les plans ont tout de même changés, je vous racontrez les détails
plus tard.
Vendredi c'était donc ma dernière journée complète dans Mexico. Je
devais appeler Juan vers 14h alors durant la matinée j'en ai profité
pour aller voir le musée où on n'avait pas réussi à entrer
gratuitement. L'expérience était quand même intéressante : visiter
les ruines d'un temple en plein centre historique de la ville (Mexico
était d'ailleurs une île au début, ça explique pourquoi tous les
bâtiments sont croches dans le quartier).
Il y a de ces moments où on voudrait peser sur "rewind" :
En après-midi, je pars finalement avec tout mon stock en métro pour
me rendre chez Juan. J'avais déjà fait le chemin avec lui mais je ne
me rappelais pas de la station de train (je devais prendre un train en
sortant du métro). Je lui ai fait épelé la station, mais brillante
comme je peux l'être des fois, je ne l'ai pas noté en me disant que
j'allais reconnaître le nom quand je le verrais : ça commençait par
un b ou v (ça se pronnonce pareil) et il y avait un r, un g (qui se
prononce rh) et un "n". ERREUR! ERREUR! ERREUR! Passée les tourniquets
du train (3 pesos, le même prix que le métro : c'est un des métros
le moins cher au monde), je suis dans le doute en voyant le plan des
stations : je ne vois aucune station qui commence par b ou v. Merde!
Appelle Juan. Pour pouvoir téléphoner, je dois ressortir des
tourniquets. Re-merde (mais c'est juste 3 pesos)! Il est un peu fâché
d'avoir à répéter. Re-merde pour vrai! Au son, c'était quelque
chose qui ressemblait à "berr(g)hinn". En re-regardant le plan, je
realise ce qui m'avait mélanger : la station s'appellait "LA" "berr(g)
hinn" (je l'ai récris au son, vous comprendrai plus tard pourquoi). Il
me demande où je suis : je lui reponds que je suis "au train", en
pensant que c'est clair que je ne suis pas encore partie ; je viens de
lui redemander le nom de la station. Il me dit qu'il va venir me
rejoindre à la station (je comprends plus tard qu'il pensait que
j'étais rendue). Repasse les tourniquets et attends le train. Un
gentil monsieur me fait la conversation pendant le trajet (j'ai
realisé après coup, environ 1 heure plus tard, que ça tombait mal,
que ça m'a empêcher de bien analyser mon affaire, vous comprendrez
tantôt). Placotte, placotte. Arrive à une station qui commence par le
fameux "V", mais qui se pronnonce "b", LA VIRGIN : sors. Hors de la
station : aucun Juan en vue. Re-re-merde! Je me dis qu'il est encore
en retard (rarement à l'heure ces mexicains, je l'ai attendu 30
minutes une couple de fois). Cherche une cabine à carte pour
l'appeler : marche pas. Grrrrrrr. Essaye d'appeler avec une cabine
"normale" (jamais utilisé ça ici) : marche pas et en plus ça gobe
mon 5 pesos. Double grrrrrrr. Marche pour trouver une autre cabine à
carte, aucune dans les environs. Triple grrrrrrr. Un gars me demande
s'il peut m'aider, je lui explique que je dois appeler mais que la
cabine ne marche pas. Il demande à sa blonde si je peux appeler avec
son cell, elle dit oui ; ahhhh yééé, mon sauveur!! Juan me dit qu'il
est là et il pogne semi les nerfs parce que ça fait 20 minutes qu'il
m'attend (je vous rappelle qu'il est parti me rejoindre dès que je
l'ai appellé pour vérifier le nom de la station). Je me dis qu'on
s'est manqué alors je retourne sur le quai de train. Je ne le vois
vraiment pas : définitivement je ne suis pas à la bonne place.
Quadruple grrrrrrr et re-re-re-merde! Il y a un téléphone qui marche
sur le quai, mais quelqu'un l'utilise (cintuple grrrrrrr). Attends le
téléphone. Appelle Juan, lui explique : il est définitivement
fâché. Là c'est vraiment LA merde! Je finis par voir LA station
qu'il me parlait. J'étais à "LA VIRGIN" et je devais descendre à "EL
VERGIN". Avouez que, quand ton espagnol n'est pas parfait et que
l'information est transmise par téléphone, la marge d'erreur est là!
Je racroche avec une sérieuse envie de m'asseoir en petite boule et
pleurer : en plus d'être perdu, l'autre était fâché. Je finis enfin
par arriver à destination, me sentant un peu nulle. Juan m'accueil
avec un sourire en coin parce qu'il a compris toute l'étendue du
problème en voyant sur la map la station "LA VIRGIN", quelques
stations avant "EL VIRGEN".
La soirée s'est tout aussi drôlement continuée ; Juan était
fatigué de sa matinée bien occupée, moi de ma ride de métro/train :
nos communications ne se portaient pas tellement mieux, même en
personne. Des amis qu'il n'avait pas vu depuis longtemps l'ont
appeler. Il sont venus nous chercher en auto. Départ : 16h30. Je ne
sais pas c'était quoi l'idée, mais on s'est rendu à la maison d'un
de leurs amis (que j'ai "connu", disons vu, à Mazunte). Je ne sais pas
exactement si c'était vraiment à l'autre bout de la ville, mais je
sais qu'on a passé 3 HEURES dans l'auto, assis 4 en arrière (ici le
nombre de passagers c'est en fonction du plus qui rentre et non du
nombre de ceitures). Je peux vous dire que ma fesse droite a eu au
moins 10 crampes et que j'ai perdu la sensation dans mes orteils à
quelqes reprises! Par chance, si on peut appeler ça de la chance, on a
fait 3 stop : le premier pour acheter de la bière (c'est encore
toléré ici dans les autos), le deuxième pour voir le problème avec
le moteur et le troisième pour le faire réparer. J'ai essayé de
suivre leurs conversations, mais c'etait assez difficile, encore plus
en fin de journée. Pendant la soirée ils avaient faim : un des gars
est allé au dépanneur acheter un pain blanc tranché (style POM) et
du jambon et ils se sont clanchés quelques "sandwich" d'affilée. Le
plus bizarre c'est que c'était tous des gars passé 30 ans! Comme quoi
les mexicains mangent souvent plus par nécessité que par plaisir...
Retour en métro : 1 heure de trajet SEULEMENT! Vive le métro à
Mexico!
Samedi, je suis finalement partie avec Juan pour l'état de Veracruz ;
il avait vu son client vendredi au lieu de samedi et il a décidé
d'aller voir sa famille à Xalapa, à 2 heures de la ville de Veracruz,
où je devais aller. Comme j'avais l'intention d'aller visiter cette
ville là aussi, j'ai décidé de le suivre. Le paysage sur la route
était bien différent de ce que j'avais vu jusqu'à maintenant :
c'était gris et brumeux! C'est là que j'ai appris qu'il faisait froid
à Xalapa, mais c'est en sortant du bus que je l'ai vraiment constaté,
avec l'humidité en prime (12 degrés, température ressentie : 5).
Après avoir pris une petite marche près de mon hostel, j'ai passé la
soirée dans mon lit à essayer de décongeler, ils ne chauffent pas
ici. Le lendemain matin, je misais sur la douche chaude, surtout que
la veille j'avais pris la douche la plus froide de toute ma vie (Juan
n'a pas d'eau chaude chez lui. Il m'avait averti, mais je n'avais pas
réalisé qu'une douche froide à Mazunte n'avait rien à voir avec une
douche froide à Mexico, où il fait 8 la nuit!). Enfin bref, j'ai
attendu un bon 5 minutes pour avoir de l'eau chaude : j'étais sur le
point d'oublier le projet de la douche. J'ai rejoint Juan dans l'après-
midi : on est allé au musée d'antropologie, qui est le 2e plus
réputé après celui de Mexico. C'était un beau musée et surtout ça
me permettait de passer du temps à l'intérieur et avec quelqu'un en
cette journée grise et froide du 14 février. J'ai marché le restant
de l'après-midi. C'est une belle ville mais c'est un peu frais, pour
ne pas dire frette, à mon goût pour le Mexique. Je suis rentrée "me
réchauffer" pas tellement tard, comme si c'était vraiment plus chaud
dans l'hostel.
Destination Veracruz, le port. Je comptais sur la chaleur et le soleil
du Golfe (ce sera la première fois que je vais voir le Golfe à partir
du Mexique), mais j'ai cru voir qu'il annonçait seulement 22 et de la
pluie. Au moins je devrais être capable de dormir sans mon polar, mes
bas et 2 grosses couvertures.
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