décision par dessus mauvaise décision. J'ai essayé d'écrire à
plusieurs reprises, mais comme j'avais la tête en bordel, j'écrivais
comme un pied et ce n'était pas intéressant à lire alors je
finissais par ne rien publier. Maintenant, j'ai retrouvé le cœur à
l'écriture.
La dernière fois que vous m'avez lu, j'étais dans le froid de Xalapa
et remplie d'espoir pour Veracruz. Je m'y suis rendue comme prévu. En
achetant mon billet d'autobus, le monsieur me dit que je vais avoir
bien du plaisir : c'est le carnaval. Je vois tout de suite les $$$
dans ma tête : je savais que j'allais payer cher la chambre et ça,
c'est si je réussissais à en trouver une (il n'y a pas d'hostel là-
bas, donc pas de dortoir à prix modique). En descendant de l'autobus
j'ai "spoté" une fille avec un backpack et je me suis dit que ce
serait une bonne idée de m'en faire une amie pour partager les
dépenses de taxi ou autre. Elle s'appelait Peggy et c'était une
française. On a finalement pris le bus pour se rendre à l'hôtel
qu'on avait vu dans notre guide (on avait le même, vive le Lonely
Planet!). Comme prévu, les prix étaient gonflés (du double) alors on
a décidé de partager la chambre...et le lit. Je m'entendais bien avec
elle, mais quand même : ce qu'on ne ferait pas pour sauver de
l'argent! Le temps était vraiment mauvais : gris, froid et méchant
vent de bœuf. Rien pour nous faire apprécier le bord de mer, qu'on a
visité environ 2 minutes : on avait du sable plein les yeux, les
oreilles et la bouche. On s'est finalement dirigée vers le centre où
se tiennent les locaux, c'était beaucoup mieux que le quartier
touristique (à cause du carnaval il y avait des kiosques partout mais
la température faisant, tout s'envolait au vent et c'était plutôt
désertique). Heureusement on a trouvé le courage de resortir en
soirée : il y avait beaucoup d'activités dans les rues à cause du
Carnaval. Qui dit carnaval dit mexicains saouls partout : mauvais
mélange quand tu es blonde. J'étais vraiment contente de ne pas être
toute seule, je ne m'y suis pas sentie très à l'aise. De retour à
l'hôtel, je devais penser vite à savoir où j'allais le lendemain.
Moi qui comptais sur Veracruz pour prendre le temps de réfléchir à
la suite, c'était maintenant hors de question que je reste plus
longtemps. En plus, j'aurais eu a payer la chambre seule le lendemain,
Peggy s'en allait. J'avais 3 options. 1: partir dans le Yucatán. 2:
retourner à Melaque. 3: aller faire du yoga à Mazunte. J'y suis
allée par élimination pour choisir, c'était la façon la plus
logique dans les circonstances (i.e. mon incapacité à prendre une
décision, comme d'habitude). Le Yucatán, je ne sais pour quelle
raison, mais ça ne m'appelle pas tant que ça pour l'instant. En
voilà un d'éliminé. Il restait Melaque et Mazunte. La solution la
plus logique aurait été de retourner à Mexico le temps de me
brancher, c'est le point le plus central, mais je n'avais pas
particulièrement envie d'y retourner maintenant, je viens tout juste
d'y passer du temps et ça ne m'avait pas aidé à réfléchir
vraiment. J'ai donc décidé de partir pour Oaxaca, que j'avais visité
en quelques heures seulement avec ma sœur et son chum. Si je décidais
d'aller à Mazunte, j'aurais un bout de fait, sinon ça aurait été un
détour d'à peine 6 heures.
Le petit détour a finalement pris 7h30 : le bus a fait beaucoup
d'escales. Le mal de ventre m'a repoigné dans l'autobus. Enfin
arrivée, je me dirige à pied vers un hostel et me perds dans le
quartier (causes : manque total de concentration et mauvaise vive qui
m'a suivie toute la journée). Je finis par prendre un taxi parce que
je me suis éloignée et que je suis fatiguée. Une fois rendu, on
constate que l'hostel n'existe plus. Un commerçant nous indique qu'il
a changé de place. Le taxi m'y amène et me fait descendre à un bloc
plus loin : la rue est en réparation. Je paye l'équivalent de mes 2
courses de taxi, je descends et je réalise que je ne peux même pas me
rendre à l'hostel, les trottoirs sont barrés. Là je suis fâchée
après le chauffeur parce que je le soupçonne d'avoir été au courant
de tout ça depuis le debut et de ne m'avoir rien dit. Je marche donc
à un autre hostel pas très loin : lui aussi fermé! Je me trouvais
plus ou moins près du centre alors je n'avais pas plusieurs choix dans
les hostels près (pas question de reprendre un taxi!!). Je me rends
finalement à la place la plus proche citée dans mon guide. C'était
un peu plus cher que les autres (les autres étaient super cheap) et le
monsieur est bête comme ses pieds, mais je décide d'y rester quand
même, je suis vraiment exthénuée. Heureusement je suis seule dans le
dortoir, le lit est bien et il y a de l'eau chaude (j'étais dûe pour
une douche, ça avait été très sommaire à Veracruz, l'eau était
froide). Je décide donc de me payer du "confort food" pour souper : je
vais dans un petit resto italien manger une pizza. Je reviens à
l'hôtel brûlée de ma mauvaise journée et toujours aussi angoissée
au sujet de la suite des choses. Je m'endors en me disant que le
lendemain, je vais aller magasiner les autres auberges, ce que j'ai
fait, après avoir pris le temps de dejeuner tranquillement dans un
petit café. J'ai passé l'avant-midi à visiter les hostels pour me
rendre compte que tous les prix avaient augmentés et que j'étais
finalement très bien où j'étais. Ça m'a fait realiser aussi que les
pesos ça fait parraître la différence de prix plus grande qu'elle
l'est vraiment. Par exemple, mon cerveau perçoit que 100 pesos c'est
VRAIMENT moins cher que 130, alors qu'en réalité ce n'est même pas
3$. J'ai magasiné quand même parce que c'était une façon de
parcourir la ville. Suite à tout ça, je suis revenue à mon hôtel
pour payer ma prochaine nuit et aussi pour venir chercher mon linge
pour aller le porter dans une lavanderia (mon linge chaud que j'avais
sur le dos depuis trop longtemps était dû). Heureusement il faisait
beau et chaud ici alors j'ai pu en profiter. Le restant de la journée
je l'ai passé à me promener et à chercher les compagnies de
transport disponibles pour me rendre dans le coin de Mazunte. Ça m'a
fait du bien de me tenir occupée, on dirait que tout s'est placé tout
seul. J'ai réalisé que j'avais encore le droit de relaxer (c'est
comme si j'avais oublié) et que rien n'est coulé dans le béton ; je
pourrai toujours changer d'idée si ça ne me plaît pas. J'ai donc
décidé d'aller passer le week-end à Zipolite (village voisin de
Mazunte). Je vais essayer de me trouver un endroit pour habiter à San
Agustinillo dimanche pour être prête pour le cours de yoga lundi (le
centre de yoga est entre ce village et Mazunte, alors ça ferait
changement de la dernière fois). Je vais essayer le cours de yoga et
si je n'aime pas ça, je partirai pour Melaque, c'est aussi simple que
ça. Même que j'aimerais avoir le temps d'y retourner : j'ai acheté
un ballon de foot pour jouer avec Caleb et j'aimerais bien aller lui
donner!
Donc, dernière journée à Oaxaca : je m'étais promis de relaxer, une
chance parce qu'il pleut! J'avais prévu aller voir le plus "gros-t-
arbre" du monde, qui est à 30 minutes d'ici, je vais voir si la pluie
me laissera une chance. J'ai promis à l'on père de goûter aux
chapulines parce que lui a toujours regretté de ne pas l'avoir fait ;
ce son des sauterelles grillées ou séchées, je ne me rappelle plus
(je ferai mes recherche) et c'est typique à Oaxaca. Il y a aussi des
petites boules de fromage qui ressemblent étrangement au fromage en
grain en terme de texture et de goût. J'avais fait descendre par ma
sœur 2 enveloppes de sauce à poutine, je pense que je vais en entamer
une, j'ai peur de ne pas retrouver ce fromage là ailleurs. Ah et puis
hier, j'ai mangé mon premier épis de blé d'inde sur un bâton, il y
a des stand de ça vraiment à tous les coins de rue. Il y en a qui
mettent de la mayo et du fromage dessus, moi j'ai mis le typique
"limón, sal y chili". Une chance qu'il y avait ça parce que je ne
sais pas si j'ai pogné un épis ordinaire, mais ça ne goûtait pas
grands choses d'autre que "limón, sal y chili"! Mais bon, j'en ai fait
l'expérience et c'est ce qui compte!
À bientôt, si ce n'est pas à plus tard : avec cette pluie je risque
d'avoir du temps pour écrire encore!
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