samedi 23 janvier 2010

Ça re-sent l'avanture...

Le petit hamster a travaillé fort ces derniers jours à planifier les
premières semaines du "après-Acapulco". Tous les morceaux du casse-
tête sont finalement en place. Je pars ce dimanche, pour 8 heures
d'autobus, direction Puerto Escondido. Je pense y passer 2 nuits et
ensuite aller dans un petit village à 45 minutes, Mazunte. Mon amie
Maria, que j'ai rencontré à Puerto Vallarta, fait présentement une
"retraite" de yoga là-bas. Il y a quelques autres villages autour que
j'aimerais voir et j'ai jusqu'au samedi le 30 janvier pour le faire,
parce qu'à 3h cette journée-là, je décolle de Puerto Escondido. Je
vais rejoindre ma soeur à Mexico, où elle arrivera avec son chum
Yannick. Nous aurons une semaine pour voyager ensemble jusqu'à Tuxtla
Gutierrez, d'où ils repartiront. Le trajet est plus ou moins défini,
mais chose certaine nous n'aurons pas le temps de se tourner les
pouces! Alors voilà, je suis très excitée à l'idée de revoir mon
amie Maria, mais encore plus à celle de voyager avec ma sœur pour une
trop courte semaine. Pour "l'après-Tuxtla", c'est encore trop loin!

J'ai ajouté quelques dernières photos de ma pause à Acapulco sur
Facebook.

http://www.facebook.com/album.php?aid=360111&id=546385343&l=716ca1da59

Aujourd'hui, avec les amis cuac cuac et Elva, la masseuse, nous sommes
allés à la plage au Pie de la Cuesta. C'était super pour me remettre
dans le bain d'espagnol. Je n'ai pas pratiqué beaucoup parce que je
n'ai pas revu Margaro finalement. Ce n'est pas que je n'ai pas
essayé : je suis allée où il fait des massages et j'ai essayé de
l'appeler sur son cellulaire au moins 10 fois, sans succès :
introuvable. Elva ne l'a pas vu depuis quelques jours, elle pense
qu'il est malade. J'aurais au moins aimé lui dire "hasta pronto",
parce que comme je vous ai déjà dit, on ne se fait pas d'adieux, on
se dit à bientôt. Nous l'aurons fait sans le vouloir la seule fois
qu'on s'est vu ; on pensait se revoir bientôt pour vrai.

J'ai eu le coeur serré à quelques reprises aujourd'hui. Elva nous en
a raconté un peu plus long sur sa vie, c'était une vrai claque sur la
gueule à certains moments. On lui a posé des questions sur le
système mexicain. On lui a parlé de notre système d'impôts, qu'on
donnait beaucoup d'argent au gouvernement pour des services publics,
etc. Vous savez ce qu'elle a répondu : "Nous ici, l'argent qu'on
gagne, c'est pour manger". (Dans les dents, n'est-ce pas?) J'ai joué
à l'interprète pour une question d'un des couples avec qui j'étais
et j'avoue que je l'ai regretté parce que c'est le genre de question
que j'évite avec les mexicains parce que ça crée un genre de
malaise. Ils voulaient savoir : si elle avait de beaucoup d'argent,
qu'est-ce qu'elle aimerait faire? Ce qu'elle a répondu? Mettre un
meilleur toît sur sa maison, parce que pour l'instant, c'est du
carton. Quand j'y repense, j'ai les larmes aux yeux de voir à quel
point la notion de rêve est relative. Pour ceux qui aiment se regarder
le nombril, j'espère au moins que vous le trouvez beau et que vous
réalisez que vous êtes "chanceux" de pouvoir le faire. Je ne pensais
pas qu'Elva était aussi pauvre. Elle travaille tellement fort et elle
gagne relativemet bien sa vie, mais être veuve avec 4 enfants, ce
n'est rien pour arranger les choses. Mais le plus impressionnant
malgré tout, c'est qu'Elva est armée d'un grand sourire sincère,
siempre! Même si ça n'enlève rien au fait que c'est triste, parfois
c'est peut-être une bonne chose que les rapports humains nous fassent
oublier la misère du monde.

Décidément, le Mexique vient me chercher ; parfois autant pour une
larme que pour un sourire, mais ne pensez pas que j'ai plus envie de
revenir pour autant ;)

Ça me fait penser, ça fait quelques fois que je veux vous parler
d'Haïti, ou plutôt des larmes qui ont coulées le soir où j'ai pris
mon courage et que j'ai regardé les photos. Ne vous êtes- vous pas
sentis petits dans mes culottes? Moi oui!! : Je suis ici à voyager,
pendant que d'autres comptentnpar milliers le nombre de mort. Il y a
de ces jours où j'aimerais me sentir plus utile...et vous?

Hasta pronto!

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