Melaque se décrit facilement en 3 mots : plage, ferniente et
tranquilité. Hier j'ai passé une super journée : j'ai enfin marché
jusqu'au village au bout de la baie : Barra de Navidad. Départ tôt
(9h30) pour éviter la chaleur du l'après-midi. Armée de mon ipod,
une bouteille d'eau et 2 bananes, j'en ai eu pour un bon 2 heures de
marche (aller-retour) à vitesse mexicaine, ça ne marchait pas si
bien à cause de la marée haute. 70% de la plage est déserte :
c'était vraiment spécial de pouvoir chanter sans se preoccuper des
autres. Je suis allée voir de quoi avait l'air le village le temps
d'une chocolatine. C'est plus mignon que Melaque parce que c'est plus
compact, mais je préfère de loin la plage à Melaque. Comme c'est ma
principale activité et que ici j'ai un ami avec qui pratiquer mon
espagnol, je vais peut-être rester ici. Moïse m'a dit qu'il y avait
une grande fête le 12 parce que c'est la fin de la posada (je ne me
rappelle pas exactement du nom, mais ça a rapport avec la vierge et
c'est du 1er au 12 décembr). Je ne sais pas si je vais me rendre
jusque là, c'est un peu loin, mais j'ai du temps en masse pour me
rendre à Acapulco por Noël, donc à suivre.
De retour de ma marche, scéance de ferniente sur la plage bien
méritée. Heureusement il y avait quelques nuages parce que le soleil
tappait fort et le vent avait changé de direction ce qui causait de
grosses vagues qui n'étaient pas invitantes pour moi. Plus tard,
Moïse est passé avec son petit frère de 8 ans. Le pauvre était trop
gênée pour venir me voir. Ils sont donc allés se baigner : c'était
beau de voir le grand frère s'amuser avec son petit frère. Je ne vois
pas ça souven au Québec, pas de cette façon là. Ensuite, ils
voulaient aller pêcher alors j'ai déménagé mes affaires au bout de
la baie où tout le monde pêche. Ici, canne à pêche = bout de tuyau
de PVC avec un fil à pêche enroulé autour, avec au bout, un plomb,
un hamçon et du jus de bras, simple de même! Pendant que Moïse
pêchait, Caleb (le petit frère) s'est dégêne et est venu s'asseoir
à côté de moi. Il m'a dit plein de choses, je n'ai pas tout compris
mais c'était la beauté de la chose. Moïse a attrappé un poisson et
c'est devenu le nouveau jeu de Caleb. C'était presque dégueulasse de
le voir jouer avec ça : les doigts dans les bronches, sur les yeux...
Un moment donné il m'a dit qu'il s'emmerdait (j'avoue que nos sujets
de conversations étaient limités) : il voulait que j'aille me baigner
avec lui, trop mignon!! Dans l'eau, il essayait de m'expliquer comment
faire pour passer en dessous d'une vague et comment aller en dessous
de l'eau (vous connaissez mes super talents de nageuse...). Vraiment
ce petit gars était craquant!
En soirée, j'ai rejoin Moïse et on est allé au zocalo, genre de parc
en milieu de la ville avec un gazebo au centre. Tous les villages
en ont un ici et c'est un lieu de rassemblement très important. Il y a
pratiquement toujours une église en face. Ça me fait penser de vous
raconter comment ça me fascine l'importance des cloches au Mexique.
Ici jour et nuit, ça sonne aux 30 minutes et en plus de ça, le gens
s'en servent encore pour savoir l'heure : Moïse les compte
pratiquement à chaque fois! J'ai rencontré ses amis, qui n'avaient
pas grand chose à faire de la cois-cois (Moïse nous appellent comme
ça les québecois, en référence au canard, parce que pour bien
prononcer il faut parler du nez). J'ai donc pas vraiment parlé de la
soirée et j'ai essayé de comprendre leurs conversations, ce que je
n'ai pas vraiment réussi. Je me suis fait un plaisir à observer la
situation par exemple. Chaque fois que la police passait, tout le
monde descendait en vitesse du banc comme si c'était un crime : ici,
pas le droit d'être assis sur le dossier! Drôle de contraste, ici,
ils vont acheter de la bière au magasin d'alcool et il la versent dans
des grands verres de styromousse directement dans le magasin. C'est
illégal, tout le monde sait que c'est de la bière, mais la police
semble le tolérer. Pas le droit d'être assis sur le dossier des bancs
par exemple!! Comme vous le savez, la police a vraiment du pouvoir
ici : Moïse s'est fait saisir sa moto(cyclette) la semaine passée,
sans aucune raison. Il doit maintenant payer 500 pesos pour la
récupérer : comme s'il avait de l'argent pour ça! C'est un peu
injuste. En attendant, il prend son vélo pour venir en ville : sa
maison est en campagne à 2 km d'ici.
Plus tard, nous sommes allés à la discothèque (ils appellent ça
comme ça ici, comme quand j'avais 10 ans) : pas d'âge minimum pour
rentrer alors ça donne toute sorte de monde. Il y avait même un père
avec sa fille d'environ 5 ans...?! Ici, ils servent des petites
bières, du format de la Coronita. Il parraît que ça revient moins
cher pour les propriétaires. Ça fait drôle, ça donne l'impression
de boire beaucoup plus que la réalité. Toute la soirée je me suis
fait un plaisir de regarder les gens danser. Au début, quand la piste
de danse était vide, un jeune gringo bien avancé est allé faire son
cornichon en essayant de danser (et en piquant quelques plonges
aussi!). Vraiment, B-R-A-V-O! J'étais gênée pour lui. S'il y a une
place où un blanc qui ne sait pas danser ne devrait pas danser, c'est
bien sur une piste de danse en plein centre d'un bar qui est fait
comme un amphithéâtre, où tous les regards sont rivés sur lui!!
Tout le monde a bien rit (de lui...). J'ai donc eu une soirée
d'observation hier!
Je devais aller à la Manzanilla aujourd'hui, mais encore une fois :
mañana, c'était gris et pluvieux, je me suis levée tard. J'espère
que la pluie va cesser : au moment où j'écris ces lignes, il est
19h45 et il pleut encore (pas mal à part ça!!) Je n'ai pas à me
plaindre, côté température ma moyenne est dans le très très
élevée ; en 5 semaines (et oui déjà et même bientôt 6!!) c'est la
première fois que je suis confinée à ma chambre et c'est bien parce
que c'est un mini village où les activités "ne pleuvent pas". Ici la
pluie ça ne les stresse pas vraiment : il y a des balcons et des abris
qui protègent pratiquement tous les trottoirs. Ça fait longtemps que
j'avais remarqué et j'oubliais toujours de vous en parler. C'est le
cas de le dire ici, le monde n'est pas fait en chocolat. Ils ne
portent pas d'imperméable et les seuls parapluie que j'ai vu,
c'étaient des gringos qui les avaient.
Autre chose que ça fait longtemps que je voulais parler : la relation
qu'ont les mexicains avec l'extérieur. C'est totalement différente
de chez nous, température aidant! Ils vivent pratiquement dehors
(souvent une partie de la maison est ouverte vers l'extérieur (salon
et cuisine par exemple) protégée par un toît et une porte en fer
forgé. Sinon, les appartements sont souvent une seule pièce et la
porte est grande ouverte toute la journée. C'est un peu comme si le
trottoir et la rue faisaient partie de leur maison. Je les envie
beaucoup de ne pas avoir ce grand besoin d'appartenance à un lieu et
à des biens que nous avons les américains. Je réalise à quel point
nous vivons nos bulles : dans des environnements asceptisés et
fermés. C'est facile de faire la relation avec notre façon
d'interagir avec les autres (o.k. c'est ume dramatisation mais quand
même...). Ici tout le monde se parle et veut aider les autres ; je
pense qu'ils ont de très petits nombrils ici. Encore une fois, on a
beaucoup à apprendre de leur façon d'être.
J'allais presque oublier de vous parler de bibittes! Jusqu'à
maintenant, je trouve que le Mexique a été gentil avec moi, il y va
progressivement, histoire de me prépare pour pire. Quelques bebittes
pas trop écœurantes à PV. Ensuite, grosse coquerelle/sauterelle sur
le mur de ma chambre samedi matin (vive mes bottes de marches!)...
Degueulasse mais je reussis à dormir quand même. Ce matin, j'avais
mis mes sous-vêtements à laver dans le lavabo en attendant que je
prenne ma douche (la toilette et le lavabo sont dans la douche..) et
surprise quand je ferme l'eau, je vois une genre de coquerelle ou je
ne sais pas quoi, sortir du renvoie du lavabo! Une chance qu'elle
était plus peureuse que moi, elle est rentré dans son trou ça n'a
pas été long. Ark! Je peux vous dire que je surveille maintenant le
dessous de la porte et le lavabo...
J'ai manqué mon coup pour appeler Marie-Claude pour sa fête hier (en
Nouvelle-Zélande le 6 commençait hier soir) à cause de mes moyens de
communication limités (je n'ai pas réussi à faire fonctionner le
téléphone et ils n'ont pas skype dans les cafés Internet...). Je lui
ai écris un e-mail mais vu vu que chez vous au moment où j'écris ces
lignes il est encore le 6 : bonne fête MC!!!
Reste maintenant à savoir quand je vais pouvoir envoyer ce message :
le café Internet avec wifi est fermé aujourd'hui, c'est dimanche.
Bon début de semaine.
Les vrais hommes ne dansent pas ;))
RépondreSupprimerCe commentaire peut bien etre anonyme : ca fait tres "homme"! J,ai ma petite idee la-dessus... :P
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