ne fonctionne pas, mais qui fonctionne juste assez pour rester allumé sans que je puisse l'éteindre. Le monsieur corpulent sur ma gauche dort (j'ai envie de m'en servir comme oreiller) et celui de droite travaille sur son ordi (je ne sais pas comment il fait, il est 1h du matin!). Je finis par m'endormir et me réveiller juste au moment où l’hôtesse passe avec mon plateau déjeuner (youhooo...un peu de divertissement!). 

Autant Delta c'est de la chnouute, autant Aeromexico sont sur la coche. Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé autre chose que des pretzels ou des biscuits dans un avion! L'alcool est même gratis..mais à 3h du matin dans un avion, bof!

6h30 : Mexico city

La partie la plus facile du voyage. À l'immigration, je suis tombée sur un douanier fort sympathique. Il trouvait que je parlais bien espagnol et il m'a fait la conversation, comme s'il n'y avait pas 200 personnes derrière moi qui attendaient.... Ahhh que j'aime les mexicains. Pas tous, parce que, oui, des fois, ils sont blasés et bêtes comme leurs pieds, mais quand ils sont sympathiques, ils le sont pour 10!

Je ne trouve aucun de mes 2 bagages sur le carrousel. (Ils n'ont pas pu les imprimer je gage! Haha!)

Finalement, pour je ne sais quelle raison, ils étaient mis de côté à l'autre bout de la salle. Fiou!

Curieusement, une fois au Mexique j'ai eubde la facilité à faire imprimer ma dernière carte d'embarquement. Enfin!

10h30 : Huatulco

Awhhh!!! Toujours un grand cadeau le vol entre mexico et Huatulco. La ville de Mexico est toujours impressionnante, même après 10 fois. Le volcan. Les montagnes (j'ai vu de la neige là...même pas au québec!). Et la côte pacifique comme dessert!!! Sans parler de l'odeur en sortant de l'avion : Sucré, doux, chaud et frais à la fois!!

Arrivée dans l'aéroport, je choisis d'aller aux toilettes et me brosser les dents le temps que les bagages arrivent. Quand je sors 5 minutes plus tard, déjà tout le monde est parti. Mes bagages étaient tout ce qui restait dans l'aéroport! Wow!! Vive la simplicité du Mexique (sur certains sujets...).

Tellement différent d'arriver en novembre!!! Tout est teeeeellement vert!!! Il y a même de l'eau dans les rivières. Il faut dire qu'ils ont eu leur lot de pluie cette année!
Ici, je m'éloigne de mes racines, mais d'une autre façon, je m'en rapproche!

Sur la route, la végétation frotte sur l'auto. Les fleurs je pourrais les toucher. Il y a des papillons partout. C'est teeeeelement beau!!!

Mais tout ce beau et merveilleux vert, ça vient avec...des insectes...beaucoup d'insectes...

J'ai déjà vu plusieurs scorpions. Et les araignées on n'en parle même pas! 

Mais c'est vert!!! Tellement vert!! Je profite de cette sensation de vivre dans la jungle, ça n'arrive pas souvent!

Pour le reste, je vous raconterai plus tard, je suis super occupée (le travail, les amis, la maison...). Mais je vous rassure, il n'y a rien de plus cool que d'être dans le jus dans une place comme ici!!

Besos!


samedi 2 septembre 2017

Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme.

C'est mon mantra depuis quelques jours.

Il m'est arrivé quelques situations...que je qualifierais de "mottoneuses" dernièrement...avec les hormones spm par dessus le marché, j'ai vécu une petite mini tornade.

Pour faire court (ça m'arrive rarement, mais oui des fois je suis capable de faire ça!)

1 : J'ai replongé dans un conflit de valeurs que j'avais mis de côté. Je l'avais fait pour me protéger, mais un bouclier ça s'use à force de recevoir des coups et il vient un temps où il faut prendre soins de la personne derrière. Je suis rendue là. M'assumer et prendre position au lieu de m'effacer derrière une armure qui ne tient plus la route.

2 : J'ai appris que je n'ai plus de contrat avec Brigitte ma prof au Mexique cet hiver. Elle a réalisé son besoin d'être assistée par quelqu'un qui parle parfaitement anglais et espagnol pour pouvoir parfois la libérer de la tâche oh combien exigente qu'est la traduction.

Je comprends.
Je ne suis pas encore assez trilingue pour bien remplir cette fonction.
Je suis déçue.
Mais je comprends.


Hervé nous dit souvent :

"Ce que tu ne peux pas avaler, prends au moins le temps de le mâcher."

C'est ce que j'ai fait. Il y a des moments où je continue de mâcher, mais je sens que c'est sur le point d'être digéré.

Rien ne se perd, rien ne se crée.
Tout se transforme.

Même si ça vient souvent avec son lot d'inconfort, croyez-moi : j'aime que les choses se tranforment. J'ai BESOIN que les choses se transforment en fait. C'est vicéral. Sinon ça m'emmerde. J'aime le mouvement, j'aime le changement.

Comme TOUT est mouvement, rester statique ne me paraît pas une solution valable de toute façon. Tourner en rond n'a rien d'intéressant.

Et...changer pour changer? Ça, non! C'est une perte inutile d'énergie. Mais changer pour évoluer, c'est tourner en spirale, et ça, c'est une toute autre histoire.

J'aime les choses qui font du sens. J'aime que ce soit vivant, parce que c'est ce que nous sommes...vivants.

Mais qu'on les choisissent ou non, ces changements sont parfois "rentre-dedans".

Heureusement, avec le temps, mes racines se fortifient et, au lieu de m'abattre, ces changements ne font que mettre du vent dans mes branches. Parfois c'est une petite brise. Parfois c'est un ouragan. Bien que je ne serai jamais totalement à l'abri de catastrophe naturelle, mon canal météo semble vouloir prédire de moins en moins de tempête. Le yoga et la méditation ont une bonne part de responsabilité là-dedans. J'apprends à être en contact avec mon essence profonde. À reconnaître ma valeur et mes besoins, avec la conscience que je fais partie d'un tout, que mon nombril n'est pas le seul nombril sur cette planète. J'apprends donc à ne pas nourir mes émotions (bien que je les reconnaisse) et à prendre les choses moins personnelles. De cette façon, mes réactions se transforment en actions...en actions de cohérence sur ce que je peux choisir.

Présentement, je choisis d'être reconnaissante pour ce que j'ai de beau dans ma vie.

J'ai un travail qui me procure un sentiment d'accomplissement inestimé. Je suis maintenant adjointe-administrative et directrice en chef de l'organisation des espaces chez Om studio. Ce n'est pas sérieux tout ça. Ce ne sont que des mots. Mais ces mots sont à la hauteur de mon enthousiasme à remplir ces fonctions. Je me sens tellement utile et appréciée que c'est du concentré de vitamines pour mes racines.

Pour passer au travers de la petite tempête, je choisis aussi de reconnaître la présence de personnes extraordinaires autour de moi. C'est le meilleur complément d'engrais naturel que je peux trouver quand le niveau de mes ressources personnelles a besoin d'un petit coup de pouce.

Dans le même ordre d'idées, mon amie chilienne Daniela que j'ai rencontré au Mexique l'hiver dernier arrive la semaine prochaine pour un mois. Je suis vraiment excitée. Je vais essayer de lui faire voir la richesse qui m'entoure. On risque donc de vous visiter en parcourant les du Québec.

Pour le plan Mexique, il est toujours là, mais je sais maintenant qu'il sera different.  
Comme mon sage ami français Théo m'a dit :

"Ce désistement crée l'espace pour pleins de nouvelles choses, alors que le contrat te réduisait à une seule. C'est cool finalement!"

Il a raison.
C'est cool finalement. 

jeudi 3 août 2017

Good bye my love...bis!

Good bye my friend
Good bye my love
You have been the one
You have been the one for me...

J'ai cette portion de chanson de James Blunt qui roule en boucle dans ma tête depuis 2 semaines.

J'étais en plein contrat de peinture quand mon téléphone a sonné : le monsieur de la ferraille pour ma Van.
- Je suis prêt pour ton auto.
- Bon ok...vous passez quand?
- Je suis là, elle est déjà sur ma remorque!
- Déjà? (Ça faisait pourtant 2 jours que j'attendais cet appel...)

Pas le temps de réfléchir, je prends mes clics pis mes claques, soit mes clés, qui ne sont pas mes clés en fait, et mon porte-feuilles et je pars au garage.

Je ne pense pas que je vous avais dit combien je suis gâtée : mon ami qui avait une nouvelle auto me prête son vieille amour depuis que ma Van est morte. Ah oui, il y a aussi ma soeur qui m'avait offert de me prêter la sienne pour l'été et mon mon amie, la sienne pendant ses vacances...ayoye!! C'est l'abondance!!

Une de perdue, 10 de retrouvées qu'y disent...

J'arrive donc au garage. My Love est jouquée sur la remorqueuse, derrière une vieille minoune accidentée toute scrap.

Petit pincement.
Elle n'était pas scrap...elle demandait juste trop d'amour...
Je me suis sentie sans coeur de la laisser partir, de débrancher son respirateur artificiel, alors qu'elle n'avait peut-être pas dit son dernier mot.

Dans le fond, le monsieur m'a rendu un gros service de m'appeler une fois la job déjà faite. Il m'a épargné toute la scène romantico-dramatique de la placer sur son lit de mort.

Alors ce n'était plus le temps de niaiser.
Signe en haut, signe en bas.
Prends l'argent.
Ciao, bye!

Je rembarque dans l'auto.
Étonnée.
Soupir.
Voilà, c'est fait!
Ça s'est tellement passé vite, je n'ai pas eu le temps de me sentir triste.
Je pars rapidement sans regarder sans mon rétroviseur. C'est devant que ça se passe. Ça de sert à rien de regarder dans le passé. La voir dans l'action de partir aurait sans doute réveillé un sentiment d'abandon...inutile.

J'étais comme dans un film sans musique. J'observais la scène avec une certaine neutralité.

Rendue un coin de rue plus loin, c'est là que la toune est partie...
Good bye my friend
Good bye my love
You have been the one
You have been the one for me...

Oups...mon mental avant choisi de rendre le truc dramatique, le temps d'une vague d'émotions...et de 3 gouttes salées sur mes joues.

Pas question de me laisser pourrir la vie par une carcasse presque pourrie.
Je me ressaisie. J'ouvre le toit ouvrant (beau upgrade de l'auto de mon ami..en plus que c'est une Volks et j'ADORE les volks) et je respire.
Retour à la peinture.
La vie continue.

La peinture, chose qui aura occupé une bonne partie de mon été (de mon corps et de mes cheveux aussi).

Les choses entraînent la suite des choses.

Il y a 3 ans, mon nouveau voisin en emménageant  me demande si je peinture.
- Ben...heu...oui...ça m'arrive quand je déménage là...
Et ben cet été là j'ai appris à devenir peintre sous ses judicieux conseils...et millions de jokes pas toujours bonnes (Tu l'sais que j't'aime bien quand même Denis?)
3 ans plus tard, la fille revient du Mexique avec le besoin de travailler pour mieux repartir. Elle a envie de travailler sur des projets.

Amélie du studio a entendu ma demande.
- T'en veux des projets? J'vais t'en donner des projets! T'aimes ça peinturer?

Alors voilà, depuis mai, je peinture. Une chambre. Un sous-sol. Un appartement. Des nouveaux bureaux....

Je me suis même permise de soumettre "mon cas" à quelqu'un qui cherchait un peintre sur une page d'annonces sur Facebook.

Why not coconut?

Au travers de tout ces blanc-gris-beige, j'ai aussi fait des boîtes. On dirait d'ailleurs que j'en ai transportées beaucoup plus que j'en ai fait!?

Je quittais un mini 3 et demi. Dans ma tête, ça allait se faire comme un pet! Je disais toujours que je n'avais pas grands choses. Après trop de voyages dans "mon" auto, je commence à changer d'avis. Je réalise que ce n'est pas que je n'ai pas grands choses...c'est surtout que j'ai une excellente capacité d'organisation! Je suis capable de faire "fitter" beaucoup de choses dans un très petit espace sans que ça paraisse!

Ça fait 3 ans que cette idée me suit , depuis que j'ai décidé que je passerais 6 mois au Québec, 6 mois au Mexique en fait : un jour, je l'aurai ma tiny house! Ce déménagement me l'a re-re-re-reconfirmé. Avoir le maximum dans le minimum et déplacer UNE SEULE grosse boîte quand tu déménages...c'est le paradis!

D'autant plus que la-dite-boîte risque d'être placée sur un terrain entouré d'arbres et de peu de voisin (paradis bis).

Fait que, me voilà déménagée, en plein centre-ville de Victobeach. Avec des zezettes qui roule dans le tapis, des bonhommes qui crient des bêtises aux filles le soir, des faux-gros chars qui beauchent à 3h du matin..et...un voisin qui ne peut vivre sans sa musique qui fait vibrer tout mon appartement à toute heure de la journée.

Mais oui, je suis encore heureuse de ma décision. On est loin de mon petit environnement silencieux du bord de rivière, mais je suis due pour vivre autre chose. Apprendre à être bien indépendamment du contexte est un art. C'est ce que je vais travailler (fort...!) dans les 2 prochains mois...avant de savourer encore plus la tranquillité que m'apporte le Mexique!

Bien que j'aies vécue d'innombrables moments forts en émotions dans cet ancien appartement, je n'ai pas vécu de départ romantico-dramatique avec mon appartement non plus...j'étais trop écoeurée et occupée pour ça! 

James Blunt continue de me souffler sa toune doucement, mais elle n'est qu'un écho au loin...

Il me reste encore quelques jours pour finaliser le projet dans lequel je vis maintenant. Il y a une première location airbnb dans 1 semaine. L'appartement doit donc être douillet et invitant pour les premiers occupants. Encore beaucoup de travail à faire, mais ça fera différent de la peinture.

Comme la vie est bien faite, j'ai une amie qui a besoin d'une gardienne pour son chat et son jardin en plein la semaine où mon appartement est loué. Je ne vous cacherai pas qu'un petit break de Victo me fera le plus grand bien! 

Watch out Montréal...je m'en viens bientôt!!






vendredi 21 juillet 2017

R.I.P. my love

Tu me connais (peut-être juste un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie) : je n'ai pas tendance à être attachée au matériel...

Sauf quelques affaires...que je pourrais probablement compter sur les doigts de ma main...

Hier, j'ai dû lâcher-prise sur un...c'est (le) majeur.

Ma si-spacieuse-super-fabuleuse-extraordinaire-mini-van.

Cette mini-van avec laquelle j'ai eu un flirt (un gros gros flirt!) depuis 2 ans. Une histoire qui a évoluée à mesure qu'on a appris à se connaître. Les premiers temps, j'étsis attirée par son côté pratique (trop souvent ce que les gens voient dans leur couple eux aussi). J'appréciais sa capacité à transporter facilement mes dizaines de hula hoop pour mes contrats. Elle est devenue plus sexy quand j'ai pris conscience de son potentiel de plaisance : j'y ai mis un petit matelas et mon kayak pour un premier périple sur les routes des cantons de l'est. Boom!! C'est à ce moment que je peux dire que je suis tombée amoureuse...

L'été suivant, je devais repenser mon setup ; j'avais super beau contrat d'animation qui m'attendait en Gaspésie. J'avais là un beau "problème" de design! Je voulais :

• garder les 2 bancs de passagers à l'arrière pour avoir l'option de transporter des passager

• avoir une plate-forme amovible pour mon lit

 • ranger mes hula hoop (et y avoir accès facilement)

J'ai mis beaucoup de temps à imaginer la solution...Mon penchant pour la simplicité, les mini-maisons et les objets multi-usages m'ont été payants!! J'ai réussi à solutionner le tout...avec un plywood 4x8, une penture à piano...et...2 chaudières!!

J'étais tellement fière de mon setup!! Simple, efficace, et vraiment pas cher!!! En plus les chaudieres me servaient de rangement et de bancs/tables en camping...

Re-boom!!! Cet été-là, j'avais ravivé la flamme de mon zmour pour elle!!

Quand j'étais partie l'hiver dernier, je ne misais pas cher sur sa survie après 3 mois dans un banc de neige. Mais comme j'ai une bonne étoile (et des gens merveilleux qui s'en ont occupé quelques jours avant que je revienne), vroom! Elle est repartie...presque comme une neuve!

Et...comme dans le couple, il faut que les choses évoluent pour que la passion continue. Cette année j'avais trouvé un méchant beau upgrade : j'ai réussi à faire fitter mon vélo dans l'équation!

Quand je fais le bilan, je peux dire que grâce à mes séjours hebdomadaires à Montréal dans ma van, je me suis remis de l'interminable printemps gris. Fait que...toutes les semaines, pendant 2 mois, je partais avec mon petit bonheur (et souvent 3 passagers pour partager la route et les frais d'essence!). Je me stationnais dans le vieux-port (spot gratis en plus!). Je changais mon setup en version campeur. J'allais prendre une marche dans le vieux (et profiter des toilettes publiques pendant qu'elles étaient ouvertes)! Et hop, au lit pour la nuit! Ça me permettait de faire la grasse-matinée la journée de ma formation au lieu de partir à 5h du matin de Victo.

La cerise? Après mon cours, je sortais mon vélo et j'allais profiter des festivals dans Montréal (tout ça encore gratis!!) 

La semaine dernière, c'était mon dernier cours avant les vacances. Je n'ai pas pris ma van. Elle était à l'hôpital pour des grosses réparations. Suite à un boom! (mais pas le même genre cette fois-ci), mon garagiste m'a dit qu'elle était sur le respirateur artificiel.

Ce matin-là, juste avant le début du cours, mon téléphone sonne. J'attendais cet appel. C'était Valérie du garage. Pas une bonne nouvelle. Vraiment pas une bonne nouvelle. Le genre de moment dans un film où la musique arrête et que tout est passe en mode "mute" et au ralenti...

Le coûts des réparations auraient été de l'odre de l'acharnement. Il fallait que je me rende à l'évidence. Là là! Je devais la laisser aller...accepter de "dépluguer" le lien qui la maintiendrait en vie ; moi...et mon compte de banque par extension...

Une chance que j'ai 33 ans...j'ai parlé à l'enfant en moi qui en avait 3 et qui avait bien envie de piquer une crise de larmes. Je me suis contenter de laisser mes yeux se remplir juste assez pour les nettoyer...pour nettoyer mon corps de cette émotion de tristesse qui avait envie de prendre toute la place.

J'étais à la bonne place au bon moment. Je ne pouvais pas demander mieux que de passer la journée en yoga, entourée de mes précieuses collègues de chez Om, avec notre prof Hervé qui a tant à partager.

Ça n'a pas été la journée où j'ai été le plus concentrée, mais j'ai fait de mon mieux pour ne pas être ni dans le passé, ni dans le futur de cet événement qui allait sans contredit amener du changement dans ma vie.

La dernière chose que j'avais envie, c'était de retourner à la vie "normale" de Victo. J'avais envie que la nouvelle sur ma van soit célébrée, qu'elle soit festive. Comme la vie fait bien les choses, en finissant mon cours, j'ai reçu une proposition pour aller sur le fleuve en bateau.

Mon intention s'était manifestée. Quelques heures plus tard, j'étais assise à l'avant du bateau, à partager une bouteille de vin avec des amis, en regardant un show de son et lumiéres du 375e dans le vieux-port (show que j'avais mis sur ma liste de choses à faire cet été d'ailleurs)!

Ahhh la vie!!!

Au retour vers le port, elle m'envoyait, à grands coups de vent frais, le message que, mon sentiment de liberté ne tenait pas sur une carrosserie et 4 roues...

Il était la...bien là...en d'dans d'moi...!

J'ai reçu ce même message les jours suivants : je partais en roadtrip de moto avec ma famille. Ils m'ont proposé d'embarquer dans leur buzz qu'ils vivent depuis plusieurs années : se retrouver une fin de semaine à Bar Harbor.
C'est rare que ça arrive avec ma famille, mais ils m'ont fait découvrir du nouveau...des sensations nouvelles surtout!! Ouille! La yogi en moi a eu le temps d'observer la posture pendant 5 heures ; quels muscles étaient contractés, quelles articulations étaient mal alignées... Mais la capacité du corps humain à s'adapter est fascinante! Déjà, au retour 2 jours plus tard, je me sentais comme un poisson dans l'eau, alors que j'ai commencé la ride comme un engrenage de fer qui manquait d'huile.

Peut-etre que j'ai retrouvé le poisson en moi cette fin de semaine quand j'ai vu la mer? Il faisait trop froid pour se baigner, mais faire des pirouettes dans le sable...définitivement, ça fait partie des choses qui participent à mon bonheur!!Awhhh!

C'était magique comme fin de semaine en famille. C'était fascinant de me laisser transporter dans leur univers bien à eux. Ça s'est terminé avec une ride qui me restera marquée pour longtemps. Devant moi : mon beau-frère (son derrière de casque surtout), ma soeur sur sa moto (est vraiment hot ma soeur!! Plus petite et plus tranquille que moi, sur sa Ninja noire sport...) et mes parents sur la leur (les cheveux dans le vent...ma mère surtout), avalant les courbes aux abords de forêts et de lacs, les montagnes en fond d'image, avec de la musique dans mes oreilles...

La liberté n'est qu'une sensation...

C'est ce que j'ai dû me rappeler hier... Je pensais être au dessus de toute l'histoire Van après avoir passé de si beaux moments depuis la dernière semaine. Mais non, je ne suis fait pognée dans le détour quand est venu le temps de vider ma van pour l'envoyer se faire écrapoutir au cimetière de la ferraille. J'ai reparlé à l'enfant en moi qui avait un gros motton face à l'abandon...ben gros motton...

"The show must go on Elise!!"

J'aurai probablement à me le rappeler aussi dans à peine plus d'une semaine ; j'aurai à tourner une autre grande page de mon histoire. Celle de mon petit cocon tranquille sur le bord de la rivière. Parce que la vie est remplie de mouvement, il faut entrer dans la danse quand c'est le moment. Alors j'embarque dans ce que la vie me propose ; je déménage. Une nouvelle aventure m'attend...

La suite après les boîtes...




dimanche 25 juin 2017

Bonne Saint-Hen!!

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. Il y a plusieurs (plusieurs!) années, je faisais des pieds et des mains pour m'assurer d'être en congé pour pouvoir suivre ma gang d'amis qui partaient sur la go vers un feu fort eloigné. Ce genre de nuit qui ne finit jamais..la plupart du temps dans la bouette, après quelques pirouettes... Le genre de nuit qui se joint au soleil du matin et qui te donne le mal de vivre pour les prochaines 24h.

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas...oh thank god!! Parce qu'aujourd'hui j'en aurais pour 48, voir même 72h!

Cette année, ma St-Jean, je la qualifierais de...satisfaisante. Je me suis couchée tôt la veille. J'étais en forme ce matin. J'ai passé du bon temps sur une terrasse à bruncher avec une cousine que je n'avais pas reussi à voir depuis mon retour. L'après-midi j'ai travaillé dans la terre pour mettre cute une plate bande qui avait besoin d'amour au studio et ensuite, hop dans l'auto ; direction Saint-Léonard-D'Aston. J'étais engagée par Maryève Gaudreau de Hula Hoop Québec pour faire partie de la parade. Vraiment intéressant les parades de campagne!! Des tracteurs. Beaucoup de tracteurs! Des p'tits, des gros, des vrrraiment gros!! Une grande premiere pour moi de voir une jeune de 9-10 ans conduire un tracteur à pelouse pour pitcher des bonbons aux enfants dans la parade... Il y avait aussi des chars...beaucoup de chars!!! Des vieux, des moins vieux. Des silencieux, des bruyants...trèèès bruyant...du genre  vrrrrrrrommmm devant chaque attrouppement pour montrer leur virilité. Celle du moteur bien entendu... Je pense qu'on faisait partie des quelques 15 personnes qui marchaient vraiment la parade. Parade qui, ma foi, pour un petit village, était assez longue! On a dû passer dans 80% des rues...parfois assez remplies, parfois entrecoupées d'un grand champs...avec une vue magnifique sur le coucher de soleil de feu qu'avait laissé l'orage derrière elle.

Je dois me rendre à l'évidence : après la parade du père Noël de décembre et celle-ci, je peux affirmer que j'ai un faible (fort) pour ce genre d'événement!! Le costume, le maquillage, le monde de bonne humeur... so passez le mot hihi.

Il faisait chaud, on était essouflées, mais on avait du fun! Comme Maryève a dit pendant qu'on courait derrière le char allégorique devant nous qui allait trop vite des fois : "la poutine est bien mérité après ça!". En effet, c'est ce que j'ai fait en revenant à Victo...c'est la St-Hen après tout!!

Même si je ne suis pas une fan de la musique québécoise, j'ai tout de même nourri mes racines en me donnant le mandat de n'écouter que du québécois àrqdio pendant mon retour. Quand c'était trop terrible (parce que oui, il y a des choses terribles des fois dans la chanson québécoise qui passe à la radio...mais je m'abstiens ici de nommer qui que ce soit...de toute façon ma liste serait trop longue...), je n'avais qu'à changer de poste, c'était pas mal 100% québécois partout "anyway". Sauf un poste de musique plutôt jazzy avec des paroles en anglais. C'était super bon, mais ça sonnait faux en ce jour de fête nationale où on se bat toujours pour que le français survive à la mondialisation. C'est là que je tombe, à mon grand, ohh très grand, bonheur, sur une série de tounes absurdes des nos grands artistes dont, les Chick'N Swell, les  Denis Drolet...et Fardoche!!

Miam miam miam...les beaux légu-mes... Miam miam miam, j'ai hâte d'en manger...

(J'ai pris une poutine italienne même si c'est la fête du Québec...ça compte tu?)

Cette soirée de la St-Jean marque un moment important dans ma vie. C'est une sensation incroyable que d'être payée à partager une de mes passions lors de la fête de son "pays" (parce que oui, quand je suis à l'étranger, je dis toujurs que je viens de la partie francaise du Canada...same same, but different!). Je peux vous assurer que je vais maintenant faire des pieds et des mains...pour travailler à la St-Jean!

Je suis privilégiée d'être née ici et je vais toujours l'honorer, même si j'ai besoin de m'en éloigner des fois. Je suis choyée d'avoir du travail, un toît et des gens inspirants (x1000) autour de moi.

Québec : juste au cas où tu en doutes des fois...je t'aime!

La St-Jean-Baptiste, c'est aussi le coup d'envoi de l'été. Cette belle et si magique saison qui nous fait parfois oublier que rien n'est permanent. La saison des festivals, du camping, des molles enrobées de chocolat. La saison des terrasses, des shorts et des gougounes. La saison où on sort enfin de nos cavernes, qu'on recommence à se parler et à vivre plus en communauté.

La québécoise en moi vous souhaite de voir du paysage cet été, parce que ça, ici on en a des kilomètres et des kilomètres carrés. Je vous souhaite des BBQ entre amis, des feux sur une de nos belles grèves, des balades en kayak, en radeau ou en peau.

Je vous souhaite de goûter à tout ce qui fait de nous, québécois, un peuple riche au potentiel incroyable, qui oublie parfois qu'on est né pour autre chose qu'un petit pain...

C'est bon le p'tit pain...mais...

Miam miam miam...les beaux légu-mes...


samedi 10 juin 2017

Montréal, je t'aime d'amour!

Quand j'ai choisi de prendre une autre formation avec mon prof de yoga à Montréal, c'etait un élan du coeur. Pareil pour l'autre formation que j'ai aussi choisie de suivre, qui s'appelle "Vivez votre vision". Dans les 2 cas, c'était une façon de donner du sens à mon retour au Québec, de contribuer à mon besoin d'évoluer, de vivre une nouvelle aventure, mais surtout, de nourrir mon sentiment d'implication chez Om Studio, mon lieu de "travail" du Québec. Je dis travail, mais je ne l'assume pas totalement ; ça sonne un peu faux. C'est tellement plus que ça. Om studio, c'est un projet. Un maudit beau projet. Un projet porteur de sens. Un projet qui a pris forme grâce à un couple d'humains des plus inspirants, rempli d'enthousiasme et de générosité et avec une vision de l'épanouissement hors du commun. Om studio, c'est aussi une équipe. Une équipe de gens motivés, authentiques, qui veulent partager ce qui les rend uniques et qui ont à coeur le rayonnement de tous et chacun.

Une des choses imanquables quand on revient de voyage, c'est la sensation que rien n'a bougé, que rien n'a changé. Ça a été tout le contraire quand j'ai remis les pieds au studio. C'etait marquant combien c'était tout, sauf stagnant! Beaucoup de changements, beaucoup de nouvelles idées, de nouveaux projets. Des petits, des grands. Om studio c'est la créativitė. C'est l'écoute. C'est l'amour. Beaucoup d'amour! En un mot, Om studio se résumerait à vivant (et/ou vivifiant!)  C'est le genre de projet dans lequel tu te sens privilégié de participer. Je me sens encore plus choyée d'y avoir une place malgré le mode de vie plus nomade que je choisis.

Toujours est-il que le doute s'est quand même fait une place dans mon esprit entre le moment où je me suis inscrites aux formations et celui où elles ont commencées. La petite voix de la raison me disait que ça n'avait pas trop d'allure ; j'étais rentrée au Québec pour essayer de remplir mon compte de banque, pas pour le vider à grands coups de chèques à 3 et 4 chiffres...

Mais dès que j'ai mis les 2 pieds dans la réalité de ce que ces formations me faisaient vivre, le petit cadenas que j'avais moi-même installé sur mes ailes, pour soit-disant me protéger, il s'est volatilisé.

Je ne pouvais me faire de plus grands cadeaux! "Vivez votre vision", c'est un outil pour affirmer ce qui est vraiment important pour soi et assumer que nous avons le pouvoir de choisir la direction dans laquelle nous voulons marcher. Je pensais pourtant en avoir une idée assez claire avant la formation, mais au fil des semaines, j'ai compris que le chemin pouvait mener beaucoup plus loin que ce que je croyais. Merci spécial à Amélie pour avoir lancé cette idée et à Jocelyne Lachance d'avoir partagé de nouvelles clefs porteuses de connexion à mon moi profond.

Pour ce qui est de ma formation à Montréal, elle a un impact important sur plusieurs sphères de ma vie. Principalement sur mon corps, évidemment. Je prends contact avec de nouvelles limites que je sens encore les jours suivants. Mais par dessus tout ce que le yoga m'apporte, j'avais oublié combien la vie à Montréal me faisait vibrer. Ici, c'est vivant. Tellement vivant!! J'en fais presque ma nouvelle ville d'accueil depuis quelques semaines. Des shows dehors, des gens partout dans les parcs, qui jonglent, qui jasent, qui mangent... Les vélos, les autos, les piétons. Les familles, les solitaires, les amoureux... Ces contrastes entre le stress et la ferniente, la foule et la solitude, le beau et le moins beau...Moi je les aime. La preuve, ils m'inspirent enfin à passer quelques heures à jouer à mettre en mots ce qui me nourrit...chose que je n'avais pas fait depuis ce qui me semble une éternité.

Montréal, merci de ramener le voyage dans mon quotidien québécois, en attendant ma prochaine aventure en octobre!




lundi 10 avril 2017

Quand y'en a pu, y'en aura encore!

Au milieu de la semaine dernière, alors que j'étais revenue depuis moins d'une semaine, un ami me demandait si je m'ennuyais depuis mon retour...

Les premiers jours, ma réponse était : "Non, ça va super bien, je commence à prendre le "beat". Je vais prendre l'air tous les jours et ça me permet de garder le sourire (la réponse sera quelque peu différente 2 jours plus tard...) "Et de toutes façons, j'ai pas l'temps de m'ennuyer, mes temps libres je les passe au téléphone, soit à attendre qu'on me réponde, soit à répondre à des questions..."

Avant mon départ, j'ai été un peu forcée à annuler mon contrat d'assurances. J'avais fait le choix d'être honnête avec ma compagnie et de leur dire que je sous-louais mon appartement pour quelques mois, au lieu de jouer sur les mots et de dire que quelqu'un s'occupait de "garder" mon appartement pendant mon départ. Résultat : ils me demandaient de mettre fin à mon contrat moi-même, sinon ils allaient refuser de continuer de m'assurer, ce qui un allait faire une tache sur mon dossier pour la suite... Bref...j'étais au pied du mur...tant pis pour eux! Ciao bye!

Mon retour impliquait donc un magasinage d'assurances. Et comme une assurance on paye toujours ça dans le beurre (jusqu'à temps d'en avoir besoin!), oui ça vaut la peine de magasiner. Et magasiner une assurance, ça veut dire demander des soumissions et donc, répondre à 48 000 questions...et ce à chacune des compagnies... Ouu là!!!

Même chose pour mon téléphone...magasiner les options pour essayer de trouver le meilleur "deal", si on peut appeler ça un "deal"... ( Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi ici je dois payer 40$ par mois, excluant les interurbains à l'étranger...et par étranger, ils entendent ailleurs qu'Canada et aux États-Unis...et rendu là...pourquoi considèrent-ils les Américains moins étrangers que les autres?!...alors que là-bas, au Mexique je veux dire, tu peux acheter un forfait de 3 semaines, appels illimités partout en Amérique du Nord...pour la
modique somme de 8$!?!!).

On respire par le nez...ici...maintenant...

Avant (avant quoi?... je ne sais plus...avant cet hiver sûrement), j'avais tendance à penser que c'était plus simple au Québec quand on parle de gestion de choses "importantes" tels qu'aller à l'hôpital ou à la banque. Mais savez-vous quoi? J'ai réalisé dans les derniers jours que c'est une fausse croyance que j'avais. J'ai compris que, ce qui me parait compliqué au final, ce n'est que l'obligation d'entrer dans un système pré-établi...

Parce que oui, nous avons un système. Un gros système. Un monstre de système!! Un système qui, à force de vouloir tout contrôler pour soi-disant nous aider, fini par nous emprisonner et nous cadenasser à notre compte de banque dans un climat de peur, tout en réprimant l'idée de que chacun avons le pouvoir sur notre vie.

Enfin bref, ces jours-ci, je travaille à lâcher-prise sur le système et sur l'argent, avec du temps, de la patience et surtout, de la confiance, comme je peux en avoir au Mexique. Même si je suis dans une période sans travail, je dois me permettre de vivre des choses qui me donnent le sentiment d'avancer.

"L'argent, c'est fait pour circuler", c'est mon amie chilienne Daniela qui me l'a rappelé dans une discussion de plage.

Elle a entièrement raison. L'argent est une monnaie d'ÉCHANGE, elle n'a pas été inventée pour pourrir dans le fond d'un tiroir. À l'époque, c'était des poissons séchés qu'on échangeaient. Dans mon imagination, loin était l'idée dans la tête des gens d'en accumuler trois tonnes et de les échanger dans 10 ans (vous imaginez les conséquences odorantes?!?).

J'ai la chance d'avoir des racines dans un pays riche (au niveau des billets de banque) où j'ai reçu une éducation gratuite (ou presque ; d'ici un an j'aurai fini de payer ma dette universitaire, wouhou!), qui me permet aujourd'hui une ouverture d'esprit et une facilité à trouver du travail sans avoir à trop me préoccuper de demain.

J'ai donc fait un grand pas ce matin : je me suis inscrite à une nouvelle formation de yoga avec mon prof à Montréal.

Si j'ai appris une chose du Mexique dans mon tout premier voyage, c'est que :

"Quand y'en a pu, y'en aura encore".

C'est comme le soleil et la chaleur.

Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas parler de la pluie et du beau temps...mais aujourd'hui je fais une exception.

Je parle un langage que vous comprenez, un langage que l'on partage réellement cette fois-ci : celui du printemps québécois. Celui de l'extase que procure la chaleur des rayons de soleil quand le corps (mais aussi l'esprit) est en sérieux manque après plusieurs jours ; près d'une semaine dans mon cas, plusieurs mois dans le vôtre.

Je sais, mon expérience n'a rien à voir avec la vôtre, mais vendredi dernier, j'ai eu un bon petit coup de pelle...un grand coup d'overdose de pluie et de gris. Un coup de "je suis toute crispée par le froid et je ne trouve pas l'énergie pour sortir de mes couvertures chaudes".

Mais comme rien n'est permanent, je me gâte depuis 2 jours, en dansant ma vie près de la rivière, en faisant du yoga sur mon balcon (enfin en shorts et pieds nus!!), en ouvrant toutes les fenêtres de mon appartement, en écoutant les bruits environnants (enfin de la vie autre que le bruit de mon frigo!!) et aussi, en entrant en contact avec des gens dehors. Parce que oui, c'est un des grands effets positifs de la chaleur du soleil, elle nous fait sortir de nos bulles. Elle nous aide à nous ouvrir à l'autre, tout en nous connectant à nous-même.

Profitons-en pour faire le plein du contact direct avec les éléments qui nous entourent ; ils sont nos plus grands maîtres.

Merci printemps québécois!

mardi 4 avril 2017

Le retour...

"La paix intérieure débute avec l'acceptation de ce qui est."
(Nicole Bordeleau)

Retour...en arrière...

Mon premier vol était prévu pour 18h. Ça me réconfortait tellement de savoir que j'allais voir le dernier coucher de soleil. Ok...les fesses sur le cuir d'avion plutôt que dans le sable, mais ce n'était pas de temps de faire des caprices. Au contraire, je me trouvais bien chanceuse de quitter en même temps que cette grande puissance qui nous maintient au chaud.

En attendant dans l'aéroport, je me suis assise sur le rebord de la fenêtre pour être le plus proche du dehors possible et j'ai commencé à écrire ce qui serait ma dernière publication à partir du Mexique. C'était ma façon d'atténuer le fait que je me trouvais à l'air climatisé, à attendre de quitter ce paradis du chaud. Je voyais les minutes passer et le soleil descendre. Mon vol avait du retard. J'ai dû faire le deuil de voir le soleil une "dernière" fois...

Comme toujours, le lâcher-prise a porté fruit! Une fois à plusieurs mètres d'altitude, il avait laissé derrière lui des couleurs chaudes intenses et un tout petit quartier de lune me souriait. Il faisait encore tout juste assez clair pour distinguer la côte dans l'étendue obscure sous l'avion. La mer turquoise claire dans laquelle je m'étais baignée dans la journée, avait mis sa robe de soirée noire aux reflets turquoises sombres. J'ai pu faire mes adieux en bonne et due forme...

Pendant mon deuxième vol, de nuit, dans lequel je me suis rappelé combien on dort mal dans un avion, je me suis réveillée juste un peu avant l'atterrissage à New York, la face dans le hublot, le lever de soleil dans les yeux. C'était ma récompense Air Miles, sans même avoir d'abonnement! Je n'avais pas pu lui dire au revoir, mais le voilà qu'il me disait bonjour. Comme quoi, je ne m'en allais pas seulement vers la fin d'une aventure, mais bien le début d'une autre...

Celle du retour...

Ce retour, dont on ne s'habitue jamais. Ce retour, où le connu nous attend. Où il nous ratrappe un peu dans le détour, à petits ou grands coups de pelle, dans la face ou dans la neige, ça dépend.

Mon premier coup aura été en descendant de l'avion à Montréal. Je devais attendre près de la porte, dans un grand courant d'air glacial du nord...(sûrement du pôle nord!!) mon sac "Carry On" qui ne rentrait pas dans les minuscules compartiments à l'intérieur de l'avion. Déjà que j'avais été gelée tout le long du vol, là, c'était la goutte!

(Bon retour au Québec Elise!)

Mon coeur a fait 4 tours!!

Un de frustration.
Un de panique.
Un de nostalgie.
Et un d'incompréhension...

"MAIS VEUX-TU B'EN ME DIRE À QUOI T'AS PENSÉ DE RENTRER ELISE!!!!"

Si je m'étais laissée réagir à cette émotion qui me criait après, j'aurais crié moi aussi et je me serais laissée échoir sur mes genoux pour pleurer. Comme j'étais entourée de gens, je me suis contenue. J'ai respiré et je me suis contenté de laisser couler quelques larmes chaudes sur mes joues.

...La paix intérieure débute avec [...]

Une fois que j'ai eu récupéré mon sac (ce qui m'a parut une éternité, mais qui a dû prendre 5 minutes...), j'ai senti le besoin de me plonger dans ma bulle pour apaiser la petite colère que j'avais envers moi-même. Ça a rendu ma marche à travers l'aéroport plus dramatique...trop dramatique! Après quelques vagues de grandes émotions, j'ai enlevé mes écouteurs. C'était "too much". Vous savez ce que c'est un film sans musique versus un film avec musique...non? Je devais me ressaisir ; le neutre est toujours plus propice pour faire face aux douaniers.

J'avais été fouillée de fond en comble à New York. Tout ça à cause de mes cerceaux lumineux qui paraissaient louches dans leur machine à tout voir. J'en ai presque manqué mon vol avec tout le zigonnage de changement de terminal et les navettes de JFK.

À Montréal, il devait être écrit dans mon front qu'on m'avait déjà fouillée, parce que je suis passée comme dans du beurre dans 'poêle.

J'avais pourtant des chapulines (des grillons séchés comestibles typiques de l'état de Oaxaca).

Dans le formulaire à remplir, ça demandait si on rapportait des insectes.

J'ai coché "non".
(C'est de la nourriture...)

Et le douanier m'a demandé :
"Avez-vous de la nourriture?"

J'ai dit non...
(C'est des insectes...)

Ciao, bye!
Merci, bonsoir! (Bonjour dans ce cas-ci!)

Je ne suis jamais sortie aussi facilement de l'aéroport de Montréal! Yé!!

Et "Thank God" : il faisait soleil et il ne faisait pas -30! J'allais pouvoir sortir sans me transformer en statue de glace!

J'ai la chance d'être super bien entourée : j'avais au moins 5 propositions à venir me récupérer à l'aéroport. C'est ma précieuse soeur qui a gagné pour venir chercher le "p'tit paquet". J'avais très hâte de la voir!! Digne de son titre de grande soeur, elle avait préparé une bonne 'tite soupe réconfortante. Chaleur dans mon coeur! Ça me préparait à survivre à ce qui s'en venait...

Mon 2e coup de pelle...

L'huile de coco (et mon baume à lèvre!) est devenu mon meilleur ami à l'aéroport de Mexico. J'en suis vite devenue accroc et j'ai décidé d'en abuser au lieu pour éviter de m'enliser dans ma vie de raisin sec. En sortant la bouteille de mon sac...

Et BOoM!!

La voilà toute pognée d'un pain, blanche et dur comme du beurre, au frigo cette fois-ci. Elle était pourtant liquide, douce et translucide il y a quelques heures à peine!

(Meeeer-deeee!!!)

J'avais complètement oublié cette information...

(Bon retour au Québec Elise!)

Je me suis retenue pour ne pas faire une petite crise de larmes, ça n'aurait pas été très mature de ma part...

Il fallait que la vie du retour continue : destination centre-ville de Montréal en autobus et en métro pour rejoindre mes parents qui m'attendaient avec un manteau, des bottes et des gants.

3e coup de pelle!

Après 3 mois en peau et en bikini, dans toute ma féminité, laissez-moi vous dire que je me sens sexy comme un tracteur avec tout cet attirail!!

(Bon retour au Québec Elise!)

Heureusement, être dans ma féminité n'était pas ma priorité cette journée-là, mais plutôt de diriger mon énergie à me maintenir au chaud et réveillée pour profiter des retrouvailles en famille. C'était d'ailleurs une excellente idée de passer du temps en ville, je me sentais encore un peu en voyage.

...Sauf quand nous sommes passés près du centre Bell par un soir de "game". Je me suis surprise en micro crise d'angoisse quand nous nous sommes arrêtés dans la station de train adjacente. La chaleur, le bruit, le murs...et tout ce monde en chandail des Canadiens...

J'étouffais!!

(Bon retour au Québec Elise!)

Vite!! De l'air!!
Je suis sortie dehors presque en courant.
Awhhhh!! Beaucoup mieux!!

Ça m'a permis de comprendre que ce n'est pas le froid qui me dérange au final ; c'est d'être prise entre 4 murs.

Être dehors...c'est définitivement ce qui me manque chaque fois que je reviens. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais commencer à faire du Hula Hoop...jouer dehors!

Heureusement, je suis consciente qu'il n'en tient qu'à moi de faire en sorte de combler ce manque. Le mot d'ordre donc des prochaines semaines : dehors.

Dehors.
Dehors.
Dehors.

Quand j'ai regagné mon appartement le lendemain, j'y suis restée...10 minutes. Je n'avais pas envie d'être là, dans mes vieilles affaires. Le ménage à faire, les boîtes à défaire, le courrier à classer...beurk!!

(Bon retour au Québec Elise!)

Dehors s'imposait...

J'ai finalement atterri chez mon ami, qui s'est improvisé mon sauveur sans le savoir, en m'invitant à l'accompagner dans un nouveau resto. J'ai surfé la soirée sur une note d'inconnu : nouveau décor, nouveaux humains, nouvelle bouffe. En plein ce que j'avais besoin!

Lendemain, direction festival de salsa, pour lequel j'avais choisi de rentrer. Ironie du sort : je n'ai finalement presque pas participé. Bien que mon coeur avait vraiment envie d'y être, ma tête elle, était sur une autre planète. Une planète mexicaine je présume. Après 3 mois de mouvements libres, placer la main droite ici, la gauche là, ouvrir les bras en faisant une vague de corps, ne pas plier les coudes, fermer les bras, tourner à gauche là, donner un coup de hanche ici, faire 2 tours, passer dans le dos du partenaire, plier le coude gauche, pencher la tête, étirer le bras, 1 tour à droite...

STOP!!!

C'était beaucoup d'informations techniques à enregistrer et ni mon cerveau ni mon corps n'étaient prêts à enregistrer. Je me sentais lourde et fatiguée. La petite neige du matin et la grisaille de la journée y étaient sans doute pour quelque chose. J'étais déçue de ne pas avoir l'énergie, mais j'ai dû passer en mode acceptation ; j'avais fait un choix très (trop...) ambitieux de rentrer la veille de l'événement. Je me suis donc contenté d'observer et d'apprécier la compagnie de mes amis danseurs. Il n'y avait pas de quoi paniquer ; des pirouettes, j'ai tous les mercredis pour en faire!

Le lendemain, tant qu'à me lancer dans le ménage de mon appartement, j'ai donné un grand coup...de guenille!

Allez! Go!
Ménage de printemps!
On ouvre!
Fait frette?
Pas grave!
Tu frotteras plus fort!!

C'est incroyable combien nettoyer un espace physique nettoie aussi un espace mental. J'avais retrouvé ma légèreté. J'ai pu sortir prendre l'air, non par fuite, mais par envie.

Mon coeur fait encore 3 tours quand j'ai des souvenirs qui "pop". Parce que non, je ne suis plus là-bas. Je suis ici. Maintenant. Alors je transforme ce pincement en papillon et je le remercie d'être venu me visiter.

Tranquillement, je me réconcilie avec mon retour.

Des fois, il m'arrive de me fâcher (inutilement, je sais!) après mon huile de coco endurcie, mais je sais que ce n'est qu'une question de temps...

Je suis encore en réadaptation sociale québécoise.

Ne vous surprenez donc pas si je prends parfois des pauses en parlant, c'est que je cherche mon mot en français. Ou encore si vous avez l'impression que je m'enligne pour vous embrasser sur la bouche...c'est qu'ici, c'est 2 becs en commençant par la joue gauche. Là-bas, c'est un seul sur droite suivi d'un câlin. Ça crée un peu de confusion des fois...

Je m'arrive encore de trouver étrange d'avoir de l'eau chaude, de pouvoir jeter mon papier de toilette DANS la toilette et de pouvoir laver ma vaisselle sans chercher à ultra-méga-optimiser l'eau.

Notre planète se porterait tellement mieux si on allait tous faire l'expérience de vivre plus avec moins. Ce n'est qu'une question de défaire les mauvaises habitudes...mais pour le faire, ça prend du temps et malheureusement c'est ce après quoi les gens courent de nos jours.

Pourtant, le temps n'existe pas. Il existe seulement sur nos appareils technologiques...

J'ai été gâtée par la vie dans les deux derniers jours. La douceur du soleil était au rendez-vous. J'ai passé du temps de qualité. J'ai croisé plein de beaux gens heureux de me revoir. J'ai reçu des grands coups d'amour, de ma famille, de mes amis, des mes élèves...

À mon grand bonheur, les petits plaisirs du Québec me reviennent, dont manger du fromage en grains, boire de la bonne bière et profiter d'un bain chaud après avoir passé du temps sur le bord de "ma" rivière, enroulée dans grosse couverture de laine réconfortante ou dans un cerceau à danser ma vie.

Les jours passent et les coups de pelles diminuent en quantité et en intensité. J'ai même rangé la mienne au placard, sachant très bien qu'elle n'a pas dit son dernier mot ; on est encore juste début avril après tout.

J'en ai la preuve en ce matin gris, venteux, pluvieux...

Une fois (une seule...parce qu'il fait TOUJOURS beau là-bas), il y avait de gros nuages de pluie à l'horizon. J'étais avec Manolo et je lui disais à quel point j'avais envie que ça se passe...combien ce serait cool de vivre un gros orage avant de partir...

Ce matin, je lui ai parlé et je lui ai expliqué la situation météorologique. Il m'a répondu que c'est pourtant ce que j'avais demandé il n'y a pas si longtemps.

Ha-Ha-ha.
Très drôle!

Mais il avait raison : il faut toujours être précis dans nos demandes...

Comme j'ai tout le mois d'avril pour apprivoiser mon Québec à nouveau, je vais prendre le temps. Je vais prendre mon temps. Je vais aller dehors, seule ou entre amis, avec et sans musique, à bouger ou à contempler, afin de rester connectée à ce que j'ai touché encore une fois au Mexique : ma lumière.

Je serai de retour au travail en mai. Om Studio m'a refait une place à l'horaire de printemps ; j'y donnerai 3 cours les lundis. Je suis encore une fois tellement reconnaissante de faire partie de cette équipe, de cette famille. Ça rend le retour plus doux.

Merci de faire partie de mon retour...

jeudi 30 mars 2017

I love youuuuuu!!!

You can forget the details and you can forget the dates, but never forget the moment (The Cat Empire)

...et je n'oublierai jamais cette journée...cette journée qu'on pourrait qualifier de "dernière" si on voulait vraiment la nommer...

Pour ma dernière nuit, j'ai choisi de me "gâter" et de terminer mon voyage comme il a commencé, soit, dans le lit inconfortable (mais avec vue!) de l'appartement du haut puisqu'il était vacant. J'avais oublié combien l'absence de mur avait un impact sur moi. Plus d'air, plus de sons, plus de lumière... Même si j'ai passé une nuit plus ou moins reposante (mes rêves traduisaient mon stress et ma nostalgie du départ), mon réveil était riche d'émotions et de gratitude.

Ma journée a donc naturellement commencée plus tôt que les autres des dernières semaines, c'était parfait parce qu'une dernière journée signifie toujours beaucoup (trop?) de choses sur la "to-do list", particulièrement quand tu t'appelles Elise Vigneault et que tu as une forte tendance à procrastiner. J'ai donc pris mes premières heures matinales pour me faire un café, commencer à paqueter, mais surtout, finaliser les derniers détails pour la maison, soit terminer les feuilles d'instructions et des paniers de bienvenus pour les prochains arrivants.

Pendant que j'étais concentrée à la tâche, j'ai entendu une moto arriver. Manolo!!!!! Je l'espérais depuis 3 jours...

Parce que oui, je l'ai revu!! Vous vous rappelez? Ce beau Manolo que j'ai connu l'an dernier et qui a mis un peu de magie dans mon épisode d'expérimentation du système de santé de Pochutla de février? Et bien, la scène de film s'est répétée. J'étais en train de prendre un verre sur le trottoir d'un resto tenu par un des plus beaux couples du village ; une chilanga (fille de Mexico City) et un italien. Ils se sont rencontrés ici il y a quelques années ; lui en vacances pour surfer et elle, en vacances "pour se retrouver". Je ne sais pas si elle s'est trouvée "elle", mais ils se sont certainement trouvés "eux". Ils sont ultra sympathiques, tranquilles et super inspirants ; ils ont un des plus cute espace du village.

Toujours est-il, que, soudainement...vrooom!...Manolo passe en moto! La suite de l'histoire a été différente que la fois de Pochutla. Les éléments étaient enfin de notre côté pour nous permettre de se voir plus qu'une seconde et quart ; on était au village, il ne circulait pas dans un sens unique et ce n'était pas l'heure de pointe. Il a donc rebroussé chemin pour qu'on puisse jaser. Son sourire dans l'obscurité du soir est encore plus déconcertant! On s'est promis de se voir sur la plage dans les jours suivants...au coucher de soleil après son travail, comme dans "le bon vieux temps" de l'an dernier, à jaser, et à s'entrainer à faire des équilibres sur les mains.

On s'était donné rendez-vous lundi ; pour mon avant-dernier jour, il devait m'apprendre à surfer les vagues en boogie board. Je ne sais pas si j'étais si partante, mais chose certaine, je voulais au moins le voir une fois user de ses talents aquatiques, parce que des talents terrestres, il en déborde. Je ne me tanne jamais de le voir faire ses flips, ses backflips et ses pirouettes, dans le sable, sur les roches ou dans une vague...tout comme je ne me tanne jamais de regarder les surfers en général. Les humains qui sont connectés et habiles avec leur corps m'ont toujours fascinés, comme c'est le cas dans le monde de la danse, du cirque...et maintenant j'ajoute le surf à la liste.

Lundi donc...je l'espérais. Il n'est pas apparu. Mardi, je l'espérais encore. Toujours pas de Manolo. J'étais un peu inquiète, mais je me suis juste rappelée qu'on est au Mexique et qu'un million de choses peuvent faire changer les plans. Tant pis, je le saluerai l'an prochain!

Et c'est ce matin, en entendant sa moto arriver, que j'ai reçu un beau cadeau de départ : son précieux sourire et sa présence. Dimanche, il a eu un accident. Il a glissé dans une courbe. S'il avait été seul, aucun doute qu'avec ses supers réflexes de chat, qu'il serait retombé sur ses pattes sans égratignures. Mais comme c'est un gentlemen bien alerte, il a voulu protéger sa copine assise derrière lui en l'agrippant avec son bras, recevant ainsi tout le choc de la chute avec sa poitrine. Somme toute, il n'a rien de cassé. Son amie non plus, mais elle a laissé un peu de peau sur son passage et requiert des soins plus rigoureux. Il veille donc sur elle à l'hôpital depuis...

Ce matin, il a combattu la douleur de sa poitrine et il a fait la route depuis l'hôpital de Huatulco pour venir me saluer et retourner ensuite au chevet de son amie. Dire qu'il avait pensé venir me saluer à l'aeroport après son travail, jamais on aurait pensé être dans la même ville...pour des raisons aussi différentes. J'étais donc remplie de reconnaissance pour ce moment. Pas que j'étais contente de le voir dans cet état, mais ça me rend toujours un peu triste de ne pas pouvoir prendre le temps de dire au revoir à quelqu'un avec qui j'ai grandi. Parce que oui, j'ai grandi, avec toutes les histoires qu'il m'a confiées dans les derniers jours. Je me sens toujours privilégiée quand quelqu'un m'ouvre une fenêtre aussi intime sur sa vie, ses expériences, ses défis. Pour moi c'est ça le sens de la vie : partager et apprendre à se connaître, à se reconnaître.

Merci Manolo!

J'ai donc pu continuer ma journée plus que remplie, avec une sensation de gratitude et de légerté. Bien que la chaleur d'avril se fait sentir, le vent des derniers jours m'a aidé de profiter du soleil du matin sur la plage. Ce matin, les vagues étaient parfaites dans leur amplitude. Elles étaient rafraîchissantes, presque froides...pour ici! J'ai marché, chanté, dansé. J'ai absorbée tout ce que je pouvais du moment.

Merci la mer! Merci la plage!

J'avais ensuite rendez-vous avec mon amie Emma pour un dernier café. Ce fut un court moment, mais rempli d'amour. Je suis si fière du chemin qu'elle a parcouru en un an. Nous nous supportons beaucoup dans ce que nous vivons en tant qu'étrangères se faisant une place dans le village. Comme elle traverse une passe plus difficile, j'aurais vraiment aimé continuer d'être là pour elle. Je me suis retenue pour ne pas laisser couler le flow de mes émotions, mais j'ai tout de même quitté rapido, sans saluer les gens du café, sinon ça allait être plus que des yeux mouillés, déjà sur le point de déborder.

Merci Emma! (Je t'aime!)

Direction studio de yoga pour dîner avec mes super collègues et amies. Un moment de filles drôle, touchant, et rafraichissant.

Merci Brigitte!
Merci Sharon!
Merci Daniela! (I love youuuuuu!)

Dernière saucette à la mer pour la dernière marche, la dernière course, les dernières acrobaties...la dernière danse...

Merci musique! (Je vous ferai une liste plus précise tantôt!)

Dernière montée vers la maison. Dernières touches de peinture. Dernière douche.

Merci maison! Merci Pablo!

Et Hop dans le taxi!!

Une sortie digne d'une diva version "güerra au Mexique", la moitié du corps sorti par la fenêtre, je criais des "adios" à un, des "nos vemos en diciembre" à d'autres, que je n'avais pas eu la chance de croiser dans la journée. Le taxi s'est même arrêté en plein milieu de la rue pour que je puisse faire un câlin à une.

Une fois sur la route, puisque je commence à connaître les aires, je me suis permis de vivre l'expérience de me mettre de la musique dans les oreilles, dans le tapis! Toujours la fenêtre ouverte, j'ai profité des derniers rayons de soleil, en sortant parfois la main, parfois le bras, et d'autres fois, la face au complet. J'ai tellement goûté à chaque derniers instants, que je n'avais pas pris le moment de penser. Là, j'avais une heure. Une heure pour faire défiler des images, des émotions, des appréhensions. Je n'ai pas pu retenir mon flow cette fois-ci, j'avais 90km/h de vent pour sécher mes joues.

Ça a beau faire la 5e fois que je repars de là, j'ai encore le coeur qui vire "dessour". Un 2e flow s'est déversé en décollant, mais cette fois, c'était mon chandail et mon foulard qui absorbaient le petit déluge. L'arrivée de nuit à Mexico city m'a rempli de magie à nouveau, c'est vraiment impressionnant comme patente! Maintenant, j'attends mon vol pour New York, avant de rentrer à Montréal. Je sens déjà ma peau qui manque d'humidité et de chaleur (je suis déjà plus sec qu'un raison sec!), mais mon coeur lui, ne manque de rien ; il a fait le plein pendant 3 beaux mois et demi.

Merci Mexico!! I love youuuuuuuu!!!

Merci la vie!!

"My heart is beating like a drum!!!"

Merci The Cat Empire pour ta vivifiante musique qui m'a fait danser et chanter sur la plage avec le sourire, particulièrement la pièce "Like a Drum"

Merci Milk & Bone pour ton album entier, et particulièrement la pièce "Pressure".

Merci "Mappemonde" des Soeurs Boulay, je l'ai écouté en boucle pendant plusieurs semaines.

Merci à Xavier Rudd pour tes vibrations profondes, particulièrement à la pièce "Spirit Bird" qui me permet toujours de faire sortir beaucoup d'émotions.

Merci Medicine for the People, c'est encore un groupe que je considère médecine pour l'âme, précisément la pièce "Aloha ke Akua (piano version), qui, peu importe le moment, me rappelle de goûter chaque instant.

Comme j'allais vous envoyer cette publication, toujours en provenance de l'aéroport de Mexico, il m'est arrivé une belle coïncidence que je ne peux m'empêcher de rajouter.

Je me suis levée pour aller vérifier la porte de mon vol et j'ai croisé George. George, c'est un mexicain que j'ai connu en novembre 2015, dans un lift entre Montréal et Victo. Je venais à peine de prendre la décision que j'allais officiellement passer mon premier hiver complet à San Agustinillo. Cette fois-là, je m'étais retrouvée avec 4 personnes sur 6 dans la mini-van qui s'en allait/retournait au Mexique dans le prochain mois. C'était un heureux hasard qui s'est un peu prolongé aujourd'hui.

D'ici quelques heures, je serai de retour dans le "cold and slushy" Montréal.

Mais comme on m'a dit que je faisais maintenant partie des meubles de San Agustinillo, ça ne m'inquiète pas trop de rentrer.

À très bientôt!

"Et si on prenait nos bagages, et qu'on entrait dans nos souliers, le coeur se saurait en voyage"
(Merci à Fred Pellerin - Au commencement du monde)

L'immensité dans sa plus grande beauté

L'immensité dans sa plus grande beauté