sais pas quand je trouverai internet sans fil pour l'envoyer. J'ai
trouvé des postes Internet mais j'aime toujours mieux écrire mon blog
sur mon iPod dans un endroit plus tranquille. J'écris donc maintenant
parce que ma mémoire est fraîche, mais aussi pour pouvoir passer à
autre chose...
Voici donc mes derniers mots sur Melaque.
Premièrement, j'avais oublié de vous raconter dans mon dernier roman
ma rencontre avec une partie de la tradition mexicaine : le feliz
compleaños. Mardi soir passé, à minuit, on s'est rendu à la maison
d'une amie à Moïses dont c'était l'anniversaire. La tradition veut
que le/la fêté se fasse réveiller à minuit le jour de sa fête par
ses amis et sa famille avec une chanson, et pas la chanson de bonne
fête qu'on connait au Québec, une traditionnelle Mexicaine. Le pré-
rassemblement avait lieu à la plaza centrale Obregón (si j'ai bien
compris c'est considéré comme une autre village mais c'est à 5
minutes à pied (c'est là qu'ont lieu les festivités du 12
décembre). Nous sommes restés seulement le temps de la "féliciter",
mais je pense que ça peut devenir une fête qui dure toute la nuit.
J'en étais donc à vous raconter comment se passe la fête de la
Vierge de la Guadelupe (quelque chose comme ça) le 11 et 12 décembre.
Le 11 c'était plutôt tranquille : les gens se rassemblent à la plaza
et il y a de la musique et de la bouffe partout. Le 12, c'est un peu
différent : il y a une tour entièrement faite de feux d'artifice (ici
ça ne pète pas haut). Quand ils l'allument, c'est la fête! Quand la
tour est terminée, ils allument d'autres feux d'artifice (comme une
grosse boule) et la personne qui la tient court dans la foule avec.
Avant que ça commence, Moïse m'a demandé si je voulais aller
m'asseoir plus loin et je ne comprenais pas pourquoi. J'ai vite
compris : les gens virent fous et ils courent partout pour ne pas en
recevoir. Il y a de quoi : comme Moïses dit, c'est un peu peligroso
(dangeureux) et moi je rajoute un ti-peu beaucoup!!! Ils ont fait ça
3 fois et chaque fois, c'est la même panique. Eux ont l'air de
tripper, moi j'avais un peu la chienne :) Ils sont fous ces
mexicains!! Toute la soirée, les jeunes s'amusent à faire péter des
pétards et des petits feux d'artifice. C'est vraiment un show à voir
et malheureusement, je n'avais pas mon appareil photo... Comme c'était
samedi, nous sommes allés à la disco ; c'était beaucoup mieux que la
première fois, je commençais à être plus à l'aise avec ses amis.
Dimanche, j'ai eu le cœur gros toute la journée : je voyais mon
départ approcher. Caleb et Moïses sont venus à la plage. Ça m'a
fendu le cœur d'entendre Caleb me dire pendant qu'on s'amusait dans la
mer que demain il apporterait sa planche. Peut-être parce que
j'espérais rester encore, mais je n'ai pas eu le courage de lui dire
que je ne serais pas là demain... Donc pas d'adieux officiels pour mon
petit cœur et ça me rend un peu triste (o.k., beaucoup)! J'ai vu
Moïses en soirée, pas longtemps parce qu'il devait se lever très
tôt le lendemain pour chercher du travail. Pas d'adieux vraiment plus
officiels : Moïses dit qu'ici, on ne se dit jamais "adios" (au
revoir), on se dit "hasta pronto" (à la prochaine). Je ne sais pas à
quel point ça rend les choses plus faciles, mais c'est beau non? J'ai
passé à un cheveux de rester un peu plus longtemps, mais j'ai
décidé de ne pas agir en gamine et de voir qu'il était temps de
passer à autre chose. J'ai eu plusieurs signes dans les derniers 24 à
Melaque. 1: deux collants sont venus s'asseoir à côté de moi sur la
plage, dont un qui était soul et que je ne comprenais rien de ce qu'il
disait, à part qu'il voulait que je l'épouse (ark!). Il est même
venu une 2e fois! Il tombait très mal : comme c'était LA journée où
j'avais envie d'être seule, j'ai été obligée d'être un peu impolie
et de lui demander de me laisser tranquille. 2: en soirée je me rend
à un poste Internet et quand vient le temps de payer, la fille n'a pas
de change. Je fais donc le tour de ce qui est ouvert (c'est dimanche
je vous le rappelle) et personne n'a de change, grr! Donc dète de 2
pesos! 3: ce matin alors que je quittais ma chambre pour me chercher à
déjeuner, la abuela (grand-mère) qui s'occupe de la place me dit que
j'ai une nuit de pas payée! Il y a des jours où je ne la voyais pas
alors je la payais seulement le lendemain et je pense que ça l'a
mélangé. Sa fille a dû s'en mêlee (elle parle un peu anglais). Vous
me connaissez, je suis honnête et à mon affaire alors je savais très
bien que je ne lui devais pas d'argent. J'ai réussi à leur faire
comprendre. Une chance parce que ce n'était pas une bonne journée
pour moi, j'avais le coeur au bord des larmes déjà... Je ne peux pas
vous cacher que je m'étais attachée à Moïses et Caleb et que je
passe aujourd'hui un moment difficile. Il y a des jours où j'aimerais
avoir un coeur de pierre! J'essaie de me tenir occupée et quand j'ai
le malheur d'y penser, je me dois de mettre les choses en perspective
pour ne pas laisser les émotions m'emporter. Ah la perspective! Merci
Andrée de m'avoir donné ce mot là pour mon voyage, il m'aide à
respirer par le nez quand les choses m'atteignent un peu plus. Comme
j'ai déjà dit avant, les adieux rendent le voyage plus difficile,
mais même si je n'ai pas réussi à l'appliquer dans le cas de
Melaque, je reste convaincue que la solution est de quitter les autres
avant que les autres nous quittent. Autant je ne voulais pas m'en
aller, autant maintenant je suis convaincue que c'était la meilleure
chose à faire : ça change les idées de voir de nouveaux paysages,
d'avoir à trouver son chemin, un hôtel, un restaurant... Me voici
donc à Manzanillo (une chance que je me suis relu, j'avais écrit
Melaque, comme quoi je ne voulais vraiment pas partir hihi), ce méga
port plus ou moins charmant. Je savais à quoi m'attendre et c'était
un peu un passage obligé avant de me rendre à Zihuatanejo, histoire
de couper le trajet en 2. Je vais donc essayer de tirer profit de mes
2 nuits ici. Aujourd'hui, marche dans le zocalo et demain, la plage
(je dois prendre l'autobus pour m'y rendre, ce n'est pas près du
centre).
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