samedi 27 février 2010

Arturo, Eric y Tsunami

Hier c'était la fête de mon père. J'avais pris congé de yoga alors
je suis allée déjeuner dans un resto cute sur le bord de la plage :
une crêpe choco-bananes, miam! J'ai déjeuner à la même heure que
mon père le vendredi : c'était presque comme si j'étais avec lui,
du moins je l'étais dans mes pensées. Après je suis allée
décharger mes cartes mémoire d'appareils photo dans un café
Internet : j'en ai eu pour une bonne heure, mais enfin je peux prendre
d'autres photos.

Ensuite de ça, je suis allée marcher sur la plage, mais comme la
plage est petite, j'en ai eu pour une 20aine de minutes, pas plus.
J'ai été "obligée" d'aller m'asseoir dans un resto sur le bord de la
plage pour prendre una cerveza à la santé de mon père. Elle n'était
pas méchante! J'y ai mangé et j'ai finalement passé l'après-midi
là. Vers 3 heures, 2 gars sont venus s'asseoir à côté (j'étais la
seule à ce resto là). De façon très gentlemen, Arturo est venu se
présenter et m'offrir de me joindre à son ami Eric et lui. Fidèle
à moi-même, j'ai poliement refusée. Plus tard, Arturo s'est tiré
une bûche pour me pîquer une jasette. Toujours de façon aussi
gentlemen, ils m'ont offert quelque chose à boire en me disant que je
devais accepter parce que c'était impoli de leur part de me boire dans
la face sans que j'aie moi aussi quelque chose, ne serait-ce qu'une
bouteille d'eau, vive le Mexique!! J'y suis allée pour la bière dans
ce cas-là...puis une 2e, puis une 3e... On a finalement passé la
soirée là : j'étais encore en maillot à 21h, sans gougounes
(j'étais arrivée par la plage) et toujours pas lavée! Ma crème anti-
moustique était restée dans mon lit alors je me suis luttéralement
fait dévorée!! Malgré ça, j'ai passé une super journée : Arturo
et Eric sont des personnes vraiment bien! Ils se sont connu au
restaurant où ils travaillent à Los Angeles. Les 2 sont des
mexicains, mais Eric a toujours vécu aux USA. Comme dit si bien ma
mère : on a parlé en mexicain! Eric est en vacances ici, Arturo aussi
mais il va se chercher un travail dans le coin : il revient vivre ici.
Sa famille habite à Oaxaca, mais il aimerait travailler à Huatulco
parce qu'il y a toujours du monde. Comme je n'ai toujours pas de plan
fixe, il y a une possibilté que je lui rende visite, ce n'est pas loin
d'ici.

Aujourd'hui, j'ai encore pris congé de yoga : mon prof m'avait
suggéré d'arrêter 2 jours. Déjeuner au resto et ensuite direction
Zipolite pour aller passer la journée avec Arturo et Eric, ils logent
là, ils n'étaient que venus faire un tour à Mazunte. Il y a eu des
rumeurs qui couraient qu'ils annonçaient un tsunami à cause de celui
au Chili. C'était un peu inquiétant mais en même temps, vu que
c'était "attendu" c'était plus rassurant parce qu'ils pouvaient
demander d'évacuer si le besoin se faisait réellement sentir.
Finalement, tout a été bien normal dans la mer, rien à signaler. Une
belle journée chaude et ensoleillée comme d'habitude. Je vais suivre
ça sur Internet mais vous ne devriez pas relire sur ce sujet. De
retour à Mazunte avec le dernier pick-up colectivo (pas question de le
manquer cette fois-ci). J'ai mangé des empanadas au petit resto de
l'auberge (petits pâtés farcis) et je vais me coucher tôt, je suis
fatiguée, de me gratter surtout! Je m'ennuie un peu du after-bite en
ce moment :)

Demain, retour au cours de yoga et au beat "normal" de Mazunte.

vendredi 26 février 2010

Baila mexicana

Au moment où je vous écris, il est 22h30, je suis dans mon lit et
j'entends 2 sortes de musique en même temps : c'est soirée de fête
on dirait! Je me suis forcée pour sortir ce soir, j'étais fatiguée
et je n'avais pas très faim. J'ai décide d'aller voir sur la rue
principale ce qui se passait, j'entendais de la musique mexicaine et
un animateur au micro. C'était finalement une fête pour célébrer le
15e anniversaire de quelque chose : il y avait plein de groupes de
danse de différentes écoles secondaires de la côte de l'état de
Oaxaca qui se donnaient en spectacle sur le terrain de basketball. Ça
valait le détour : j'ai vu pleins de danses que je supposent être
traditionnelles avec des costumes traditionnels aussi. Les garçons
m'ont fait sourire : tous vêtus de pantalons blancs, chemise blanche,
foulard en triangle dans le coup et chapeau de cowboy. En plus de leur
habillement, il y avait le style de danse qui me faisaient penser à
l'image typique du mexicain dans les comiques genre Walt Disney.
C'était le premier rassemblement de locaux que je voyais à Mazunte,
c'était beau de voir les familles, comme d'habitude.

Au retour, je n'avais pas très faim alors je suis arrêtée où je
savais qu'il y avait de la soupe aux légumes. La madame me demande si
je suis pressée parce qu'elle doit la faire...bon pourquoi pas, je
n'ai rien d'autre à faire de toute façon. C'est là que je réalisé
à quel point ils sont capable de RIEN faire ici. Avant que j'arrive,
elle et son mari étaient assis à une des tables en plastique...à
rien faire. J'avais compris ça dans les parcs et dans les espaces
publiques, mais dans leur quotidien à la maison c'est tout autre
chose. J'ai de la difficulté à imaginer comment dealer avec le fait
de ne rien faire du tout le soir : pas de tv, pas d'Internet, pas de
musique, pas de livre...RIEN! Et vous, vous y arrivez?

Maintenant j'ai la langue brûlée, mais la soupe était "muy
rico" (délicieuse)! De retour à l'auberge donc : il y a l'air d'avoir
un party pour les jeunes, la musique est dans le piton. Il y a aussi
un resto en bas qui fait compétition. Je pense bien qu'à 23h ça va
cesser. Je me suis beurrée bien épais de crème anti-moustique,
j'espere que ça va avoir le même effet qu'un somnifère. Quoi que je
suis très fatiguée ce soir : mon yoga commence à me rentrer dedans,
c'est vraimet exigeant. Ma prof m'a même suggéré de prendre 1 ou 2
jours de break pour apprécier mon retour et sentir mon évolution. Je
vais vois à ça. Peut-être que je "prendrai off" vendredi.

P.s. J'ai été chanceuse je n'ai pas croisé de chien fou dans ma
sortie nocturne, c'est rare!!

jeudi 25 février 2010

Abelardo y mosquitos

J'ai eu une autre belle journée hier. Après le yoga, je suis allée
m'acheter un pain frais pour mon prochain déjeuner : il sortait du
four, je n'ai pas pu m'empêcher d'en manger...la moitié. Je suis
aussi allée m'acheter une tomate et un avocat pour me faire une
sandwich pour dîner. J'ai fait 2 places : une genre d'épicerie et un
kiosque à fruits et légumes. J'adore faire des commissions ici!!
Juste assez de petites places pour donner l'impression d'avoir le
choix (5 ou 6 depanneur genre magasin général dans 25m2) et pas trop
pour ne pas perdre trop de temps à magasiner (si vous me connaissez un
peu, vous savez mon besoin de tout voir avant de choisir...). Ici
c'est vraiment plus simple les choix sont limités. Peu importe, j'ai
finalement opté pour le kiosque parce que j'avais déjà encouragé
"l'épicerie" 2 fois avant.

Au retour : petite scéance de lecture dans un hamac, un peu de lavage
et opération crémage pour la plage. Je me suis fait mon fameux
sandwich en pensant l'apporter à la plage pour plus tard, mais comme
j'ai fait ça sur mes jambes, sur le coin de mon lit, avec un canif qui
ne coupe pas, c'était impensable de l'emporter quelque part : je
devais le manger sur le champs... Départ pour la plage donc en P.M. Le
soleil était parfait avec un peu de vent. Abelardo est passé. Je n'ai
pas eu besoin de lui redemander son nom : il m'a donné son Email
(facile!). On est allé sur la plage de sable noir pour le coucher de
soleil. C'était super le fun. Il m'a donné un petit cours d'escalade,
il y a des super rochers : je suis vraiment nulle! Au retour on est
arrêté à la maison qu'il loue ici (il habite en fait à Brooklyn et
il vient souvent passer des vacances ici) et on a pris une bière chez
lui pendant qu'il me montrait son travail : il est photographe/
concepteur vidéo/designer graphique et il est rempli de talent! La vue
de "sa" cabane est magnifique : c'était un très beau moment. Ensuite
on est allé manger dans un resto sur le bord de la plage : et oui,
j'ai encore mangé du poisson et c'était encore délicieux. Je pense
vraiment que Mazunte va rééquilibrer mon poids!! Abe (son nick name)
part aujourd'hui : dommage, on aurait pu devenir de bons amis je
pense. Il est très divertissant avec son tas d'histoires à raconter,
entre-autre sur ses gougounes qu'il oublie partout. Il les a
d'ailleurs oubliées au resto hier. Un jour j'irai lui rendre visite à
Brooklyn : il est en amour avec sa ville et il prend un plaisir fou à
la partager.

Mon spot pour dormir a bien beau être magnifique, je dois avouer que
je n'ai toujours pas bien dormi la nuit dernière. J'avais plein de
sable dans mon sleeping (j'avais oublié de bien nettoyer mes jambes),
j'ai eu encore super chaud parce que je devais me tenir enfermée dans
mon sleeping : j'avais encore la sensation qu'il y avait pleins de
bibites malgré la moustiquaire. J'ai été brillante vers 4h du matin
(un peu tard j'en conviens!) : j'ai mis de la crème anti-bibittes. Ça
devait être des moustiques parce que j'ai bien dormi ensuite. Je peux
donc vous jurer que mon nouveau dicton avant de me coucher sera :
"mets-en, c'pas d'l'onguent!". Il y a un prix à payer pour avoir la
plus belle sensation au monde pour se réveiller : ouvrir ses yeux sur
un ciel bleu foncé (quand il fait presque encore nuit) et de voir une
ligne rouge feu à l'horizon, aux tout premiers rayons de soleil. Comme
ma mère dit si bien : on ne peut pas tout avoir, même si je suis
convaincue que c'est presque possible parfois.

Aujourd'hui il y a 2 cours de yoga. Je vais aller à la plage entre les
2. Ma tante Andrée a le dont placer les bons mots au bon moment sur
mon voyage : comme elle m'a si bien dit ce matin : JE suis dans le
vent! (même si le vent est tombé aujourd'hui).

J'ai payé mes cours de yoga jusqu'à dimanche. Je ne suis pas certaine
encore de la suite. Je pense encore retourner à Melaque : je m'ennuie
vraiment de jouer avec Caleb sur la plage et de parler espagnol. C'est
la fête à Caleb le 25 mars, raison de plus pour aller lui porter mon
ballon. J'ai regardé vite fait et contrairement à ce que je pensais,
le chemin le plus "rapide" et "économique" serait de remonter par la
côte. Une autre histoire à suivre!

mercredi 24 février 2010

L'Expérience estrella

Je sais que vous allez me lire juste demain, mais je tenais à vous
écrire "live" dans mon lit flottant. En plus de me faire bercer par le
bruit des vagues, je me fais littéralement bercer par le vent! Et
définitivemet, on entend moins les chiens là-haut. Je pense que je
vais passer une super nuit!

Moi voisin de lit, qui est aussi notre voisin à tous (il vient de
l'Ontario et s'appelle John) est arrivé avec un "problème" enfin
d'après-midi, alors que je lisais sur mon nouveau lit (je ne suis pas
allée à la plage finalement). Son problème : la grosse bière était
meilleur marché et il avait besoin d'aide pour la boire avant qu'elle
soit chaude. J'ai fait ma B.A. de la journée! Après j'ai connu mon
autre voisin (Mike d'Allemagne). On s'est rendu à Punta Cometa à 30
minutes de randonnée, la pointe la plus à l'ouest de la région
(même si je n'étais jamais allée je pense que je vous en avais
déjà parlé). C'était SUPER venteux mais c'était magnifique ; je
vais retourner c'est certain!

Ensuite on est allé souper ensemble. Je réalise que mes sujets de
conversations sont limités avec certaines personnes. C'était bien
plaisant, mais je suis rentrée après même si je n'avais pas trop
sommeil. Ça a bien adonné finalement, ça m'a permis de bien
installer mon lit tranquille : avec le vent qu'il fait, c'est plus
d'organisation pour le moustiquaire. Je vais donc avoir le temps
d'apprécier mes premiers moments "dans mon nouveau chez-moi".

(pause dodo)

6h40 : je vous écris encore dans mon lit, juste pour vous écœurer un
peu. Le soleil est en train de se lever et je n'ai aucun autre effort
à fournir qu'ouvrir mes yeux. Vraiment je suis contente que la tente
ait été brisée finalement, c'est vraiment mieux ici et le lit est
assez confortable en plus. Je ne peux pas dire que j'ai aussi bien
dormi que je pensais, mais le réveil compense. Il a arrêté de venter
durant la nuit : j'ai finalement eu encore chaud et ça m'a chatouillé
toute la nuit mais je suis sûre c'est psychologique et que je vais
mieux dormir la nuit prochaine. C'est vraiment spécial de dormir dans
un lit suspendu, on a toujours l'impression d'un petit mouvement
subtil, même quand il n'y en a pas. Vraiment une expérience
inoubliable!

Je vais déjeuner maintenant!
Bonne journée!

mardi 23 février 2010

Yoga, Pochutla et compañía!

Il y a eu des petits changements à l'auberge dans l'espace de 2
semaines seulement. Le café ouvre maintenant à 8h au lieu de 7h. Ça
m'a convaincu d'aller m'acheter un pain et du caramel (c'est typique
ici, je suis bien obligée de m'adapter!) pour les prochains matins, ce
sera plus économique et plus pratique, 8h c'est un peu tard à mon
goût. J'ai aussi appris qu'Internet "ferme" à 20h, je dois envoyer
mes publications souvent le lendemain matin. Ça risque d'être un peu
décalé dans le temps quand vous allez lire : je vais essayer de
m'adapter.

J'ai appris autre chose aussi, mais ce n'est pas par rapport à
l'auberge, c'est par rapprt au climat : février est la saison du vent
ici! C'est bien la nuit : je réussis avoir quelques bouffées d'air.
Il a fait quand même très chaud dans mon sleeping, mais je suis
rendue bonne, je ne ressens plus le besoin de le monter jusqu'au cou
pour me protéger des bibites. Dans le jour, c'est bien sur la plage
mais moins bien pour la douche : elle est en plein dans le courant
d'air. Eau fraîche + vent = brrrrr! J'ai vraiment avantage à ne pas
me laver après le coucher du soleil! Je pense que le vent c'est bon
contre les moustiques, j'ai seulement 1 ou 2 nouvelles piqûres par
jour!

Hier matin j'ai rencontré un americain retraité bien sympatique :
Robert du Colorado.

2 cours de yoga hier : c'était une belle gross journée! Entre les 2
cours, je suis allée dîner au resto et je suis allée à la plage :
quel bonheur de se retrouver les 2 pieds dans le sable (à Zipolite
j'avais profité des balcons avec vue de l'hôtel). Je me suis
baignée, les vagues n'étaient pas violentes! C'est fou comment l'eau
est clair et fraîche ici, c'est super!

Je commence à trouver que j'ai vraiment un "pattern" qui se répète!
Un mexicain est venu me jaser sur la plage encore. Il m'a demandé si
j'avais des plans pour souper, ça tombait bien je n'en avais pas et le
resto qu'il me parlait j'avais lu que c'était très bon et pas cher.
Rendez-vous donc à 20h (c'est là le plus gros "pattern", j'ai
pratiquement toujours rendez-vous à cette heure là!). Je me suis
forcée pour arriver en retard, j'essaie d'être plus mexicaine, mais 8
minutes ce n'était pas assez, je suis arrivée la première! J'ai
été "obligée" de prendre une bière en attendant (à la santé de
Catherine mon amie, c'était sa fête). "Chose" (je ne me rappelle pas
de son nom et j'étais gênée de lui redemander, il m'avait même
donné un diminutif pour m'aider et je n'ai pas été foutue de m'en
rappeler!) est arrivé pas trop en retard. Je n'avais pas très faim
(j'avais grignoté dans le PM) alors il m'a proposé de partager son
choix avec lui. J'ai accepté même si c'était du poisson. J'ai bien
fait, c'était délicieux : on s'est fait des genres de tacos avec ce
qu'il y avait dans l'assiette (salade, frites, tomates, avocats,
salsa : miam!) Je n'ai pas trop compris la patente, mais il
connaissait très bien la proprio du resto et elle nous a comme laissé
partir sans payer... Je suis vraiment chanceuse sur les souper gratis
à Mazunte!

J'ai assez bien dormi parce que j'avais bien travaillé dans mes cours
de yoga : ça parraît, j'ai quelques courbatures aujourd'hui. J'ai
même rêvé que j'étais de retour au travail et que je n'y arrivais
pas parce que j'étais terriblement fatiguée. Je me suis levée super
tard (8h15!), il faut croire que j'étais fatiguée pour vrai! J'ai
donc eu juste le temps de me prendre un café et un morceau de pain au
yogourt avant mon cours à 9h.

Je suis bien contente, aujourd'hui une estrella s'est libérée. Je
suis donc déménagée au grand vent en haut de la colline. Je me suis
rapprochée du bruit des vagues, j'imagine que ça va aider à enterrer
les chiens qui jappent la nuit. Je suis allée à Pochutla aujourd'hui
pour retirer de l'argent. Hier, "chose" m'a semi-proposé de venir à
Pochutla en même temps que moi parce qu'il avait besoin d'argent lui
aussi, mais j'ai réussi à esquiver l'invitation. J'espère que je ne
me suis pas mis les pieds dans les plats en allant souper avec lui
hier : il est bien sympatique, mais je tiens encore à mes moments de
solitude. En attendant pe collectivo pour y aller, Robert est passé en
auto et il m'a proposé de me donner un lift, il devait y aller aussi
(adieu la solitude, allo la petite économie de 10$M). En chemin, j'ai
vu "chose" qui attendait probablement le collectivo pour aller à
Pochutla lui aussi : si je n'avais pas eu de lift, on aurait été dans
le même (un mal pour un bien, si je peux dire ça comme ça). Je suis
revenue en collectivo, je voulais magasiner un peu. Je me suis cherché
des leggings parce que j'ai juste une paire de pantalon qui fait pour
faire du yoga, mais je n'en ai pas trouvé à mon goût. Je pensais
aussi me trouver une couverte "mexicaine" qui me servirait de tapis de
yoga quand il n'y a pas de cours et aussi de surépaisseur pour mon
lit : dans le dortoir je pouvais tricher et prendre 2 matelas, mais
dans les estrellas je ne peux pas alors c'est un peu dur. Je n'ai pas
trouvé non plus. Tant pis! Peut-être que j'irai faire un tour à
Puerto Escondido une journée, ce sera peut-être plus chanceux. Je
vais aller profiter des derniers rayons du soleil tantôt et le voir se
coucher à la plage où il y a du sable noir. "Chose" m'a proposé d'y
aller hier, mais je vais pas courir après. Je vais essayer de me laver
avant pour ne pas trop geler : la douche et la toilette pour les
estrellas sont encore plus à découvert que les dortoir (la vue est
super par exemple!).

Alors voilà!

Ah et puis, mon prof m'a dit hier que je me de brouillais très bien :
je pense que j'ai pris la bonne décision de venir ici!

À+

lundi 22 février 2010

Increíble!

Je vous avertis, ma brèveté ne fut que passagère.

Vraiment, samedi soir, j'ai confirmé mon amour pour Zipolite et aussi
pour les lieux qui surplombent la mer! Je ne suis pas allée mangée
sur la bord de la plage finalement, le resto que j'avais en tête
était italien et j'avais envie de manger du Mexicain. Je suis donc
retournée à l'hôtel ; il y a aussi un restaurant (supposément
végétarien mais il y a du poulet sur le menu). Je n'avais peut-être
pas les pieds dans le sable, mais je pense que c'était encore mieux :
j'avais une vue complète sur la baie!! Un autre des charmes de
Zipolite (en plus de tous les restaurants et hamacs sur le bord de la
plage) c'est l'éclairage de soir : presque toutes les places
s'éclairent avec des torches à l'huile. Il y en a même sur un rocher
en plein milieu de la plage. En plus de la vue que j'avais, j'ai
excessivement bien mangé : enchiladas au poulet sauce mole. Je vous
rappelle que je suis follement amoureuse de cette sauce aux épices et
chocolat (le pire, c'est que c'est typique de Puebla et Oaxaca et je
n'en avais même pas mangé dans ces places-là encore). Ce qui est
encore plus incroyable, c'est que ça m'a coûté 45$M (3.75$CAN). À
ce prix là, je me suis même payé un thé pour profiter plus
longtemps de la vue. Finalement la soirée a passé vite : déjà 22h!
Je m'étais dit que je retournerais en haut sur la colline pour voir
les étoiles et j'ai oublié, mon souper m'a déconcentré. J'y ai
pensé quand j'étais déjà installée dans mon moustiquaire en
pyjamas, trop de taponnage (bon o.k. Je suis lâche!) J'aurai la chance
de voir les étoiles à Mazunte, il fait aussi noir. Dommage que les
cours de Yoga ne soient pas disponibles cette semaine à Zipolite : il
y a une retraite donc les cours "normaux" sont suspendus...

Dimanche matin, je suis donc allée au cours de Yoga de Solstice, qui
se donnait où j'avais dormi la dernière fois à Mazunte. Je suis
partie plus tard que prévue et j'ai dû déjeuner sur place. En
chemin, quand j'étais dans le pick-up, j'ai croisé la gang de la Neem
pour leur fameuse corvée de nettoyage dans le village ; je ne sais pas
si quelqu'un m'a vu mais j'aurais bien rentré dans le plancher! Je
redoutais un peu mon retour dans Mazunte, je pensais sentir la
nostalgie d'avoir un ami ici, mais finalement ça s'est super bien
passé : je n'ai pas recroisé le même monde, alors ça m'a moins
donné l'impression de revenir. C'est probablement juste que j'ai pris
de l'assurance, j'ai eu l'impression qu'il y avait moins de cliques
que la dernière fois, tant mieux! Pour compléter ma réintégration,
ce n'était pas le monsieur bête qui travaillait au café, j'ai donc
été bien servie. Pour le cours de yoga, je suis un peu moins
convaicue que celui de la Neem parce que c'est moins intense au niveau
spirituel et plus au niveau physique. C'est vrai que ça me ressemble
plus, même si je pense que j'avais un peu besoin de renforcer "mon
mental". J'ai quand même décidé de prendre mes cours chez Solstice,
pour 2 raisons : la liberté et l'argent. Chez Solstice, c'est une fois
par jour seulement et parfois 2, donc moins cher et plus de temps
libre (la Neem c'est 2 fois par jour plus une lecture en soirée, ce
qui fait que le temps libre est de 12h à 16h). Ce que je redoutais le
plus de la Neem, c'est l'effet secte : c'est un cours tellement
intense que tu vis avec le groupe presque 24h/24 (difficile de tricher
sur la viande et l'alcool) et j'y vois un semblant de lavage de
cerveau. Avec Solstice, pas besoin de virer végétarienne et
possibilité de prendre un verre si j'ai envie. En plus, les
explications sont données en anglais ET en espagnol : c'est mieux pour
mon apprentissage. Ce que j'aimais vraiment de la Neem par contre
c'était le site. Mais après le cours chez Solstice, je suis allée
visiter une place sur la colline qui pouvait me louer une tente pour
70$M (sur le site Internet il parlait d'un matelas et de draps
fournis) et le site était assez bien aussi. J'avais donc convenu avec
le monsieur que je revenais vers 16h, l'heure à laquelle il revenait
de la pêche. Je suis donc repartie à Zipolite chercher mes affaires,
je ne voulais pas les trainer pour le cours et le magasinage
d'hébergement. En attendant le collectivo, le prof de yoga est passée
et elle s'en allait à Zipolite : elle m'a donné un lift J'ai mangé
un bol de yogourt et fruits à l'hôtel et j'ai passé du temps dans le
supposément lieu de méditation en haut de la colline. Moment comme je
les aime : j'ai vu des baleines!!! J'ai pu les suivre au moins 20
minutes : elles faisaient des pirouettes sur leur route toutes les 30
secondes. Wow!

Ensuite, re-départ pour Mazunte. Je suis arrivée en peu plus tôt que
16h, mais j'ai fait du hamac en attendant. Petite déception : il y
avait 2 maudits chiens fous là aussi, qui évidemment m'ont un peu
courru après! Je ne sais pas ce qui se passe à Mazunte, mais j'ai
vraiment un problème avec les chiens!! Emiliano, le proprio est
finalement arrivé à 18h. J'avais eu le temps de prendre ma douche,
pendant qu'il faisait encore clair et que mon corps ne trouverait pas
l'eau froide. À 18h30 il monte finalement ma tente. Il va me chercher
le "matelas" et les draps. Matelas = 3 morceaux de genre de tapis en
forme de casse-tête pour les enfants et une genre de couverte par-
dessus et draps = son sleeping (il était séparé de sa femme et il
dormait dans une tente maintenant). Ouin... Bon... Il vient pour
fermer la tente : le zip est brisé. Il a essayé de le réparer mais
ça n'a pas fonctionné. Il est venu me montrer une cabane libre, à
200$M. Non merci, le dortoir que j'avais dormi était aussi à 70$M. Il
m'a fait une contre-offre : utiliser sa tente et lui allait dormir
dans la cabane. J'ai failli accepter, mais même si je sais qu'il
faisait des blagues en me disant qu'il ne viendrait pas dans la tente
à moins que je l'y autorise, ça a été le coup de grâce : je
n'étais vraiment pas due pour dormir là! J'ai repris mes affaires et
je suis descendue dans le village en espérant qu'il y ait de la place
où j'avais déjà dormi. J'étais déçue de perdre mon super site,
mais je me suis souvenue que où je m'en allais, il y avait des
estrellas (lits suspendus en plein air avec moustiquaire) au même prix
que les dortoirs. Vous vous rappelez qu'il y a quelques semaines je
n'étais pas prête et bien c'est beau de voir que j'ai évoluée : je
VOULAIS dormir là cette fois-ci. Dans le fond, il fait moins chaud et
le site est magnifique. Ça ressemble finalement à Zipolite, la
différence est que ce n'est pas un vrai matelas (de toute façon il
n'était pas confortable non plus). Malheureusement, la seul estrella
de disponible n'avait pas de moustiquaire. J'ai dû me resigner au
dortoir, en espérant qu'il y en ait une qui se libère bientôt,
surtout que je n'ai pas le dortoir à moi toute seule cette fois-ci.

Mon aventure de chien s'est poursuivie en soirée : je suis allée
mangée dans un resto et j'ai pillé sur un chien noir que je n'avais
pas vu parce qu'il faisait un peu noir. Hé maudits chiens!! C'est
vraiment une chose que je n'aime pas de Mazunte! Hihi.

Une autre journée qui commence : 2 cours de yoga aujourd'hui.
Probablement la plage entre les 2 cours : je vais mettre beaucoup de
crème parce que je suis redevenue blanche! A+

samedi 20 février 2010

Relaxation 101

Je ne pensais pas écrire, mais j'ai changé d'idée. Je devrais faire
ça court, la journée a été très relaxe.

Déjeuner sur le bord de la beach, marche sur la plage et visite du
village, Internet pour publier mon message d'hier, lecture sur un
balcon de l'hôtel avec vue sur la plage, dîner dans un resto perché
dans les airs, retour au spot de lecture, fin de pm relaxe sur le top
de la montagne dans un genre de belvédère pour la méditation, douche
(pas d'eau chaude mais finalement c'est presque chaud, après avoir
vécu l'eau froide de Mexico : comme quoi on s'habitue à tout!) et
coucher de soleil toujours sur le top de la montagne. Je devrais aller
souper dans un resto sur le bord de la plage, c'est vraiment le charme
du village!

Demain matin je pense me rendre à Mazunte pour essayer un autre cours
de yoga, qui est un peu moins prenant : pas toujours 2 fois par jour
et pas de lecture en soirée, donc moins cher aussi. Si j'aime mieux
ça, je vais me magasiner une cabane pour la semaine, il semble y en
avoir des supers perchées dans la montagne, donc pas trop dans le
cœur de la communauté hippie. Sinon, je vais aller porter mon stock
à la Neem et je vais chercher une place à San Agustinillo dans
l'après-midi (correction, hier je pense que j'ai écrit San
Angustinillo). Donc pas de corvée de ménage demain matin, je me
sentais un peu obligée moralement d'y aller, mais j'ai autre chose de
plus important à faire et ça m'arrange un peu.

Je bats des records dans la brèveté n'est-ce pas? :)

À bientôt!

Étoile vs étoiles

Wow définitivement j'ai une étoile qui me suit! Je vous raconte plus
tard.

Premièrement, le voyage vers Pochutla s'est très bien passé. Le
nombre de courbes était encore plus impressionnant que la côté
pacifique et que la route qui mène à Palenque. Le paysage aussi ne
donnait pas sa place : au travers des montagnes vertes de végétation,
il y avait des parcelle de terre orangé, où étaient nichées
quelques maisons et ses habitants qui vaquaient à leurs occupation
(agriculture, kiosque de fruits, dépanneur ou simplement rien du
tout). Il y a des routes que j'ai fait dans les montagnes où il n'y
avait pas le moindre signe de civilisation, comme entre Puebla et
Oaxaca par exemple. C'est super beau, mais c'est "mort". Mais là,
entre Oaxaca et la côte, il y a de la vie! C'est à se demander
comment ont abouti les gens dans ces petits villages perchés dans les
montagnes.

La ride dans la boîte de pick-up s'est bien passée. Je ne pensais
qu'il faisait le chemin dans ce sens là, ce qui fait que j'ai
traversé Mazunte avant d'arriver à Zipolite, ça faisait étrange.
C'est vraiment un drôle de sentiment de repasser à un endroit qu'on
a déjà vu, où il y a des souvenirs qui y sont rattachés. J'ai
failli agir en princesse dans mon choix d'hôtel. Les quelques places
que je suis allée c'était soit cher (250$M) ou soit un sombre et pas
trop tentant quand on est seule et qu'on n'a pas grand chose d'autre à
faire le soir que lire dans son lit. Il me restait une place à visiter
avant de me décider et c'est là qu'un monsieur m'a demandé si je
cherchais une chambre et combien de voulais payer. Il faut croire que
je ne suis pas ici encore depuis assez longtemps pour avoir appris :
je suis allée donner le max que je voulais payer (BRAVO!). Il est venu
me montrer ça : c'était parfait! Propre, sécure, salle de bain
privée, cuisine à disposition et hamac à l'étage. Le hic, ce
n'était pas directement sur la plage et au prix que je lui avais
donné (200$M), ça faisait un peu cher. Je me rend donc à l'autre
place en passant par la plage : c'était perché dans les rochers
surplombant la plage. Ouf, j'avais hâte d'enlever mes bottes de marche
et mes jeans! C'est finalement l'endroit que j'ai choisi : il faut
bien que je confronte la princesse en moi et que je ménage mon budget
(de 300$M par jour, si jamais je ne vous l'avais jamais dit). C'est
TRÈS rustique! À mon étage, il y a 6 lits sur un grand balcon avec
vue sur la mer. On entend le bruits des vagues encore plus qu'à
Mazunte. C'est assez magique, mais vive le camping! J'ai choisi cet
endroit plutôt que le cher parce qu'il y a des beaux coins aménages.
Comme cette plage-ci est une des seules nudiste au Mexique, je ne
tiens pas particulièrement à passer ma journée sur la plage. J'aurai
l'occasion ailleurs.

Après avoir changé ma tenue du centre du Mexique pour une tenue de
côte pacifique, i.e. shorts et camisole, je suis partie pour le centre
de yoga à Mazunte. Il n'y a pas de cours la fin de semaine alors si je
voulais des informations c'était le temps ou jamais. J'ai finalement
assisté à la scéance de 4h (j'avais droit à une journée complète
gratuite et l'autre fois j'avais été seulement le matin). Je ne peux
pas dire que je me suis sentie aussi connectée que l'autre fois : la
tête me roulait encore 100 miles à l'heure (où je vais demain? Où
je vais dormir pour le cours? Est-ce que je retourne à Mazunte? Bref
toutes des questions existentielles! Après le cours, il y avait la
lecture (chaque jour le prof parle d'un sujet relié au yoga). J'ai
décidé d'aller me chercher de quoi manger dans le village voisin (San
Agustinillo) tout en regardant vite fait pour une chambre (recherches
plus ou moins concluantes) et de retourner au centre de yoga ensuite.
C'est là que j'ai realisé que je venais de manquer le dernier pick-up
pour Zipolite (le dernier est à 18h30). Je retourne donc avec mon
lunch à la neem (centre de yoga) un peu stressée pour mon retour.
J'ai oublié le nom de ce que j'ai commandé mais c'était bon : genre
de quesadillas géant avec des bines, de la salade, des avocats, des
tomates et j'avais commandé avec viande. Comme c'était immense, j'en
ai offert aux autres. Quand je prononçais le mot viande, c'était un
non immédiat. J'ai su par la suite que c'était supposé être une
"cure" sans viande et sans alcool. Je ne sais pas si je suis sensée
suivre ça vu que je ne vais pas prendre le mois complet, mais si oui,
je vais tricher c'est sûr...il y a des limites à devenir hippie,
déjà que je trouve le cours de yoga presque overhippi. Il y a
d'autres cours ici à Zipolite et aussi à l'auberge où j'étais
l'autre fois à Mazunte, peut-être que j'irai jeter un œil.

Pendant la lecture, j'étais vraiment absente d'esprit : je me
demandais sérieusement comment j'allais rentrer à Zipolite. Je me
doutais qu'il y aurait un taxi quelque part mais quand même, il
faisait noir et mon "hôtel" était vraiment dans un trou. Avant que la
scéance de méditation commence (pour mettre en pratique ce qui avait
été discuté), je suis partie. Déjà que ce n'est pas mon genre,
disons que je n'étais pas trop dans ce mood là...

Comme je vous ai déjà expliqué, la neem est perchée sur la colline
entre les villages de Mazute et de San Angustinillo. J'ai donc
entrepris de me rendre à San Angustinillo (vers Zipolite) en espérant
me trouver un taxi. J'étais morte de trouille : il faisait vraiment
noir. Je me suis consolée en levant le nez au ciel : les étoiles
étaient débiles et réconfortantes. Rendue dans le village, une des
étoile était pour moi : un pick-up collectivo est passé! Je suis
demande s'il pouvait m'amener à Zipolite, il me répond : proche de,
oui. Bon, c'est mieux que rien. Mais finalement 3 autres filles ont
embarqué alors ça venait de m'assurer mon transport jusqu'à
destination. Le chauffeur me dit que c'est exceptionnel (il est rendu
20h) et donc plus cher, 10$M au lieu de 5$ et qu'un taxi aurait coûté
80$M!! FIOU!!! Je descends donc sur la route, au bout de la rue qui
mène à mon "hôtel". J'ai encore peur : il fait vraiment noir, je ne
sais pas trop où je m'en vais et je sais que j'ai un petit bout à
faire encore. Tout est bien qui finit bien : je me suis rendue sans
embuche, mais je trainerai ma lampe de poche à l'avenir!! Il y a un
resto dans l'hôtel : je pensais me payer un dessert pour me
réconforter mais la fille qui s'en occupe n'est pas venue aujourd'hui.
Too bad! Je suis venue vous écrire à la place. Je ne sais juste pas
quand je vais pouvoir l'envoyer : je ne suis pas sûre qu'il y ait sans
fil quelque part dans le village.

La morale de cette histoire : si je reste une autre nuit à Zipolite,
je RESTE à Zipolite.

(pause dodo)

On est maintenant samedi matin, j'ai trouvé un café Internet. Je me
suis réveillée avec le lever du soleil, juste besoin de me lever la
tête pour le voir : vraiment ordinaire! Je me suis fait réveiller
quelques fois cette nuit par le bruit des vagues, c'est fatiguant
n'est-ce pas? Le matelas est remplis de ressort et il fait vraiment
chaud la nuit, mais c'est quand même proche du paradis! Je suis allée
voir la place de yoga ici à Zipolite mais il n'y a pas de cours cette
semaine ici. Dommage, je pense que j'aurais aimé ça ici, le village
est juste d'une belle grosseur : petit mais avec des petits café/resto
partout sur le bord de la plage. C'est nuageux un peu aujourd'hui,
mais c'est beau quand même et il fait chaud! Je vais dormir ici une
autre nuit. Demain matin il y a une genre de corvée de ménage à la
Neem, mais je ne sais pas si je vais y aller, je vais peut-être
prendre ça relax avant d'aller chercher un endroit pour rester dans ce
coin là. À suivre...

jeudi 18 février 2010

Poutine à la Oaxaqueña

Le nouvelle bonne "vibe" se continue : la pluie a cessé quand j'ai
été prête à sortir ce matin. Je me suis rendue dans une petite
place pour déjeuner (j'avais été séduite la veille par une annonce
dans un dépliant touristique). C'était enfin typique comme endroit,
il y avait même une dame qui montrait à quelqu'un comment tisser (les
restos à Oaxaca sont en général assez contemporains et lichés).
J'ai mangé une super gauffre aux fruits et j'ai parlé avec Olivia la
propriétaire. C'est grâce à des gens comme elle que j'aime le
Mexique : tellement sympatique!! Ensuite je suis partie voir "le gros-
t-arbre". C'est incroyable quand même : 30 minutes de taxi collectivo
pour 8 pesos!! Bon ok, on est 2 en avant avec le chauffeur par moment,
mais "so what?". Je me demande comment ils font pour payer le gaz ET
leur maison avec ça. Concernant l'arbre, bien il est gros : il a plus
de 2 000 ans, pèse 636 107 tonnes et il a 14 mètres de diamètre.
Après 5 minutes, j'avais fait le tour mais je suis contente de l'avoir
vu, ça m'a fait faire une petite sortie. J'ai fouiné dans le petit
marché d'artisanat en face et j'ai fait de grosses dépenses : 3
paires de boucles d'oreilles pour 55 pesos, ouf!

À mon retour en ville, j'ai accompli ma mission : je suis allée
acheter des chapulines au marché. La madame m'a vendu celles qui ont
l'air écrapouties au lieu des grosses entières ; je ne me suis pas
obstinée. Ce qui fait que finalement ça m'a demandé un peu moins de
courage pour y goûter, c'était plus comme des pattes que des corps
tout craquants. Ça goûte salé, avec un petit goût de limón y Chili
comme toujours : ça goûte même un peu BBQ. Je me suis aussi acheté
du fromage en petites boules pour faire ma poutine. Sur le chemin du
retour, la pluie s'est remise à tomber, mais je m'en suis sauvée en
partie en allant changer des chèques de voyage (c'est toujours aussi
long comme processus). En début de soirée, j'ai réussi à me trouver
un resto qui faisait des frites. J'avais demandé au vieux petit
monsieur qui surveille l'hôtel s'il connaissait un endroit et sa
réponse était négative, il n'avait pas l'air d'avoir mangé ça
souvent. Je me suis donc fait ma Poutine à la oaxaqueña, avec du
quesillo typique de Oaxaca et...des chapulines!! J'ai décidé d'aller
faire goûter ça au monsieur, il était tellement gentil (ce n'était
pas le même que d'habitude). Ensuite, je suis allée faire des
provisions à la pâtisserie pour la route vers Potchutla. Au retour,
le même petit monsieur s'est mis à me jaser de la cérémonie qu'il y
aura demain matin à 7h dans le parc. Il est trop cute, il a pris la
peine de me l'expliquer parce que je ne pourrai pas être là : mon
autobus part à 7h30. C'est une cérémonie pour le début de la
semaine sainte (je me demande si j'ai bien compris parce qu'il me
semble qu'on n'est pas rendu là) où les gars défilent devant les
filles avec des fleurs et s'il y en a une qui leur plaît, ils leur
offrent les fleurs en questions. "Sont-tu" pas romantiques les
Mexicains!

Départ de l'hôtel à 6h30 demain matin, vendredi, et départ officiel
à 7h30, direction Putchutla, la ville la plus proche des petits
villages de Zipolite en Mazunte. Je devrai embarquer dans une boîte de
"pick-up" collectivo pour me rendre à Zipolite ensuite. Je prévoie y
arriver vers 15h, j'espère me trouver facilement une place pour
dormir. Dans le pire des cas, j'irai à Mazunte (à 10 minutes) où
j'étais l'autre fois, c'est certain qu'ils ont de la place. Je doute
des installations Internet des hébergements, mais je trouverai sans
doute un café Internet quelque part. Sinon, je pense qu'il y a
Internet au centre de Yoga, où je me trouverai en principe lundi.

C'est encore vendrediiiiiiiiii demain (ça passe tellement vite!) :
bonne fin de semaine!!

Oaxaca : et la lumière fut (enfin!)

Dans les derniers jours, j'ai eu l'impression de prendre mauvaise
décision par dessus mauvaise décision. J'ai essayé d'écrire à
plusieurs reprises, mais comme j'avais la tête en bordel, j'écrivais
comme un pied et ce n'était pas intéressant à lire alors je
finissais par ne rien publier. Maintenant, j'ai retrouvé le cœur à
l'écriture.

La dernière fois que vous m'avez lu, j'étais dans le froid de Xalapa
et remplie d'espoir pour Veracruz. Je m'y suis rendue comme prévu. En
achetant mon billet d'autobus, le monsieur me dit que je vais avoir
bien du plaisir : c'est le carnaval. Je vois tout de suite les $$$
dans ma tête : je savais que j'allais payer cher la chambre et ça,
c'est si je réussissais à en trouver une (il n'y a pas d'hostel là-
bas, donc pas de dortoir à prix modique). En descendant de l'autobus
j'ai "spoté" une fille avec un backpack et je me suis dit que ce
serait une bonne idée de m'en faire une amie pour partager les
dépenses de taxi ou autre. Elle s'appelait Peggy et c'était une
française. On a finalement pris le bus pour se rendre à l'hôtel
qu'on avait vu dans notre guide (on avait le même, vive le Lonely
Planet!). Comme prévu, les prix étaient gonflés (du double) alors on
a décidé de partager la chambre...et le lit. Je m'entendais bien avec
elle, mais quand même : ce qu'on ne ferait pas pour sauver de
l'argent! Le temps était vraiment mauvais : gris, froid et méchant
vent de bœuf. Rien pour nous faire apprécier le bord de mer, qu'on a
visité environ 2 minutes : on avait du sable plein les yeux, les
oreilles et la bouche. On s'est finalement dirigée vers le centre où
se tiennent les locaux, c'était beaucoup mieux que le quartier
touristique (à cause du carnaval il y avait des kiosques partout mais
la température faisant, tout s'envolait au vent et c'était plutôt
désertique). Heureusement on a trouvé le courage de resortir en
soirée : il y avait beaucoup d'activités dans les rues à cause du
Carnaval. Qui dit carnaval dit mexicains saouls partout : mauvais
mélange quand tu es blonde. J'étais vraiment contente de ne pas être
toute seule, je ne m'y suis pas sentie très à l'aise. De retour à
l'hôtel, je devais penser vite à savoir où j'allais le lendemain.
Moi qui comptais sur Veracruz pour prendre le temps de réfléchir à
la suite, c'était maintenant hors de question que je reste plus
longtemps. En plus, j'aurais eu a payer la chambre seule le lendemain,
Peggy s'en allait. J'avais 3 options. 1: partir dans le Yucatán. 2:
retourner à Melaque. 3: aller faire du yoga à Mazunte. J'y suis
allée par élimination pour choisir, c'était la façon la plus
logique dans les circonstances (i.e. mon incapacité à prendre une
décision, comme d'habitude). Le Yucatán, je ne sais pour quelle
raison, mais ça ne m'appelle pas tant que ça pour l'instant. En
voilà un d'éliminé. Il restait Melaque et Mazunte. La solution la
plus logique aurait été de retourner à Mexico le temps de me
brancher, c'est le point le plus central, mais je n'avais pas
particulièrement envie d'y retourner maintenant, je viens tout juste
d'y passer du temps et ça ne m'avait pas aidé à réfléchir
vraiment. J'ai donc décidé de partir pour Oaxaca, que j'avais visité
en quelques heures seulement avec ma sœur et son chum. Si je décidais
d'aller à Mazunte, j'aurais un bout de fait, sinon ça aurait été un
détour d'à peine 6 heures.

Le petit détour a finalement pris 7h30 : le bus a fait beaucoup
d'escales. Le mal de ventre m'a repoigné dans l'autobus. Enfin
arrivée, je me dirige à pied vers un hostel et me perds dans le
quartier (causes : manque total de concentration et mauvaise vive qui
m'a suivie toute la journée). Je finis par prendre un taxi parce que
je me suis éloignée et que je suis fatiguée. Une fois rendu, on
constate que l'hostel n'existe plus. Un commerçant nous indique qu'il
a changé de place. Le taxi m'y amène et me fait descendre à un bloc
plus loin : la rue est en réparation. Je paye l'équivalent de mes 2
courses de taxi, je descends et je réalise que je ne peux même pas me
rendre à l'hostel, les trottoirs sont barrés. Là je suis fâchée
après le chauffeur parce que je le soupçonne d'avoir été au courant
de tout ça depuis le debut et de ne m'avoir rien dit. Je marche donc
à un autre hostel pas très loin : lui aussi fermé! Je me trouvais
plus ou moins près du centre alors je n'avais pas plusieurs choix dans
les hostels près (pas question de reprendre un taxi!!). Je me rends
finalement à la place la plus proche citée dans mon guide. C'était
un peu plus cher que les autres (les autres étaient super cheap) et le
monsieur est bête comme ses pieds, mais je décide d'y rester quand
même, je suis vraiment exthénuée. Heureusement je suis seule dans le
dortoir, le lit est bien et il y a de l'eau chaude (j'étais dûe pour
une douche, ça avait été très sommaire à Veracruz, l'eau était
froide). Je décide donc de me payer du "confort food" pour souper : je
vais dans un petit resto italien manger une pizza. Je reviens à
l'hôtel brûlée de ma mauvaise journée et toujours aussi angoissée
au sujet de la suite des choses. Je m'endors en me disant que le
lendemain, je vais aller magasiner les autres auberges, ce que j'ai
fait, après avoir pris le temps de dejeuner tranquillement dans un
petit café. J'ai passé l'avant-midi à visiter les hostels pour me
rendre compte que tous les prix avaient augmentés et que j'étais
finalement très bien où j'étais. Ça m'a fait realiser aussi que les
pesos ça fait parraître la différence de prix plus grande qu'elle
l'est vraiment. Par exemple, mon cerveau perçoit que 100 pesos c'est
VRAIMENT moins cher que 130, alors qu'en réalité ce n'est même pas
3$. J'ai magasiné quand même parce que c'était une façon de
parcourir la ville. Suite à tout ça, je suis revenue à mon hôtel
pour payer ma prochaine nuit et aussi pour venir chercher mon linge
pour aller le porter dans une lavanderia (mon linge chaud que j'avais
sur le dos depuis trop longtemps était dû). Heureusement il faisait
beau et chaud ici alors j'ai pu en profiter. Le restant de la journée
je l'ai passé à me promener et à chercher les compagnies de
transport disponibles pour me rendre dans le coin de Mazunte. Ça m'a
fait du bien de me tenir occupée, on dirait que tout s'est placé tout
seul. J'ai réalisé que j'avais encore le droit de relaxer (c'est
comme si j'avais oublié) et que rien n'est coulé dans le béton ; je
pourrai toujours changer d'idée si ça ne me plaît pas. J'ai donc
décidé d'aller passer le week-end à Zipolite (village voisin de
Mazunte). Je vais essayer de me trouver un endroit pour habiter à San
Agustinillo dimanche pour être prête pour le cours de yoga lundi (le
centre de yoga est entre ce village et Mazunte, alors ça ferait
changement de la dernière fois). Je vais essayer le cours de yoga et
si je n'aime pas ça, je partirai pour Melaque, c'est aussi simple que
ça. Même que j'aimerais avoir le temps d'y retourner : j'ai acheté
un ballon de foot pour jouer avec Caleb et j'aimerais bien aller lui
donner!

Donc, dernière journée à Oaxaca : je m'étais promis de relaxer, une
chance parce qu'il pleut! J'avais prévu aller voir le plus "gros-t-
arbre" du monde, qui est à 30 minutes d'ici, je vais voir si la pluie
me laissera une chance. J'ai promis à l'on père de goûter aux
chapulines parce que lui a toujours regretté de ne pas l'avoir fait ;
ce son des sauterelles grillées ou séchées, je ne me rappelle plus
(je ferai mes recherche) et c'est typique à Oaxaca. Il y a aussi des
petites boules de fromage qui ressemblent étrangement au fromage en
grain en terme de texture et de goût. J'avais fait descendre par ma
sœur 2 enveloppes de sauce à poutine, je pense que je vais en entamer
une, j'ai peur de ne pas retrouver ce fromage là ailleurs. Ah et puis
hier, j'ai mangé mon premier épis de blé d'inde sur un bâton, il y
a des stand de ça vraiment à tous les coins de rue. Il y en a qui
mettent de la mayo et du fromage dessus, moi j'ai mis le typique
"limón, sal y chili". Une chance qu'il y avait ça parce que je ne
sais pas si j'ai pogné un épis ordinaire, mais ça ne goûtait pas
grands choses d'autre que "limón, sal y chili"! Mais bon, j'en ai fait
l'expérience et c'est ce qui compte!

À bientôt, si ce n'est pas à plus tard : avec cette pluie je risque
d'avoir du temps pour écrire encore!

lundi 15 février 2010

Après DF le grand, Xalapa le froid

J'ai quitté DF (prononcé dé-f-é) depuis samedi comme prévu, mais
les plans ont tout de même changés, je vous racontrez les détails
plus tard.

Vendredi c'était donc ma dernière journée complète dans Mexico. Je
devais appeler Juan vers 14h alors durant la matinée j'en ai profité
pour aller voir le musée où on n'avait pas réussi à entrer
gratuitement. L'expérience était quand même intéressante : visiter
les ruines d'un temple en plein centre historique de la ville (Mexico
était d'ailleurs une île au début, ça explique pourquoi tous les
bâtiments sont croches dans le quartier).

Il y a de ces moments où on voudrait peser sur "rewind" :

En après-midi, je pars finalement avec tout mon stock en métro pour
me rendre chez Juan. J'avais déjà fait le chemin avec lui mais je ne
me rappelais pas de la station de train (je devais prendre un train en
sortant du métro). Je lui ai fait épelé la station, mais brillante
comme je peux l'être des fois, je ne l'ai pas noté en me disant que
j'allais reconnaître le nom quand je le verrais : ça commençait par
un b ou v (ça se pronnonce pareil) et il y avait un r, un g (qui se
prononce rh) et un "n". ERREUR! ERREUR! ERREUR! Passée les tourniquets
du train (3 pesos, le même prix que le métro : c'est un des métros
le moins cher au monde), je suis dans le doute en voyant le plan des
stations : je ne vois aucune station qui commence par b ou v. Merde!
Appelle Juan. Pour pouvoir téléphoner, je dois ressortir des
tourniquets. Re-merde (mais c'est juste 3 pesos)! Il est un peu fâché
d'avoir à répéter. Re-merde pour vrai! Au son, c'était quelque
chose qui ressemblait à "berr(g)hinn". En re-regardant le plan, je
realise ce qui m'avait mélanger : la station s'appellait "LA" "berr(g)
hinn" (je l'ai récris au son, vous comprendrai plus tard pourquoi). Il
me demande où je suis : je lui reponds que je suis "au train", en
pensant que c'est clair que je ne suis pas encore partie ; je viens de
lui redemander le nom de la station. Il me dit qu'il va venir me
rejoindre à la station (je comprends plus tard qu'il pensait que
j'étais rendue). Repasse les tourniquets et attends le train. Un
gentil monsieur me fait la conversation pendant le trajet (j'ai
realisé après coup, environ 1 heure plus tard, que ça tombait mal,
que ça m'a empêcher de bien analyser mon affaire, vous comprendrez
tantôt). Placotte, placotte. Arrive à une station qui commence par le
fameux "V", mais qui se pronnonce "b", LA VIRGIN : sors. Hors de la
station : aucun Juan en vue. Re-re-merde! Je me dis qu'il est encore
en retard (rarement à l'heure ces mexicains, je l'ai attendu 30
minutes une couple de fois). Cherche une cabine à carte pour
l'appeler : marche pas. Grrrrrrr. Essaye d'appeler avec une cabine
"normale" (jamais utilisé ça ici) : marche pas et en plus ça gobe
mon 5 pesos. Double grrrrrrr. Marche pour trouver une autre cabine à
carte, aucune dans les environs. Triple grrrrrrr. Un gars me demande
s'il peut m'aider, je lui explique que je dois appeler mais que la
cabine ne marche pas. Il demande à sa blonde si je peux appeler avec
son cell, elle dit oui ; ahhhh yééé, mon sauveur!! Juan me dit qu'il
est là et il pogne semi les nerfs parce que ça fait 20 minutes qu'il
m'attend (je vous rappelle qu'il est parti me rejoindre dès que je
l'ai appellé pour vérifier le nom de la station). Je me dis qu'on
s'est manqué alors je retourne sur le quai de train. Je ne le vois
vraiment pas : définitivement je ne suis pas à la bonne place.
Quadruple grrrrrrr et re-re-re-merde! Il y a un téléphone qui marche
sur le quai, mais quelqu'un l'utilise (cintuple grrrrrrr). Attends le
téléphone. Appelle Juan, lui explique : il est définitivement
fâché. Là c'est vraiment LA merde! Je finis par voir LA station
qu'il me parlait. J'étais à "LA VIRGIN" et je devais descendre à "EL
VERGIN". Avouez que, quand ton espagnol n'est pas parfait et que
l'information est transmise par téléphone, la marge d'erreur est là!
Je racroche avec une sérieuse envie de m'asseoir en petite boule et
pleurer : en plus d'être perdu, l'autre était fâché. Je finis enfin
par arriver à destination, me sentant un peu nulle. Juan m'accueil
avec un sourire en coin parce qu'il a compris toute l'étendue du
problème en voyant sur la map la station "LA VIRGIN", quelques
stations avant "EL VIRGEN".

La soirée s'est tout aussi drôlement continuée ; Juan était
fatigué de sa matinée bien occupée, moi de ma ride de métro/train :
nos communications ne se portaient pas tellement mieux, même en
personne. Des amis qu'il n'avait pas vu depuis longtemps l'ont
appeler. Il sont venus nous chercher en auto. Départ : 16h30. Je ne
sais pas c'était quoi l'idée, mais on s'est rendu à la maison d'un
de leurs amis (que j'ai "connu", disons vu, à Mazunte). Je ne sais pas
exactement si c'était vraiment à l'autre bout de la ville, mais je
sais qu'on a passé 3 HEURES dans l'auto, assis 4 en arrière (ici le
nombre de passagers c'est en fonction du plus qui rentre et non du
nombre de ceitures). Je peux vous dire que ma fesse droite a eu au
moins 10 crampes et que j'ai perdu la sensation dans mes orteils à
quelqes reprises! Par chance, si on peut appeler ça de la chance, on a
fait 3 stop : le premier pour acheter de la bière (c'est encore
toléré ici dans les autos), le deuxième pour voir le problème avec
le moteur et le troisième pour le faire réparer. J'ai essayé de
suivre leurs conversations, mais c'etait assez difficile, encore plus
en fin de journée. Pendant la soirée ils avaient faim : un des gars
est allé au dépanneur acheter un pain blanc tranché (style POM) et
du jambon et ils se sont clanchés quelques "sandwich" d'affilée. Le
plus bizarre c'est que c'était tous des gars passé 30 ans! Comme quoi
les mexicains mangent souvent plus par nécessité que par plaisir...
Retour en métro : 1 heure de trajet SEULEMENT! Vive le métro à
Mexico!

Samedi, je suis finalement partie avec Juan pour l'état de Veracruz ;
il avait vu son client vendredi au lieu de samedi et il a décidé
d'aller voir sa famille à Xalapa, à 2 heures de la ville de Veracruz,
où je devais aller. Comme j'avais l'intention d'aller visiter cette
ville là aussi, j'ai décidé de le suivre. Le paysage sur la route
était bien différent de ce que j'avais vu jusqu'à maintenant :
c'était gris et brumeux! C'est là que j'ai appris qu'il faisait froid
à Xalapa, mais c'est en sortant du bus que je l'ai vraiment constaté,
avec l'humidité en prime (12 degrés, température ressentie : 5).
Après avoir pris une petite marche près de mon hostel, j'ai passé la
soirée dans mon lit à essayer de décongeler, ils ne chauffent pas
ici. Le lendemain matin, je misais sur la douche chaude, surtout que
la veille j'avais pris la douche la plus froide de toute ma vie (Juan
n'a pas d'eau chaude chez lui. Il m'avait averti, mais je n'avais pas
réalisé qu'une douche froide à Mazunte n'avait rien à voir avec une
douche froide à Mexico, où il fait 8 la nuit!). Enfin bref, j'ai
attendu un bon 5 minutes pour avoir de l'eau chaude : j'étais sur le
point d'oublier le projet de la douche. J'ai rejoint Juan dans l'après-
midi : on est allé au musée d'antropologie, qui est le 2e plus
réputé après celui de Mexico. C'était un beau musée et surtout ça
me permettait de passer du temps à l'intérieur et avec quelqu'un en
cette journée grise et froide du 14 février. J'ai marché le restant
de l'après-midi. C'est une belle ville mais c'est un peu frais, pour
ne pas dire frette, à mon goût pour le Mexique. Je suis rentrée "me
réchauffer" pas tellement tard, comme si c'était vraiment plus chaud
dans l'hostel.

Destination Veracruz, le port. Je comptais sur la chaleur et le soleil
du Golfe (ce sera la première fois que je vais voir le Golfe à partir
du Mexique), mais j'ai cru voir qu'il annonçait seulement 22 et de la
pluie. Au moins je devrais être capable de dormir sans mon polar, mes
bas et 2 grosses couvertures.

vendredi 12 février 2010

Les 12 travaux mexicains

Bon premièrement, je dois dire que des plans c'est juste faut pour
être changés. C'est probablement parce qu'ici tout est différent et
aussi parce que j'ai du temps, mais je n'ai aucun problème (ou
presque) à m'adapter, ce qui est une très bonne chose dans le cas
d'une controlfreak sur les bords comme le moi "avant le Mexique". Si
j'étais le genre de fille qui priait, je prirais pour ne pas que "mon
naturel" revienne au galot dans quelques mois. Je ne sais vraiment pas
comment ça peut être possible au Québec, mais ce n'est pas vraiment
ça dont je voulais vous parler cette fois-ci.

Tout ça pour dire que j'ai passé la journée avec Juan finalement :
je suis allée avec lui à son université, la UNAM, la plus grosse
université de l'Amérique latine avec 350 000 étudiants. Il avait
quelques trucs à faire là-bas alors moi ça me permettait d'aller
voir le campus ; c'est une de leurs plus grandes fiertés ici et Juan
voulait me la montrer. Il est allé passé un test de classement parce
qu'il veut prendre des cours d'anglais (comme s'il n'avait pas assez
de choses au programme). Après, quand est venu le temps d'aller
l'inscrire à la piscine (sérieusement je ne sais pas commenb il fait
pour trouver le temps de tout faire!), j'ai eu l'impression d'être
dans "Les 12 travaux d'Asterix". Par ici, par là, non c'est pas ici,
c'est par l'autre là, monte ici, descends là, non je n'ai pas ça,
mais il y aurait ça là... Ouf! J'avais remarqué avant, mais
définitivement, rien n'est simple au Mexique quand il est question de
paperasse. Juan disait qu'il fait ça chaque jour pour un peu tout.
Comme je disais Yannick durant notre voyage, la clé ici, c'est la
patience. Mais j'avoue que le rythme de la ville de Mexico est bien
différente du reste du Mexique que j'ai vu jusqu'à maintenant ; une
grande ville, ça reste une grande ville!

On a fini par pouvoir quitter l'UNAM et aller manger dans un marché.
Quand je suis rentrée "chez moi", c'était en pleine heure de pointe :
mauvaise idée! Le métro ici est super : facile, propre et
sécuritaire, mais à 18h, c'est fou!!! Quand est venu le temps de
descendre, j'ai eu toutes les misères du monde à me frayer un chemin
vers la sortie du wagon et quand j'ai réussi, c'est mon sac à dos qui
est reparti faire un tour dans le wagon (avec mon bras au bout) à
cause des dizaines de personnes qui se bousculaient pour entrer dans
le métro. J'étais littéralement prise dans le motton de monde. Un
monsieur essayait de m'aider en tirant sur mon bras, c'était très
drôle mais j'ai fini par avoir un peu peur de perdre mon sac.
Quelqu'un d'un peu parano aurait probablement pensé que c'était une
tentative de vol, mais il suffisait d'observer toutes les autres
portes de métro pour voir que c'était le même scénario. Ils sont
fous ces Mexicains :)

L'autre plan qui a changé, c'est que je suis encore à l'hotel et que
je pars seule pour Veracruz samedi matin. Juan ne peut pas venir en
fin de semaine finalemet parce qu'il a un client à voir. Si j'aime
assez Veracruz, je vais essayer de rester là-bas jusqu'au week-end
d'après, Juan viendrait peut-être, il vient de là alors j'aurais
encore un guide privé. Bon ok, vous êtes peut-être mélangés un peu
sur son origine, alors récapitulation : Juan vient de Veracruz, il
étudie à Mexico et ses mois de vacances, il les passe à Mazunte, où
il a habité une dizaine d'années avant. Ce soir donc, ça devrait
ressembler plus à une soirée "de vacances" : Juan n'a pas d'école
alors on va sûrement aller souper et prendre une bière quelque part.
Disons que dans les derniers jours, j'étais comme un petit chien de
poche mais je sais que Juan ça ne l'importunait pas une seconde (les
mexicains sont vraiment accueillants) et ça m'a fait découvrir la
ville d'une façon différente, je me suis sentie moins touriste, même
si ma tête blonde ne ment pas. Veracruz donc demain matin si les plans
ne changent pas (5h30 d'autobus), c'est probablement de là que je vous
écrirai la prochaine fois.

C'est vendrediiiiiiiiii...
Bon week-end!

mercredi 10 février 2010

Mexico avec un guide privé bien occupé

Vous êtes chanceux que la technologie ne permette pas encore de tout
retranscrire ce qui nous passe par la tête : vous en auriez pour des
heures à me lire. Je dois maintenant essayer de me rappeler tous les
moments où j'ai pensé à les partager. Même chose pour mes yeux : je
rêve souvent de prendre des photos avec mes yeux, ce serait tellement
plus simple : je suis assez lâche sur le kodak ces temps-ci.

J'ai réussi à rejoindre Juan : il est terriblement occupé ici avec
l'école, il travaille aussi sur des petites causes en tant qu'avocat,
en plus de bien d'autres petites choses, comme s'occuper des
locataires de la maison de sa mère qui ne payent pas... Ce qui fait
qu'aujourd'hui, je me suis rendue avec lui au tribunal des
travailleurs (ou quelque chose comme ça). Ça faisait tellement
bizarre : tout le monde (et du monde, il y en avait!) était bien
habillé et moi j'étais la seule tête blonde, en jeans, polar et
gougounes!! Ça fait drôle de le voir en veston, plutôt qu'en shorts
et gougounes. J'ai dû l'attendre quelques minutes au milieu de la
foule et je ne me sentais vraiment pas à l'aise, mais en même temps,
je ne ferai pas ça 2 fois dans ma vie et je le percevais un peu comme
"une chance" de voir ça. Après Juan voulait qu'on aille dans un
musée où on peut voir des ruines et il s'était mis dans la tête de
me faire rentrer gratuitement en me faisant passer pour une étudiante
en échange à son université, qui est très reconnue et qui a donc
des laisser-passer un peu partout au Mexique. Ça n'a pas fonctionné,
mais c'était quelque chose de constater ce que les mexicains sont
capables de faire ; il a argumenté avec 2 personnes différentes en
disant que j'aurais ma carte seulement demain et que, quand il était
venu au Canada, ça avait marché pour lui, et que nous serions dans le
musée juste 2 heures et ainsi de suite... Je n'étais pas trop
d'accord pour sauver un gros 51 pesos, mais je l'ai laissé faire, je
suis dans son pays, dans sa ville et c'est mon guide privé (encore!).
Dire que je me sens mal de barguiner des fois! On a rebroussé chemin
en disant que j'irais chercher une preuve étudiante hehe. Juan s'est
mis dans la tête de me faire une carte étudiante pour que je puisse
profiter des rabais d'autobus. (50% ce n'est pas rien!). Faut bien
étudier au Mexique pour être avocat et avoir 33 ans pour faire des
affaires de même!! On est finalement allé voir autre chose...de
gratuit :) et il est parti après pour aller faire ses trucs.

Je pensais faire encore quelques musées et après le 2e, je cognais
des clous (vraiment c'est pas mon fort les musées quand le sujet
m'intéresse plus ou moins!). J'ai finalement marché le restant de
l'après-midi, encore dans des rues bondées de vendeurs et d'acheteurs
de toute sorte. En sortant d'une pâtisserie, j'ai entrevu le bulgare ;
je me suis littéralement sauvée! Parlant du Bulgare, j'en profite
pourvois demander qui d'entre vous s'en vient le 27 mars?? J'apprécie
vraiment quand vous faites des commentaires sur mon blog, mais
j'apprécie encore plus quand vous me permettez de savoir de qui ça
vient :)

C'est ma dernière nuit ici. C'est possible qu'on parte à Veracruz
demain soir, mais ce n'est pas certain ; Juan a peut-être un client à
voir samedi. Comme ça risque de se décider juste demain PM, je vais
checker out demain et si jamais on n'y va pas, je vais dormir chez
Juan et sans doute partir seule pour Veracruz vendredi (je ne veux pas
arriver seule de soir...). Donc à partir de 11h demain matin je n'ai
plus de domicile au moins jusqu'à 22h. Je peux laisser mes bagages ici
à l'auberge, mais si la météo dit vrai, il va pleuvoir. Si c'est le
cas, ça va être une journée métro, musées et resto! Je devrais
être en mesure de vous dire mes projets pour les prochains jours,
reste à voir si je pourrai ou j'aurai le temps d'aller sur Internet.

À+

mardi 9 février 2010

Je vous avais parlé du Monsieur de Bulgarie en? Et bien je commence à
le trouver royalement fatiguant! Je visna tout juste de le croiser
dans les marhes et j'ai essayé de faire ça court comme d'habitude,
mais là il m'a demandé pourquoi j'étais si pressée (ce que j'ai dû
lui faire répéter 3 fois, comme toute les fois qu'il dit quelque
chose!). Il s'est raproché et m'a comme pincé le bras amicalement. Je
pense que 5 secondes plus tard, j'étais déjà rendue 3 étages plus
bas!! Ark! J'espère ne plus trop avoir affaire à lui, sinon il va
falloir que j'arrête d'être sympathique.

Aujourd'hui j'ai fait quelques musées comme prévu. Je ne suis
définitivement pas de type musée, mais c'est une belle activité à
faire dans une grande ville. Je me suis reposée sur l'heure du midi
devant la places bellas artes (je le précise parce qu'Anne-Marie sait
de quoi je parle). Une madame de l'Amérique du Sud, qui habite ici et
qui a vécu à Calgary est venue me piquer une jasette. Une très
gentille madame! Elle m'a même donné son Email au cas où j'aie des
questions sur l'espagnol ou le Mexique. Je lui ai donné le mien en
échange, par respect. Elle m'a quitté en voulant me vendre une genre
de revue spirituelle et en me disant qu'elle essayait d'inciter les
gens à lire la Bible...je me demande bien quelles patentes je vais
recevoir par Email maintenant haha. Peu importe, la 1/2 heure passée
avec elle était bien plaisante.

Il y a une chose que j'ai oublié de vous raconter du voyage avec ma
sœur et j'y tenais parce que ça fait le lien avec un peu de passé.
Quand on voyage dans une ville, il arrive souvent qu'on croise le même
monde. Mais qu'en est-il quand il est question du pays complet? Lors
de notre dernière excursion, le tour de bateau dans le canyon, les 2
filles assises en avant de moi je les avais vu la semaine d'avant à
Mazunte!!! Je les avais vu après mon exursion pour voir les baleines
et Juan essayait de leur vendre le tour en leur disant combien j'avais
aimé ça! C'est cliché, mais des fois c'est vrai : le monde est
petit! Il y a plusieurs compagnies qui offrent des tours et il y a des
départs à toutes les heures minimum, et il fallait qu'elles soient
assises en avant de moi!!! Le même genre de situation m'était arrivé
à Barcelone avec Val, on avait croisé nos colocs de chambre de Lion!
J'aime bien ces petites coïncidences, ça me donne l'impression que
tout est calculé par quelque chose de grand.

Je m'en vais essayer d'appeler Juan : il avait un cours jusqu'à 9h. Il
m'a écrit pour me dire qu'il a perdu son chargeur de téléphone alors
c'est possible que je ne réussisse pas à le rejoindre ce soir.

À demain sans doute!

Mexico DF (distrito federal) : premier tour d'horloge

Pour une fille qui avait hâte de retourner à la plage dès que j'ai
remis les pieds en ville la semaine passée (il fait frais dans les
terres, surtout le matin et le soir), finalement je m'en sors pas trop
mal.

Comme je disais hier, mon auberge est bien, ça aide. Nous sommes
seulement 2 dans le dortoir jusqu'à maintenant, on a une salle de bain
dans la chambre, le déjeuner ET le souper sont inclus, il y a 2 belles
terrasses et il y a WiFi en plus. Le seul hic : je dois porter un
bracelet (genre tout-inclus)!! Mais bon, comme environnement, je ne
pourrais pas demander mieux.

Je ne peux pas dire que j'ai été très créative pour ma journée
finalement. Je me suis levée tôt et je suis aller prendre le
déjeuner sur la terrasse du toît. C'était frais mais le décor
était super. Un bulgare dans la cinquentaine est venu s'asseoir avec
moi (depuis hier qu'il avait l'air d'avoir envie de venir me
parler...). Je ne comprenais pas bien son anglais et il était un peu
bizarre. Je pense qu'il aurait aimé qu'on visite la ville ensemble,
mais je me suis esquivée juste à temps : c'est donc l'fun
l'indépendance!! Je l'ai revu dans la rue plus tard, j'ai fait ça
court là aussi! Fiou!

J'avais fait un petit planning de promenade que je n'ai pas respecté
du tout finalement ; je décidé de suivre les rues qui me semblaient
les plus vivantes. Je me suis fait demander par un gars s'il pouvait
me dessiner, gratis : non-merci! Scène marquante : les vendeurs des
petits magasins de cochonneries se tiennent sur le trottoir et crie
leur prix (DIEZ PESOOOOOS, SOLAMENTE DIEZ PESOOOOOS! Là c'est
beaucoup de trucs de Saint-Valentin qui sont sortis. J'ai aussi vu
beaucoup de toutous, de coussins en peluche et de jouets, en plus des
habituels stands de lunettes, de foulards et de musique. Je suis
tombée par hasard sur une expo de design et gratuite en plus, yé!

Je suis revenue à l'auberge me reposer un peu en après-midi, je ne
suis toujours pas 100% en forme. J'avais réussi à trouver quelques
musées ouverts (et gratuit) pour passer la fin de l'après-midi, mais
finalement, je n'en ai fait qu'un et ce n'est pas pour rien qu'il
était ouvert le lundi et gratuit : c'était ordinaire. Déjà que ce
n'est pas dans mes habitudes de m'attarder dans un musée, ça m'a pris
5 minutes faire le tour. J'avais dans l'idée de monter au mirador du
42e étage de la tour latinoamericana pour le crépuscule, mais comme
je n'ai finalement fait qu'un musée et en 5 minutes, je suis arrivée
plus tôt que prévu, ce qui fait que j'y ai finalement passé 2h30!!
Mon 60 pesos de droits d'entrée a donc été très rentable! Les
volcans qu'on avait manqué à Puebla (qu'on avait d'ailleurs vu dans
l'avion de retour à Mexico), on les voyait SUPER bien de là. La vue
sur la ville était tout simplement débile! J'ai attendu patiemment
le coucher de soleil. C'est toujours aussi beau, même en ville avec le
smog. À la tombée de la nuit, je m'attendais à voir la ville se
metamorphoser et devenir comme une cavité dans une roche précieuse
(un peu comme j'avais décrit Acapulco, en 10 fois plus beau encore).
C'est comme ça que je l'avais vu en faisant escale ici à Mexico l'an
dernier et c'est à ce moment précis que j'avais eu le coup de foudre
pour le pays! Je ne l'ai pas revue la ville ainsi ce soir (c'est
définitivement plus impressionnant dans les airs), mais j'ai tout de
même vécu un petit moment magique : cette fois-ci, un an plus tard,
j'étais DANS la ville pour la contempler!!

Demain je pars à la conquête des musées qui m'intéressent le plus.
Je compte aussi appeler Juan, il arrive en après-midi.

À la prochaine!

dimanche 7 février 2010

La course autour de Oaxaca et les Chiapas

Wow, encore une fois je ne sais pas par où commencer!! Je vais faire des efforts pour me rappeler et pour résumer du mieux possible cette belle semaine intense en compagnie de ma sœur et Yannick, son chum. J'aurais aimé vous raconter tous les détails comme je le fais habituellement, mais premièrement, ma mémoire a tendance à tout mettre la semaine dans un paquet tellement il s'est passé de choses et deuxièmement, vous avez une vie en dehors de la lecture de mon blog ;)

Allons-y:

Tout d'abord, samedi, mon départ de Mazunte vers Mexico DF s'est bien passé malgré le petit pincement au cœur habituel qui se produit quand je dois quitter un endroit où j'ai passé du temps avec des amis. 

Les retrouvailles avec ma sœur Anne-Marie (oui oui, elle porte un autre nom que "ma sœur") et Yannick à l'aéroport se sont super bien passées. Ils ont vite goûté au système mexicain : l'hôtel qu'on avait réservé (et payé) n'avait plus de chambre pour 3. Ils ont dû nous amener à leur autre hôtel en taxi, dont le chauffeur ne savait pas où il nous amenait. Quoi de mieux comme initiation au Mexique!

Notre journée à Mexico (dimanche) a passé vite. Nous ne nous y sommes pas attardés trop longtemps, on a choisi quelques points d'interêt : c'était une si grande ville à visiter en si peu de temps... Départ pour Puebla en soirée : 2 heures d'autobus à faire seulement. Petite soirée tranquille au Zocalo et promenade dans la ville le lendemain matin (lundi) : ville très jolie et très propre! Départ vers Oaxaca, la ville, en début d'après-midi : 4 heures d'autobus à faire. Yannick espérait voir les volcans à proximité sur le 
chemin mais malheureusement c'était un peu nuageux.

Arrivée à Oaxaca en fin d'après-midi : promenade et découverte au programme. On a tous bien aimé cette ville pleine de charme. Aussi, planning de la suite du voyage : il fallait décider comment on se rendrait aux Chiapas : il y a un genre de "no men's land" pour se rendre là à partir de Oaxaca, pour un voyage d'une semaine. La meilleure solution s'est avérée à laisser tomber la plage de Huatulco et de faire le voyage en autobus de nuit (11h d'autobus), donc une seule nuit à Oaxaca, mais journée complète le lendemain pour aller visiter les ruines de Monte Albán à 30 minutes de la ville. Départ donc pour San Cristobal de Las Casas à 20h (mardi). Le trajet de nuit s'est très bien passé, à la grande surprise de tous. Ça a passé vite malgré le fait qu'on pouvait difficilement dormir vu les inombrables courbes sur la route. La beauté de la ville et la gentillesse des propriétaires de l'hôtel qu'on avait choisi nous ont donné l'énergie nécessaire pour bien commencer la journée (mercredi). Je pense que cette ville là a été le coup de coeur unanime. Le lendemain (jeudi), gros programme : excursion pour les ruines de Palenque. Départ à 6h30 et retour à 21h30! On avait 5h de route à faire pour se rendre à Palenque et nous avons fait 2 escales, la première pour voir des cascades dont l'eau bleu-turquoise était magnifique et la 2e pour voir une impressionnante chute d'eau. Les ruines de Palenque étaient un beau détour à faire : les paysages sur la route et sur le site étaient écoeurants!

Le lendemain (vendredi), départ pour Tuxtla, près d'une autre excursion que nous voullions faire et aussi de l'aéroport pour le départ d'Anne-Marie et Yannick. On a fait le tour de Tuxtla assez rapidement ; ce n'est pas une ville particulièrement belle ni charmante. Ça tombait relativement bien pour moi : j'avais des maux de ventre depuis la veille alors j'ai pu prendre ça plus molo (et les autres aussi par le fait même) sans me sentir coupable. Il faut dire qu'on a dû prendre ça relativement molo toute la semaine : je n'ai pas été 100%, malheureusemet pour Anne-Marie et Yannick. Le premiers jours j'avais un rhume, ensuite les ampoules (et oui, elles étaient de retour!!) et ensuite les maux de ventre. Heureusement ça ne m'a pas trop empêché de fonctionner, il fallait seulement y aller plus tranquillement. J'aurais aimé être en super forme pour "ma visite", mais ça fait partie des choses qu'on ne contrôle pas et qu'on doit faire avec. 

Dernière journée déjà (samedi) : excursion sur un bateau dans un canyon à environ 30 minutes de la ville. Tout simplement WOW!! C'était très impressionnant! On a été relativement chanceux, il annonçait de la pluie et on a finalement eu quelques percées de soleil. Belle façon de conclure la semaine! En soirée on est retourné au parc où il y avait un spectacle de Marimbas. On avait envie de manger de la soupe (Yannick aussi n'était pas 100% cette journée-là) et on s'est ramassé sur la terrasse d'un drôle de restaurant où la musique enterrait celle dans le parc et où le service était vraiment trop intense. C'était très cahotique, un peu à l'image de la ville,  mais on a bien mangé.

Départ pour l'aéroport à 5h30 ce matin (dimanche) : destination Mexico DF pour tous. J'avais pris la décision de retourner à Mexico en avion finalement, c'était la solution la plus rapide, la plus plaisante et la moins cher. Tout ce que j'avais réussi à trouver était un vol une heure plus tôt qu'Anne-Marie et Yannick (ils faisaient escale à Mexico). Finalement ils ont pu embarquer sur mon vol, ce qui nous a permis de passer plus de temps ensemble : j'ai attendu leur vol avec eux.

J'ai eu l'impression de partir en voyage dans mon voyage. C'était très différent et je suis contente d'avoir fait tout ça avec eux ; en solo ce genre d'activités aurait été beaucoup moins plaisant. Bien que j'aurais voulu leur faire voir plus de l'arrière-pays (faute de temps...), ils ont eu l'air d'apprécier leur voyage à 100%! J'imagine que ce n'est que partie remise.    

Ça m'a fait drôle de les voir passer les portes pour leur embarquement ; je me sentais un peu comme dans un film. J'ai de la difficulté à le décrire, mais c'était comme si j'avais eu de la visite, comme si c'était maintenant chez moi ici... Je ne peux pas vous cacher que ça m'a rendu un peu triste de les voir partir. Mais voyage "oblige" : 5 minutes plus tard, j'avais déjà la tête de retour à mon voyage en solitaire. Direction métro pour le centre historique de Mexico. J'ai décidé d'y revenir pour plusieurs raisons. J'avais l'intention de la visiter plus en profondeur un moment donné avant de repartir, alors pourquoi ne pas le faire maintenant pendant que ça m'arrange de repasser par ici. Ça me fera une chose de moins à faire avant de partir et ça me laisse le choix de faire de la plage jusqu'à la fin si j'en ai envie. 

Mexico city donc : 2e impression nettement plus satisfaisante que la 1ère. Bien que je m'étais sentie en sécurité dimanche dernier, je n'avais pas été très charmée par la ville. J'étais donc un peu stressée à l'idée de venir passer quelques jours seule dans cette immense ville (22 millions =  1/5 de la population du pays). Finalement, j'ai été surprise sur toute la ligne!! J'ai rencontré des gens hyper sympatiques et serviables dans le métro, j'ai assisté à un spectacle de breakdance très divertissant dans la rue et j'ai trouvé une auberge de jeunesse géniale. J'ai même acheté 3 nuits ; la 4e était gratuite. Il faut dire que la semaine passée c'était le matin, donc frais, mais aujourd'hui j'ai trouvé la ville super animée et très chaleureuse. Le seul hic : pratiquement tous les musées sont fermés le lundi et c'est un peu pour ça que je venais (partie très culturelle du voyage). Je devrai avoir un peu d'imagination pour ma journée demain. Juan sera de retour à Mexico mardi. On avait parlé d'aller visiter des villes aux alentours de Mexico durant ses congés, c'est à suivre...

Je crois vous avoir assez bombardé d'informations pour ce soir. 

Vous savez quoi? Ça m'a manqué de partager mes petits moments de bonheur! Je vous dis donc : à demain!   

L'immensité dans sa plus grande beauté

L'immensité dans sa plus grande beauté