Au milieu de la semaine dernière, alors que j'étais revenue depuis moins d'une semaine, un ami me demandait si je m'ennuyais depuis mon retour...
Les premiers jours, ma réponse était : "Non, ça va super bien, je commence à prendre le "beat". Je vais prendre l'air tous les jours et ça me permet de garder le sourire (la réponse sera quelque peu différente 2 jours plus tard...) "Et de toutes façons, j'ai pas l'temps de m'ennuyer, mes temps libres je les passe au téléphone, soit à attendre qu'on me réponde, soit à répondre à des questions..."
Avant mon départ, j'ai été un peu forcée à annuler mon contrat d'assurances. J'avais fait le choix d'être honnête avec ma compagnie et de leur dire que je sous-louais mon appartement pour quelques mois, au lieu de jouer sur les mots et de dire que quelqu'un s'occupait de "garder" mon appartement pendant mon départ. Résultat : ils me demandaient de mettre fin à mon contrat moi-même, sinon ils allaient refuser de continuer de m'assurer, ce qui un allait faire une tache sur mon dossier pour la suite... Bref...j'étais au pied du mur...tant pis pour eux! Ciao bye!
Mon retour impliquait donc un magasinage d'assurances. Et comme une assurance on paye toujours ça dans le beurre (jusqu'à temps d'en avoir besoin!), oui ça vaut la peine de magasiner. Et magasiner une assurance, ça veut dire demander des soumissions et donc, répondre à 48 000 questions...et ce à chacune des compagnies... Ouu là!!!
Même chose pour mon téléphone...magasiner les options pour essayer de trouver le meilleur "deal", si on peut appeler ça un "deal"... ( Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi ici je dois payer 40$ par mois, excluant les interurbains à l'étranger...et par étranger, ils entendent ailleurs qu'Canada et aux États-Unis...et rendu là...pourquoi considèrent-ils les Américains moins étrangers que les autres?!...alors que là-bas, au Mexique je veux dire, tu peux acheter un forfait de 3 semaines, appels illimités partout en Amérique du Nord...pour la
modique somme de 8$!?!!).
On respire par le nez...ici...maintenant...
Avant (avant quoi?... je ne sais plus...avant cet hiver sûrement), j'avais tendance à penser que c'était plus simple au Québec quand on parle de gestion de choses "importantes" tels qu'aller à l'hôpital ou à la banque. Mais savez-vous quoi? J'ai réalisé dans les derniers jours que c'est une fausse croyance que j'avais. J'ai compris que, ce qui me parait compliqué au final, ce n'est que l'obligation d'entrer dans un système pré-établi...
Parce que oui, nous avons un système. Un gros système. Un monstre de système!! Un système qui, à force de vouloir tout contrôler pour soi-disant nous aider, fini par nous emprisonner et nous cadenasser à notre compte de banque dans un climat de peur, tout en réprimant l'idée de que chacun avons le pouvoir sur notre vie.
Enfin bref, ces jours-ci, je travaille à lâcher-prise sur le système et sur l'argent, avec du temps, de la patience et surtout, de la confiance, comme je peux en avoir au Mexique. Même si je suis dans une période sans travail, je dois me permettre de vivre des choses qui me donnent le sentiment d'avancer.
"L'argent, c'est fait pour circuler", c'est mon amie chilienne Daniela qui me l'a rappelé dans une discussion de plage.
Elle a entièrement raison. L'argent est une monnaie d'ÉCHANGE, elle n'a pas été inventée pour pourrir dans le fond d'un tiroir. À l'époque, c'était des poissons séchés qu'on échangeaient. Dans mon imagination, loin était l'idée dans la tête des gens d'en accumuler trois tonnes et de les échanger dans 10 ans (vous imaginez les conséquences odorantes?!?).
J'ai la chance d'avoir des racines dans un pays riche (au niveau des billets de banque) où j'ai reçu une éducation gratuite (ou presque ; d'ici un an j'aurai fini de payer ma dette universitaire, wouhou!), qui me permet aujourd'hui une ouverture d'esprit et une facilité à trouver du travail sans avoir à trop me préoccuper de demain.
J'ai donc fait un grand pas ce matin : je me suis inscrite à une nouvelle formation de yoga avec mon prof à Montréal.
Si j'ai appris une chose du Mexique dans mon tout premier voyage, c'est que :
"Quand y'en a pu, y'en aura encore".
C'est comme le soleil et la chaleur.
Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas parler de la pluie et du beau temps...mais aujourd'hui je fais une exception.
Je parle un langage que vous comprenez, un langage que l'on partage réellement cette fois-ci : celui du printemps québécois. Celui de l'extase que procure la chaleur des rayons de soleil quand le corps (mais aussi l'esprit) est en sérieux manque après plusieurs jours ; près d'une semaine dans mon cas, plusieurs mois dans le vôtre.
Je sais, mon expérience n'a rien à voir avec la vôtre, mais vendredi dernier, j'ai eu un bon petit coup de pelle...un grand coup d'overdose de pluie et de gris. Un coup de "je suis toute crispée par le froid et je ne trouve pas l'énergie pour sortir de mes couvertures chaudes".
Mais comme rien n'est permanent, je me gâte depuis 2 jours, en dansant ma vie près de la rivière, en faisant du yoga sur mon balcon (enfin en shorts et pieds nus!!), en ouvrant toutes les fenêtres de mon appartement, en écoutant les bruits environnants (enfin de la vie autre que le bruit de mon frigo!!) et aussi, en entrant en contact avec des gens dehors. Parce que oui, c'est un des grands effets positifs de la chaleur du soleil, elle nous fait sortir de nos bulles. Elle nous aide à nous ouvrir à l'autre, tout en nous connectant à nous-même.
Profitons-en pour faire le plein du contact direct avec les éléments qui nous entourent ; ils sont nos plus grands maîtres.
Merci printemps québécois!
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L'immensité dans sa plus grande beauté

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