jeudi 17 décembre 2009

Manzanillo

Écrit le 15 décembre

Manzanillo c'est fini : je ne pense pas revenir un jour mais je suis
quand même contente d'avoir vu cet immense port. J'ai entendu dire que
toutes les Nissan de l'Amérique passaient par ici, mais je n'ai vu
aucune trace ; ça a peut-être changé. Les 2 jours ont passé quand
même vite. J'ai marché un peu dans le centre. J'ai lu mon livre sur
la place publique face au port. J'ai mangé des tortas (je répète,
c'est un sandwich vraiment écœurant), des tacos et un pozole (une
soupe de maïs avec de la viande). Je suis allée faire un tour
d'autobus (45 minutes) pour aller voir une des supposément plus belle
plage de Manzanillo, il y en a plusieurs ; je n'ose pas imaginer les
autres. Pas que c'était affreux, mais rien de charmant. Il faut dire
que c'était nuageux (mais vraiment très chaud et humide), alors ça
n'a pas aidé à la "beautifulness". Je me suis contentée de marcher
le long de la baie et j'ai repris l'autobus. À la plage, je n'ai pas
pu m'empêcher de repenser, et m'ennuyer, de Caleb qui me demande :
¿Vamos a bañar? ou ¿Quieres jugar a dibujo? ou qui me demande de
jouer au bonbonne pendu en dessinant le bonhomme dans le sable parce
qu'il ne connait pas le nom du jeu... Je l'aurais vraiment mis dans
mes bagages ce chico de 8 ans!

Aujourd'hui j'ai pensé à quelques observations que je ne pense pas
vous avoir déjà parlé. Comme je n'ai pas grand chose à dire d'autre
sur Manzanillo, c'est le temps ou jamais. Ça me fascine de voir
comment les mexicains peuvent survivre avec petit boulot. Je
m'explique. Ici, les grosses compagnies n'ont pas encore le monopole
ce qui fait qu'il existe des millions de petits kiosques de toutes
sortes d'affaires. Les magasins qui vendent des bébelles pullulent et
ont souvent plusieurs fonctions, pour survivre j'imagine (par exemple,
magasin de linge et machine à crème glacée). Les cireurs de
chaussures qui attendent des clients (il parraît que ce sont souvent
un alibi pour les vendeurs de drogues). Des kiosques de tacos, de
lunettes de soleil, de disques copiés à n'en plus finir. Des vendeux
ambulants de crème glacée, des vendeux de chips comme je vous ai
déjà parlé... Aujourd'hui dans mon trajet d'autobus, j'ai vu un
petit kiosque de réparation de chaussure à côté d'un kiosque de
tacos, sur le bord d'un genre de boulevard un peu au milieu de nulle
part (?!)... J'ai de la difficulté à croire qu'ils rentrent dans leur
argent! C'est impressionnant.

Autre chose qui me fascine : combien tout est à l'abandon. Je peux
comprendre que plusieurs endroits sont mal, ou simplement pas,
entretenus parce qu'il ont mieux à faire avec leur argent. Ce qui
m'intrigue, c'est de voir tous ces lovais vides, en ruines. C'est
comme si ça avait déjà été en plein essort (ce que je doute) et
que maintenant c'est une ville fantôme. C'est comme ça un peu partout
au mexique. Je me demande ce que ça pouvait avoir l'air quand c'était
neuf et si tout était neuf en même temps ou si ça a toujours eu l'ai
abandonné.

Autre chose : on est loin de la retraite à 50 ans ici! La madame de
mon hôtel à Manzanillo devait avoir 108 ans! Et ce n'est pas une
exception : chapeau les mexicains, mais honnêtement je ne veux pas me
rendre jusque là, même si c'est bien parti vu que je voyage au lieu
de piler mon argent pour mes vieux jours. Mais ça, c'est un tout autre
sujet!!

Ah et aussi : j'ai eu des nouvelles de mon appareil photo : ils vont
m'en donner un neuf. Le seul hic c'est qu'ils ont l'air d'avoir changé
d'idée sur le shipping international. Je suis en train d'essayer de
régler ça...

Ah et dernière chose, il y a un an je me les gelais dans le
merveilleux pays qu'est la Belgique, à reconnecter avec le monde des
métiers d'art avec des filles remplies de talent. Je me promenais dans
les nombreux marchés de Noël à boire du vin chaud pour me
réchauffer. (Je n'en reviens d'ailleurs toujours pas comment le timing
était bon dans ce projet là.) Aujourd'hui, les décorations de Noël
sont accrochées au palmiers (bon o.k. ce n'est pas tout à fait vrai
mais je trouvais que ça avait plus d'impact) et je cherche des
bouteilles d'eau fraiche pour me refroidir un peu. C'est beau la vie
non?

Ah et dernière dernière chose, je crois que je n'ai pas
officiellement annoncé la bonne nouvelle : je vais exposer mon premier
produit (non-scolaire) l'été prochain à Québec dans le cadre du 25e
anniversaire d'une école où j'avais des cours. Le produit exposé :
la petite banque que j'ai fait pour ma future filleüle. Ce n'est pas
la grosse affaire (j'ai été choisi mais je pense qu'ils étaient
prêts à prendre pas mal n'importe quoi vu le manque de candidatures),
mais c'est mieux que rien et ça va me donner une raison de me botter
le derrière!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'immensité dans sa plus grande beauté

L'immensité dans sa plus grande beauté