jeudi 13 juillet 2023

Panier à linge sale n’est PAS une solution de rangement!…

 
Je commence par une petite confidence : on n’a pas de laveuse chez moi!

Quuuuoooi?

(c’est la réaction que tout le monde a!)

I know, ça peut paraître impossible!

Pour te mettre en contexte, on n’a pas de place pour ça dans la mini-maison et comme on pensait être ici temporairement, on en n’a pas fait un cas au départ…

Mais tu sais quoi? Finalement, on n’est pas plus malheureux…même après 4 ans!

Le pire? (ou le mieux!!)

C’est que ça fait en sorte qu’on développe des saines habitudes de lavage (et de rangement) des vêtements.

Disons que vivre sans laveuse…ça aide à comprendre que :

Mettre un vêtement “au lavage” N’EST PAS un acte de simplicité!

Oui, mettre un vêtement sale “au lavage”, c’est un acte de respect! (pour soi, pour les autres et pour l’objet)

Mais quand il est propre…c’est une toute autre affaire!!

Parce que faire du lavage, ça prend des ressources!

Ça prend :

  • de l’argent (je ne t’apprends rien…du savon et de l’électricité, c’est pas gratuit!)
  • de l’eau…BEAUCOUP d’eau!!! (entre 50 et 150 litres d’eau par brassée selon la laveuse)*
  • et aussi…du temps!!

Considérant que le temps est souvent notre ressource la plus précieuse après l’argent (parce que le temps c’est d’l’argent t’sé!), on peut donc dire que faire du lavage…ça vaut cher!!

Voici un petit calcul de la valeur-temps de mettre un morceau dans le panier à linge sale.

Dans un futur plus ou moins rapproché, il faudra :

  • le transférer dans la laveuse…
  • le mettre dans la sécheuse (ou l’étendre sur la corde si t’as ce luxe…ça sent teeeeelllllement bon le linge qui sent le dehors!)
  • le remettre dans le panier
  • le plier
  • le remettre dans le panier
  • le répartir dans les bonnes pièces
  • le remettre dans le tiroir

So…on s’entend pour dire que prendre le temps replier un morceau “encore bon” et le remettre à sa place, c’est VRAIMENT plus simple (et payant!)

Comprendre que le panier de lavage n’est pas PAS une bonne solution de rangement :

C’est vraiment un “GAME-changer”!

L’affaire, c’est que c’est peut-être pas tout le monde qui est au courant!

(ça se peut-tu que des gens autour de toi s’imaginent que les vêtements réapparaissent propres dans les tiroirs comme par magie?…mais Fi dooou daaaa! Tu sais comme moi que c’est pas tout à fait comme ça que ça s’passe!)


C’est un peu comme les poubelles…

Quand tu vois les dépotoirs qui débordent et qu’on continue de nourrir à grands coups de sacs de poubelles (+ de 700kg(1500lbs) par habitant par année*)

…tu réalises que tes poubelles ne s’évaporent PAS une fois que le camion est passé…

…et ça change la façon de voir les choses!


Mais pour arriver là, ça prend des prises de conscience et de l’éducation.
(Oui oui, je pense vraiment que l’art de consommer moins, de s’organiser et de ranger ça s’apprend!)

J’appelle ça : l’autonomie!
(et c’est là que le minimalisme et l’organisation résidentielle sont de bons atouts!!!)

Je ne te le cacherai pas, ça demande un certain effort
(ici, on doit quand même accompagner régulièrement la cocotte de 6 ans dans cet apprentissage même si nous aussi, des fois, on aimerait mieux ne pas avoir à dealer avec ça…)

Ça demande aussi une certaine organisation.
(ici on planifie les lavages avec nos sorties)

Mais ça en vaut vraiment la chandelle!!
(faire moins de lavage pour pouvoir vivre des moments de qualité dans notre petit havre de paix…je dis oui!)


Même si c’est moi qui s’occupe principalement du lavage chez moi,
(pour la simple et bonne raison que j’ai accès facilement à des installations au travail ou chez mes parents, que je visite souvent!)

j’essaie le plus possible que tout le monde participe aux autres étapes,
(t’sé quand tu dois toi-même plier et ranger tes vêtements, tu réalises que tu aimerais bien utiliser ton temps à faire autre chose que ça, non?)

et, avec le temps, ça devient une habitude que tout le monde partage.

La tâche devient moins longue…moins lourde…


Elle devient même le fun (…presque!)


Si tout le monde prenait sa part de responsabilité dans la vie, le monde serait meilleur!

C’est exactement ce pourquoi je fais ce que je fais ;

J’ai à coeur qu’on prenne collectivement conscience des nos habitudes qui alourdissent notre quotidien (ou celui des autres).

Et qu’on travaille ensemble à s'en libérer et plutôt nourrir celles qui nous rendent service.

Celles qui font que la vie est plus douce. Plus cohérente. Plus nourrissante.

Ahhh le lavage!!!

C’est une discussion qui revient souvent autour de moi!
C’est un sujet qui me fascine parce que c’est commun à tout le monde.
...et qu’on a tous nos propres habitudes! 
(et c’est super important d'observer nos habitudes quand on parle d’organisation des espaces!)


So….Je suis curieuse! (et sans jugement!!)

C’est quoi tes habitudes de lavage toi?

Es-tu plus comme mon amie (un conjoint qui s’entraîne tous les jours et 2 enfants, dont une en bas-âge) et tu fais 1 brassée par jour?

Ou plutôt comme moi, (un conjoint minimaliste et un enfant à 50% du temps) et que tu as besoin de faire 1 ou 2 brassées par semaine?

Fais-tu toutes tes brassées en 1 coup ou sur tu les répartis sur plusieurs journées?

Qui fait le lavage?

Qui fait le pliage?

Qui range les vêtements une fois propre?

Est-ce que c’est chaque personne s’occupe de ses affaires ou c’est une seule personne qui fait tout le processus?

Avec combien de personnes (adultes/enfants) tu vis et les enfants ont quel âge?


Si tu as lu jusqu’ici, tu mérites que je te partage mon meilleur truc d'organisation en lien avec le lavage :

Installer quelques crochets (3-4) par chambre (derrière la porte d'entrée ou du garde-robe) pour suspendre les vêtements déjà portés mais “encore bons”… (tsé…quand t’as pas sué, ni fait de dégât et que ça pue pas…). 


Sources :

*https://infoelectro.ca/conseils-relatifs-a-lusage/laveuses-conseils-relatifs-a-lusage/quelle-quantite-deau-une-laveuse-consomme-t-elle/

** https://www.ledevoir.com/environnement/779342/chaque-quebecois-produit-plus-de-1500-livres-de-dechets-par-annee

vendredi 15 janvier 2021

S'installer pour un cours de yoga "enZOOMisé"

En voulant écrire quelques conseils sur “comment s’installer pour une classe en direct sur ZOOM”, j’ai dû jouer le jeu et transformer mon mini espace de vie en classe de yoga virtuelle, chose que je n’ai pas à faire normalement puisque j’ai la chance d’avoir accès à un super beau studio chez OM pour enseigner/pratiquer. 

En faisant l’exercice, j’ai dû me rendre à l’évidence : trouver un endroit pour sa pratique personnelle dans une maison, c’est une chose (déjà pas si évidente pour certains), mais trouver un endroit pour faire sa pratique devant l’oeil d’une caméra en plus, c’est une toute autre chose! Je me sens rarement à l’étroit dans ma mini-maison, mais je ne peux vous cacher que ça a été un beau défi! (Ode au mobilier modulaire qui peut bouger et se transformer!) Après avoir libéré l’espace de mon entrée/salon/cuisine/bureau (et encombré chaque parcelle de plancher restante, même celle de la salle de bain!), j’ai réussi à trouver un semblant d’idéal. J’ai dû, comme probablement beaucoup d’entre-vous, lâcher-prise et accepter l’imperfection de mon installation ; l’espace entre les murs de ma maison n’est pas suffisant pour mettre la caméra assez loin de moi! Tant pis : on ne verra pas ma tête dans Virabhadrasana (guerrier) 2, ni mes bras dans Utkatasana!

Je sais que vous ne vivez pas tous dans des mini-maisons, mais je suis persuadée que plusieurs d’entre vous êtes tout de même confrontés à certaines contraintes d’espace. Les mots d’ordre: faire de son mieux, être créatif et accepter que ça ne sera pas parfait!


Voici donc une petite liste de trucs qui pourraient vous aider à vous installer pour votre prochaine classe de yoga virtuelle en direct :


  1. Trouvez un endroit où vous aurez assez d’espace pour pratiquer librement sur votre tapis, idéalement où un mur sera accessible au besoin.


  1. Placez le long côté de votre tapis face à la caméra : si vous pouvez vous voir complètement, le professeur pourra bien vous voir aussi.


  1. Installez la caméra (ordinateur portable/tablette/cellulaire) assez proche pour que vous puissiez voir l’écran, mais assez loin pour que le professeur vous voit, soit :

  • à environ 2,5 mètres de votre tapis

  • à environ 60 cm du sol (sur un tabouret, une chaise ou autre) 

  • idéalement, la caméra devrait être perpendiculaire au sol (vous pouvez attacher votre tablette sur une canne de conserve ou autre, avec un élastique ou une ficelle, afin de maintenir dans le bon angle). Essayer de trouver le juste-milieu pour être visible en posture couchée, assise et debout. 


  1. Faites des tests avec le mode “photo/vidéo” de votre appareil ou encore directement sur ZOOM pour vous assurer d’optimiser votre installation. Votre expérience n’en sera que bonifiée.


  1. Ayez idéalement un éclairage qui provient de devant, ou encore sur les côtés. Si la seule source de lumière provient d’une fenêtre derrière vous, vous apparaîtrez en contre-jour et ce sera difficile pour le professeur de vous voir. Au besoin, couvrez la fenêtre si vous ne pouvez pas changer d’endroit.


  1. Ayez vos accessoires à portée de main (couvertures denses/serviettes de plage, 2 blocs/gros livres, 1 sangle/long foulard, coussins/oreillers fermes).


  1. Une fois connecté sur ZOOM, fermez vos micros, à moins que vous ayez besoin/envie de parler au professeur ou aux autres élèves présents dans la classe. De cette façon, seuls les sons provenant de la caméra du professeur seront captés et l’ambiance sera plus harmonieuse.


Bonne pratique "enZOOMisée" à tous!


P.S. Restez à l’affût, bientôt je lancerai un concours pour vous offrir mon aide pour améliorer votre petit coin yoga!


Elise


samedi 21 novembre 2020

Saucha : un esprit sain, dans un corps sain...dans une maison saine!

 Les enseignements philosophiques du yoga contiennent de puissantes inspirations sur la création d’un environnement intérieur propice à la joie, la paix et la liberté, de façon à mieux se connecter à son essence. 


Dans notre société occidentale actuelle, ce sont les asanas (postures) qui sont les plus connues de tous les Yoga Sutras de Patanjali. Elles nous enseignent à purifier le corps, celui-ci étant reconnu comme la maison de l’esprit. 


Qu’en est-il de la maison qui abrite ton corps?


À la fin du mois d'octobre, lorsque Amélie, propriétaire de Om Studio, m’a demandé si j’avais envie de m’impliquer dans “Faisons de novembre, le mois du bien-être”, la réponse au fond de moi était un grand oui, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt sur la façon dont j’aurais l’élan de participer. Je savais que ça ne serait pas via des asanas (postures de yoga), mais plutôt via le partage d’une autre de mes couleurs, mais laquelle? C’est en abordant un aspect philosophique dans mes cours cette semaine que tout est devenu clair ; j’allais parler de saucha.


Saucha veut dire pureté/propreté et c’est le premier des 5 Nyamas (règles d’observation morales personnelles) de Patanjali. Il inclut plusieurs recommandations de “purification”. En voici un bref survol par points, sur lesquels je t’invite à prendre le temps de réfléchir sur leur présence, ou non, dans ta vie présentement :


Pureté/propreté du corps

En adoptant de bonnes pratiques d’hygiène de vie ; pratique régulière de yoga/exercice physique, bonne alimentation, bonne hygiène corporelle, etc.


Pureté/propreté du mental

En intégrant la méditation et la pleine conscience à ton mode de vie.

En réduisant les sources de distractions, de stress et de fatigue.


Pureté/propreté des communications/relations

En soignant tes paroles et tes pensées envers toi-même et les autres.

En exprimant clairement tes limites et tes attentes, à partir du coeur. 



Pureté/propreté dans ton environnement

En désencombrant, en rangeant et en nettoyant les espaces qui t’entourent.



C’est sur ce dernier point que j’ai envie de développer davantage aujourd’hui,  puisqu’il reflète plusieurs de mes connaissances et aptitudes grâce à mon parcours personnel et bientôt professionnel (à suivre!). 


Pendant mes études universitaires en Design de l’Environnement, je me suis penchée sur les impacts que celui-ci pouvait avoir sur l’être humain. Du design de mobilier, en passant par l’architecture et même l’urbanisme, l’utilisateur était au centre de mes réflexions, toujours en intégrant une recherche du beau et de l’efficace. M’étant ensuite plongée dans l’univers du yoga, j’ai découvert l’équation inverse : comment l’humain pouvait avoir un impact, à son tour, sur ce qui l’entoure. Prendre soin de mon corps et de mon esprit via les enseignements du yoga m’a définitivement amené à raffiner ma vision de la relation entre l’humain et son environnement. 


Pendant quelques années, j’ai choisi de séparer ma vie entre 2 pays. À vivre dans mes bagages et à tenter de me sentir chez moi peu importe l’endroit, j’ai appris à fonctionner avec l’essentiel et à choisir consciemment les choses qui m’accompagnaient. Avec le temps, j’ai découvert la puissance d’être entourée seulement par l’utile et l’agréable. J’ai compris l’importance de me détacher du poids que pouvait contenir le superflu. C’est fou combien on peut avoir un attachement à un vieux chandail troué que l’on portait il y a 10 ans, non? C’est aussi impressionnant de voir que, une fois qu’on fait le saut de lâcher-prise sur ce qui n’est plus nécessaire, on se sent plus libre et disponible et on prend plaisir à continuer dans cette voie en pleine conscience. 


Vivant maintenant avec mon amoureux et sa fille de 3 ans dans une maison à peine plus grande qu’un cabanon (je vous rassure, c’était mon rêve depuis longtemps!), je peux vous dire que j’ai peaufiné mes aptitudes en désencombrement, en organisation et en optimisation d’espace!


Je te propose donc, en ce mois de novembre confiné, d’explorer le processus de désencombrement et de réfléchir à son impact sur ton espace intérieur et extérieur.  


J’en conviens, se débarrasser de ce qui n’est plus nécessaire est souvent plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on n’en a pas l’habitude, mais crois-moi ; ça s’apprend et ça se pratique, comme le yoga! 


“Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. » - Lao Tseu



Je t’invite donc à :


  1. Observer dans ton environnement, les endroits où tu sens qu’il y a une certaine lourdeur, où c’est difficile de te sentir tranquille, où c’est la procrastination qui prend le dessus. Il est facile de se sentir submergé par la quantité de choses qui nous entourent, mais rappelle-toi : un pas à la fois!


  1. Choisir un de ces espaces où tu aimerais apporter de l’amour et de pleine conscience, que ce soit un tiroir, une armoire, un garde-robe, une pièce de la maison (ou peut-être même ton coin yoga où tu reçois les cours en ligne?)


  1. Examiner cet espace choisi. Tu peux même prendre une photo pour t’aider à prendre plus de recul et à avoir un regard plus global. Dans le jargon des organisateurs professionnels, on parle d’être “aveugle du désordre” lorsque l'on devient tellement habitué à celui-ci, qu’on ne le voit même plus.


  1. Évaluer chaque chose et te demander pourquoi tu le gardes. Une chose qui nous était utile il y a un an ne l’est plus nécessairement aujourd’hui. Cet exercice t’aidera à prendre conscience que tes besoins matériels, mais aussi physiques, émotionnels et intellectuels, évoluent dans le temps. 


Voici une liste de questions* pour t’aider dans ton évaluation : 


*J’utiliserai le mot “chose” de façon à englober un peu tout (vêtements, objets, documents, etc.)



  • Est-ce que j’ai utilisé cette chose durant la dernière année? 

Si oui, en ai-je plusieurs copies et sont-elles toutes utilisées/nécessaires? Si non, il serait préférable de le donner/réutiliser/recycler/vendre. 

Chaque objet stagnant dans ta maison est une source d’énergie stagnante. Rappelle-toi le bien-être ressenti lorsque tu fais circuler l’énergie dans ton corps grâce à tes séances de yoga! Ce sera pareil avec ton environnement. As-tu vraiment besoin de conserver ce foulard que ton amie t’a donné, mais que tu ne portes pas, pour te rappeler l’importance de votre amitié? Peut-être que ta cousine t’as déjà mentionné qu’elle ADORAIT ce foulard et que tu pourrais faire une pierre deux coups et lui offrir en cadeau?

  • Est-ce que cette chose est en bon état? 

Si non, puis-je le faire réparer? Si oui, je le mets près de la porte pour le faire dès ma prochaine sortie. Si non, il serait préférable de le recycler/jeter. 

  • Est-ce que la conservation de cette chose est nécessaire? 

Si je donne cette chose et que j’en ai besoin dans le futur, serait-ce possible de l’emprunter ou de me le procurer à nouveau? Il est maintenant tellement facile de se procurer des choses de secondes mains à peu de frais via les organismes communautaires et les réseaux sociaux.

La dernière question est pour moi essentielle : 

  • Est-ce que cette chose m’apporte de la joie? 

Tu me diras peut-être que ton épluche-patates ne te procure pas particulièrement de la joie. Le point étant : est-ce que ton épluche-patates remplit BIEN sa fonction et contribue à faciliter la préparation d’un bon repas à partager en famille (qui, par la bande, te procurera de la joie?). Si la réponse est non, peut-être pourrais-tu en trouver un autre, idéalement usagé, qui fonctionne bien? Ou peut-être que ton simple couteau d'office est suffisant pour tes besoins?

Une fois l’exercice complété, je t’invite à prendre un moment pour observer les sensations et émotions qui découlent de ces petits lâcher-prises. Faire de la place dans son environnement, c’est aussi créer de l’espace à l’intérieur de soi.

Suite à cette étape d’évaluation, viennent celles du classement, du rangement et de l’organisation de ces “choses” pour les rendre accessibles, dans un environnement simple, efficace et harmonieux. Mais ça, c’est un autre sujet à part entière!

Ce qu’il faut retenir de tout ce processus, c’est qu’éliminer de ton chemin ce qui t’empêche d’apprécier ce que tu as, te permettra de te connecter à tes besoins du moment présent. Ainsi, santocha (contentement), le 2e Niyama, sera plus facile à intégrer dans ton quotidien.

Prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de son environnement. Que cette invitation au nettoyage intérieur et extérieur t’apporte légèreté, expansion et joie! 


NAMASTE!


Elise Vigneault, professeure de yoga et organisatrice d’espace


lundi 13 novembre 2017

Los bichos

Le premier soir que je suis arrivée, je suis allée chez mon amie Daniela la chilienne, vous savez, celle qui est venue me visiter au Québec. Elle vit au bout de la plage dans une place plus que rustique. Il y a vraiment une belle collection d'insectes et d'animaux qui vivent chez elle. C'est encore plus la jungle que chez moi! Même pas 8h que j'étais arrivée et ça faisait 2 personnes qui me parlaient de la présence de beaucoup (BEAUCOUP!) d'insectes à cette période de verdure...

Je me suis donc donné une periode d'adaptation ; j'ai dormi les fenêtres fermées les premières nuits. Un soir, je me suis dit que c'était assez le niaisage et j'ai décidé d'ouvrir quelques fenêtres pour la nuit. Pas celle trop proches de la végétation là, mais les autres...comme si ça allait vraiment être moins invitant pour les bichos...

5 minutes plus tard, je vois une belle mante religieuse sur mon mur (allo!!!). Je ne savais même pas qu'il y avait de ça ici. Belle rencontre!

Le lendemain matin, aucune mauvaise surprise, je n'avais pas plus d'intrus chez moi  que j'en avais avant. De la chance peut-être? C'est ce que je me suis dit le lendemain soir en arrivant chez moi :

Sur mon tapis d'entrée : un petit scorpion.

Juste à côté : une "pas pire moyenne " araignée.

Mon regard continue de se promener...

Ah! Tiens donc :  sa soeur juste à côté.

...ah!..bon...

Et entre les 2?

...un autre scorpion!!

Tout ce beau monde dans un périmètre de 1 mètre carré, juste en dessous de ma fenêtre...qui, croyez-moi, est restée fermée cette nuit là! De toute façon, j'ai besoin du ventilateur pour dormir parce qu'il fait chaud...alors d'la m...!!

Sinon, j'ai un mini grenouille qui m'accompagne depuis mon arrivée. Parfois dans la salle de bain, parfois dans la cuisine, parfois sur le mur près du plafond. C'est l'intrus la plus bienvenue chez moi, après les geckos, qui sont bien dodus à ce temps-ci de l'année. Tant mieux s'ils peuvent "festiner" chez moi!

Jusqu'à maintenant je croise un scorpion pas mal chaque fois que je monte le chemin vers ma maison, qui est plutôt mal en point à cause des grandes pluies de l'été. Certains m'ont demandé des photos de ces petites bêtes, mais jusqu'à maintenant, je me contente de les esquiver "rápido" pour arriver au plus vite en haut, parce que oui, souvent j'ai peur. Mais appelons plutôt ça de l'inconfort...que je travaille à ne pas laisser prendre toute la place et m'intimider. Je parle à mon mental donc quand je rentre seule chez moi le soir, à cause des chiens, parfois des humains...et maintenant des insectes. Heureusement cette année, j'ai moins d'aversion enver les gougounes...alors je me sens un peu moins vulnérable quand je croise mes amis les scorpions. Moins vulnérable oui, mais toujours un peu (beaucoup!) sur mes gardes. Tellement, qu'un simple cri de grillon me fait sursauter. Il y en a un, tout juste à la fin du sentier, qui attend ma présence pour s'exprimer. Je passe proche de faire une crise cardiaque à chaque fois...  Je le soupçonne d'étre un grillon d'au moins 15 cm tellement il sonne!! Je ne sais pas si ça existe vraiment, mais si je me fie à la giga sautrelle que j'ai vu chez Daniela, tout est possible!! Enfin bref, quand j'arrive chez moi, je me considère bien choyée par la vie d'être rendue saine et sauve...et je suis toujours curieuse de voir ce qui m'attend à l'intérieur. La plupart du temps : rien!..mais j'appréhende toujours le moment de trouver un gros intrus que je devrai gérer avec tout mon courage...de poule blanche (et blonde!) mouillée...

Avant de partir, je me suis rappelée que ces petits inconforts m'attendaient...je pensais précisement aux chiens qui veulent nous faire sentir qu'ils pourraient nous manger tout rond pour protéger leur territoire...

Il faut être pas mal motivée pour venir se confronter à ses petites peurs quotidiennement, pendant 6 mois. Mais oui, effectivement, je le suis. Je suis motivée à être dans cet état de réceptivité du moment présent, parce qu'il est riche en expériences et apprentissages.

Et vous savez ce qu'ils disent... Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts...





vendredi 10 novembre 2017

Vamos de nuevo...en verde!

Voilà c'est parti...la machine à écrire s'est remise en branle. Il a suffit de mettre le pied dans l'aéroport et hop! mon besoin de surprise et d'aventure était comblé.

Déjà mes bagages cette année m'amenaient dans une autre zone. Cette fois-ci je me suis épargnée...voir même gâtée ; je me suis grayée d'un gros (très/trop gros) sac sur roulettes. Moi qui ai toujours pesté contre les valises à roulettes (pollution sonore!), j'étais VRAIMENT contente de l'avoir.

Pourquoi si gros?? Je me le suis demandé aussi à plusieurs reprises en faisant mes bagages..mais bon, partir 6 mois dans la même maison, c'est un peu comme déménager. Alors je me suis fait plaisir : j'ai apporté la pomme de douche de mon viel appartement (= économie d'eau et capacité de diriger le jet ailleurs que sur la toilette...belle amélioration locative!). J'ai apporté mon tissus aérien et ma slackline, qui dormaient dans mes choses du Québec, alors qu'ici j'ai plein d'espace et de temps (mais ça, ça reste à confirmer cette année...) J'ai aussi apporté mes livres et mes notes de yoga (allo le poids!!!!), parce que j'ai comme projet d'étudier et d'en faire une synthèse. J'ai aussi mon ordinateur pour travailler à distance. Comme j'ai l'habitude d'utiliser les vieilles affaires le plus longtemps possible, vous vous imaginez que je n'ai pas le modèle dernier cri qui pèse de l'air (allo le poids #2!!). Alors j'ai dû jongler avec mes choses, entre mon sac à roulette, mon sac de cabine (sans limite de poids, fiou!) et une balance. Quelques cannes de sirop ont dû être éliminées de l'équation (snif!), mais j'ai réussi! Je prenais aussi la chance d'apporter 4 gros cerceaux (pliables) pour agrandir ma collection que j'ai là-bas, histoire de donner de cours à plus de personnes sur la plage cette année. 

Je savais que je serais contente d'avoir tous ces jouets ici avec moi…mais je me suis un peu ennuyée de partir avec 4 paires de bobettes, mon hamac, quelques vêtements et mes petits hula hoop...tellement plus simple!

15h30 : Montréal
Arrivée à la borne électronique de Delta Airlines pour m'enregistrer, méthode normalement super facile et rapide, ça me dit d'aller voir un agent (premier bug de billet d'une longue série!!) Je suis tombée sur un employé fort sympathique!
Je me suis quasiment garochée sur la balance ; j'étais curieuse de voir si j'avais vraiment bien gérer mon poids de bagage.

51 lbs…

Shoot…chez moi c'était 49!

Le gars n'en a pas fait de cas.

Je devais avoir un changement d'aéroport à New York (belle façon de tuer le temps pendant les 5 heures d'escale), mais le gentil garçon me dit qu'il peut me mettre sur un vol directement au bon aéroport! Allll riiiiiight!!

Ce changement amenait beaucoup de simplicité pour moi, mais ça ne semblait pas être le cas du-dit-monsieur de Delta. C'était long. Il y avait un bug et il a dû demander de l'aide à sa collegue. J'ai crû entendre que j'avais disparue du système, mais je leur ai fait confiance et leur ai laissé faire leur travail...

Voilà, c'est fait qu'il me dit.

Et là...d'un air rempli de questionnement, il regarde mes bagages...principalement ma pile de hulas. Je savais que j'avais été ambitieuse, mais j'avais un plan : je lui explique que je les apporte toujours dans l'avion (vrai!) parce que c'est un peu fragile (pas si vrai!), que je pourrais les laisser avec les poussettes de bébé et blablabla...
Il se gratte la tête, pitonne un peu et finit par me dire que ça ne passera pas dans la machine de sécurité (trop large) et que je dois les enregistrer pour la modique somme d'un frais de 2e bagage...de 55$!

Je m'obstine un peu; l'an dernier j'avais quelques cerceaux en moins oui, mais j'en avais tout de même 2 grands qui n'étaient pas moins larges que ceux là.

Sa collègue au bec pincé nous dit sur un ton méprisant : "This is NOT a carry on"

Grrrr...je me doutais bien un jour que ça allait arriver...

Le gars avait plein d'empathie dans le regard. On a fait un compromis: j'ai rangé mes hulas lumineux dans mon gros sac déjà trop lourd, j'ai éliminé les gros hulas et j'ai gardé les autres petits avec moi dans l'avion. 

Heureusement mes parents m'avaient accompagnés dans l'aéroport ; on se doutait que mon plan était un peu limite.

C'est la vie. Je n'ai quand même pas tout perdu ; j'ai gagné de me sauver d'un changement d'aéroport, ce qui n'est pas rien quand tu traînes presque ton équivalent de poids avec toi!

Même si le tuyau du Mexique n'est pas aussi parfait pour fabriquer des hulas, je vais devoir m'en contenter si j'ai envie d'avoir plus de matériel pour mes cours. Làcher-prise sur la perfection…c'est bien mon travail depuis l'université!

Alors voilà, enfin le dossier de l'enregistement réglé (le plus long de tous!), je me mets en ligne (longue ligne) pour passer la sécurité. Je regarde mon billet.

Embarquement : 15h40

Départ : 16h45

…heeee….

C'est parce qu'il est 16h06!!!…et il y a une couple de centaines de personnes devant moi… 

Là j'ai pesté contre le gentil employé de Dalta de m'avoir changé de vol!!! Je devais  maintenant deeler avec l'angoisse de peut-être manquer mon vol (encore...!!). J'ai fait confiance et j'ai avancé au rythme de la file..qu'y avait-il vraiment de plus à faire?

16h32 : je passe la sécurité. Evoye dégédine à remettre mon ordi dans mon sac et remettre mes souliers.

16h34 : J'arrive dans la ligne de la douane américaine qui me parrait beaucoup trop longue.

16h41 : la douanière me remet mon passeport et je pars à la course (hé non je ne m'en sors pas encore cette année). Ma porte est évidemment la dernière au fond!

16h45 : j'arrive...tout le monde est beeeen relaxe..


Sur l'écran annonçant le vol, ça indique départ 17h46…


Ahhh!!! Le gars n'a pas pensé m'aviser que les heures sur mon billet n'était pas bonnes à cause du retard!!

Pff!

Finalement ça m'a amené à me sentir beeeeen relaxe moi aussi!!

Le retard continue d'augmenter…les gens sont pas content. Moi je suis contente d'attendre un peu plus à Montréal…c'est un aéroport super confortable!!! (Et ça je m'en suis rappelé une fois rendue à JFK à New York…)

Dans l'avion, l'hôtesse de l'air, que j'affectionnais particulièrement de par sa présence digne d'une grand-mère (elle me faisait penser à Mme Doubtfire en fait!). Elle m'a parlé de mes hula hoop. La première de ce voyage. J'avais eu bien de regards remplis d'interrogations ou d'amusement, mais aucune interaction jusque là. Et c'est bien ce que j'aime du Hula Hoop…les liens que ça peut créer (avec soi même d'abord, mais aussi avec les autres). Elle me parle de sa fille qui est pilote et qui en fait partout dans le monde. Elle me demande si j'en ai des lumineux (oui…dans mon bagages trop lourd!!). Elle revient plus tard avec une photo de sa fille et son contact instagram me disant de lui envoyer une photo de moi au Mexique. Bref j'ai eu un beau vol, même si je n'étais pas au hublot, ce qui est très très rare!

Regarder une ville d'en haut…ça me fait revenir une enfant. Comme s'il y avait un monde imaginaire en mouvement en dessous de moi. Ça me rappelle aussi l'univertité quand on fsisait des maquettes de quartiers. J'aimais ça. Je pense que j'aurais aussi aimé cette carrière si j'avais vraiment eu envie d'en avoir une.

20h30 : New York
Arrivée à l'aéroport de JFK, ça se gâte! Ma mission : faire imprimer mes autres cartes d'embarquement, ce que le monsieur à Montréal ne pouvait pas faire. C'est facile qu'il m'avait dit ; "tu n'as qu'à aller dans n'importe quelle machine". Ok. Alors je demande où trouver une machine…on m'envoie au B44. Super!

Première machine : marche pas! Elle me demande d'aller voir quelqu'un.

Ok…

La quelqu'une cherche dans son système avec mon passeport, ne me trouve pas, me demande mon numéro de confirmation et finit par me dire qu'elle a trouvé mais qu'elle ne peut pas l'imprimer et que je dois me rendre au B22.

Ok...

B22 maintenant. La machine est faible en papier et me dit d'aller voir quelqu'un.
La quelqu'une me dit d'aller à la machine.

Moi, la quelqu'une qui commence à trouver que Delta ne sont pas trop d'adon, lui répond un peu sarcastiquement que c'est la machine qui me dit d'aller la voir...

Blasée, la quelqu'une me demande mon passeport, ne me trouve pas dans le système et me demande une preuve d’itinéraire. Je lui explique que l'autre quelqu'une me voyait dans le système, mais ne pouvait pas imprimer, bla bla bla…mais elle ne m'écoute pas. Elle finit par me dire qu'elle ne peut pas et que je devrai demander à l'équipe au comptoir de la porte d'embarquement, que je dois surveiller parce que le numéro peut changer. 

Okkkk!!!

Je vais m'installer pour mes 4 heures d'attente. JFK est vraiment le pire des aéroports , du moins, l'aile neuf de la compagnie Delta (qui elle aussi commence à faire partie de ma blacklist!). L'internet gratuit ne fonctionne pas. Je cogne des clous. Et les sièges de plastique durs sont inconfortables et ils sont tous séparés par des appui-bras, donc impossible d’être à l'horizontal. Je décide de m'étendre par terre dans l'allée presque vide pour faire une sieste tout en gardant l’œil ouvert sur le numéro de porte et l'arrivée de l'équipe pour faire imprimer ma carte d'embarquement (ben ben reposant!)

Je me réveille avec des pieds de chaque côté de ma tête ; il y a plein de monde autour! L'équipe de Delta est arrivée. Je vais voir les quelqu'unes. Je tombe sur une drôle de spécimen. Une grande jeune femme noire dynamique, avec de grosses lunettes stylisées, les babines rouges pétantes et des ongles longs à être capable de se nettoyer les sinus si elle décidait de faire le ménage dans son nez.

Bref, elle me demande mon passeport, ne me trouve pas dans le système et me demande un numéro de confirmation (vous commencez à connaître la chanson!). Je lui explique la situation, mais elle ne m'écoute pas. Elle demande de l'aide à sa collègue. Elles font 56 manœuvres et finissent par m'imprimer un faux billet me disant qu'on allait m'appeler au micro quand ils m'auraient assigné une place. Elle dit à un autre client que le vol est complet. J'ai bien hâte de voir où ils vont m'asseoir...parce que non, être attachée sur le top n'est pas une option!!

On annonce qu'on peut faire enregistrer notre bagage de cabine gratos. Wouhoo, plus besoin de trainer mon sac rempli de livres!!!

On me remet ma carte d'embarquement en même temps.

Oh mais attendez... il manque ma carte d'embarquement pour mon dernier vol. 


Elle garde mon billet. Ils vont me rappeler au micro.

"Elise Vigdnoll..."

Yé! Je vais chercher mon billet. 

Bon...je m'appelle maintenant Alicia Valiquez quelque chose...

Je leur retourne le billet...

On va me rappeler...

Les gens commencent à se regrouper devant la porte, comme si on partirait plus vite. L'embarquement commence. Le bordel est pogné. L'équipe n'arrive pas à faire comprendre qu'il faut faire une seule ligne et qu'il y a un ordre d'embarquement selon les billets. Les gens sont impatients et personnel est découragé. 

Ma drôle de spécimen de tantôt leur lance en riant : "The plane will not leave without you! Don't worry" 

J'ai ri...même si JFK et Delta c'est de la mmmm...

Finalement on me fait passer sans me donner ma dernière carte d'embarquement, ils n'ont pas été capable de l'imprimer.

Vol difficile, assise entre 2 monsieurs, avec un écran qui ne fonctionne pas, mais qui fonctionne juste assez pour rester allumé sans que je puisse l'éteindre. Le monsieur corpulent sur ma gauche dort (j'ai envie de m'en servir comme oreiller) et celui de droite travaille sur son ordi (je ne sais pas comment il fait, il est 1h du matin!). Je finis par m'endormir et me réveiller juste au moment où l’hôtesse passe avec mon plateau déjeuner (youhooo...un peu de divertissement!). 

Autant Delta c'est de la chnouute, autant Aeromexico sont sur la coche. Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé autre chose que des pretzels ou des biscuits dans un avion! L'alcool est même gratis..mais à 3h du matin dans un avion, bof!

6h30 : Mexico city

La partie la plus facile du voyage. À l'immigration, je suis tombée sur un douanier fort sympathique. Il trouvait que je parlais bien espagnol et il m'a fait la conversation, comme s'il n'y avait pas 200 personnes derrière moi qui attendaient.... Ahhh que j'aime les mexicains. Pas tous, parce que, oui, des fois, ils sont blasés et bêtes comme leurs pieds, mais quand ils sont sympathiques, ils le sont pour 10!

Je ne trouve aucun de mes 2 bagages sur le carrousel. (Ils n'ont pas pu les imprimer je gage! Haha!)

Finalement, pour je ne sais quelle raison, ils étaient mis de côté à l'autre bout de la salle. Fiou!

Curieusement, une fois au Mexique j'ai eubde la facilité à faire imprimer ma dernière carte d'embarquement. Enfin!

10h30 : Huatulco

Awhhh!!! Toujours un grand cadeau le vol entre mexico et Huatulco. La ville de Mexico est toujours impressionnante, même après 10 fois. Le volcan. Les montagnes (j'ai vu de la neige là...même pas au québec!). Et la côte pacifique comme dessert!!! Sans parler de l'odeur en sortant de l'avion : Sucré, doux, chaud et frais à la fois!!

Arrivée dans l'aéroport, je choisis d'aller aux toilettes et me brosser les dents le temps que les bagages arrivent. Quand je sors 5 minutes plus tard, déjà tout le monde est parti. Mes bagages étaient tout ce qui restait dans l'aéroport! Wow!! Vive la simplicité du Mexique (sur certains sujets...).

Tellement différent d'arriver en novembre!!! Tout est teeeeellement vert!!! Il y a même de l'eau dans les rivières. Il faut dire qu'ils ont eu leur lot de pluie cette année!
Ici, je m'éloigne de mes racines, mais d'une autre façon, je m'en rapproche!

Sur la route, la végétation frotte sur l'auto. Les fleurs je pourrais les toucher. Il y a des papillons partout. C'est teeeeelement beau!!!

Mais tout ce beau et merveilleux vert, ça vient avec...des insectes...beaucoup d'insectes...

J'ai déjà vu plusieurs scorpions. Et les araignées on n'en parle même pas! 

Mais c'est vert!!! Tellement vert!! Je profite de cette sensation de vivre dans la jungle, ça n'arrive pas souvent!

Pour le reste, je vous raconterai plus tard, je suis super occupée (le travail, les amis, la maison...). Mais je vous rassure, il n'y a rien de plus cool que d'être dans le jus dans une place comme ici!!

Besos!


samedi 2 septembre 2017

Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme.

C'est mon mantra depuis quelques jours.

Il m'est arrivé quelques situations...que je qualifierais de "mottoneuses" dernièrement...avec les hormones spm par dessus le marché, j'ai vécu une petite mini tornade.

Pour faire court (ça m'arrive rarement, mais oui des fois je suis capable de faire ça!)

1 : J'ai replongé dans un conflit de valeurs que j'avais mis de côté. Je l'avais fait pour me protéger, mais un bouclier ça s'use à force de recevoir des coups et il vient un temps où il faut prendre soins de la personne derrière. Je suis rendue là. M'assumer et prendre position au lieu de m'effacer derrière une armure qui ne tient plus la route.

2 : J'ai appris que je n'ai plus de contrat avec Brigitte ma prof au Mexique cet hiver. Elle a réalisé son besoin d'être assistée par quelqu'un qui parle parfaitement anglais et espagnol pour pouvoir parfois la libérer de la tâche oh combien exigente qu'est la traduction.

Je comprends.
Je ne suis pas encore assez trilingue pour bien remplir cette fonction.
Je suis déçue.
Mais je comprends.


Hervé nous dit souvent :

"Ce que tu ne peux pas avaler, prends au moins le temps de le mâcher."

C'est ce que j'ai fait. Il y a des moments où je continue de mâcher, mais je sens que c'est sur le point d'être digéré.

Rien ne se perd, rien ne se crée.
Tout se transforme.

Même si ça vient souvent avec son lot d'inconfort, croyez-moi : j'aime que les choses se tranforment. J'ai BESOIN que les choses se transforment en fait. C'est vicéral. Sinon ça m'emmerde. J'aime le mouvement, j'aime le changement.

Comme TOUT est mouvement, rester statique ne me paraît pas une solution valable de toute façon. Tourner en rond n'a rien d'intéressant.

Et...changer pour changer? Ça, non! C'est une perte inutile d'énergie. Mais changer pour évoluer, c'est tourner en spirale, et ça, c'est une toute autre histoire.

J'aime les choses qui font du sens. J'aime que ce soit vivant, parce que c'est ce que nous sommes...vivants.

Mais qu'on les choisissent ou non, ces changements sont parfois "rentre-dedans".

Heureusement, avec le temps, mes racines se fortifient et, au lieu de m'abattre, ces changements ne font que mettre du vent dans mes branches. Parfois c'est une petite brise. Parfois c'est un ouragan. Bien que je ne serai jamais totalement à l'abri de catastrophe naturelle, mon canal météo semble vouloir prédire de moins en moins de tempête. Le yoga et la méditation ont une bonne part de responsabilité là-dedans. J'apprends à être en contact avec mon essence profonde. À reconnaître ma valeur et mes besoins, avec la conscience que je fais partie d'un tout, que mon nombril n'est pas le seul nombril sur cette planète. J'apprends donc à ne pas nourir mes émotions (bien que je les reconnaisse) et à prendre les choses moins personnelles. De cette façon, mes réactions se transforment en actions...en actions de cohérence sur ce que je peux choisir.

Présentement, je choisis d'être reconnaissante pour ce que j'ai de beau dans ma vie.

J'ai un travail qui me procure un sentiment d'accomplissement inestimé. Je suis maintenant adjointe-administrative et directrice en chef de l'organisation des espaces chez Om studio. Ce n'est pas sérieux tout ça. Ce ne sont que des mots. Mais ces mots sont à la hauteur de mon enthousiasme à remplir ces fonctions. Je me sens tellement utile et appréciée que c'est du concentré de vitamines pour mes racines.

Pour passer au travers de la petite tempête, je choisis aussi de reconnaître la présence de personnes extraordinaires autour de moi. C'est le meilleur complément d'engrais naturel que je peux trouver quand le niveau de mes ressources personnelles a besoin d'un petit coup de pouce.

Dans le même ordre d'idées, mon amie chilienne Daniela que j'ai rencontré au Mexique l'hiver dernier arrive la semaine prochaine pour un mois. Je suis vraiment excitée. Je vais essayer de lui faire voir la richesse qui m'entoure. On risque donc de vous visiter en parcourant les du Québec.

Pour le plan Mexique, il est toujours là, mais je sais maintenant qu'il sera different.  
Comme mon sage ami français Théo m'a dit :

"Ce désistement crée l'espace pour pleins de nouvelles choses, alors que le contrat te réduisait à une seule. C'est cool finalement!"

Il a raison.
C'est cool finalement. 

jeudi 3 août 2017

Good bye my love...bis!

Good bye my friend
Good bye my love
You have been the one
You have been the one for me...

J'ai cette portion de chanson de James Blunt qui roule en boucle dans ma tête depuis 2 semaines.

J'étais en plein contrat de peinture quand mon téléphone a sonné : le monsieur de la ferraille pour ma Van.
- Je suis prêt pour ton auto.
- Bon ok...vous passez quand?
- Je suis là, elle est déjà sur ma remorque!
- Déjà? (Ça faisait pourtant 2 jours que j'attendais cet appel...)

Pas le temps de réfléchir, je prends mes clics pis mes claques, soit mes clés, qui ne sont pas mes clés en fait, et mon porte-feuilles et je pars au garage.

Je ne pense pas que je vous avais dit combien je suis gâtée : mon ami qui avait une nouvelle auto me prête son vieille amour depuis que ma Van est morte. Ah oui, il y a aussi ma soeur qui m'avait offert de me prêter la sienne pour l'été et mon mon amie, la sienne pendant ses vacances...ayoye!! C'est l'abondance!!

Une de perdue, 10 de retrouvées qu'y disent...

J'arrive donc au garage. My Love est jouquée sur la remorqueuse, derrière une vieille minoune accidentée toute scrap.

Petit pincement.
Elle n'était pas scrap...elle demandait juste trop d'amour...
Je me suis sentie sans coeur de la laisser partir, de débrancher son respirateur artificiel, alors qu'elle n'avait peut-être pas dit son dernier mot.

Dans le fond, le monsieur m'a rendu un gros service de m'appeler une fois la job déjà faite. Il m'a épargné toute la scène romantico-dramatique de la placer sur son lit de mort.

Alors ce n'était plus le temps de niaiser.
Signe en haut, signe en bas.
Prends l'argent.
Ciao, bye!

Je rembarque dans l'auto.
Étonnée.
Soupir.
Voilà, c'est fait!
Ça s'est tellement passé vite, je n'ai pas eu le temps de me sentir triste.
Je pars rapidement sans regarder sans mon rétroviseur. C'est devant que ça se passe. Ça de sert à rien de regarder dans le passé. La voir dans l'action de partir aurait sans doute réveillé un sentiment d'abandon...inutile.

J'étais comme dans un film sans musique. J'observais la scène avec une certaine neutralité.

Rendue un coin de rue plus loin, c'est là que la toune est partie...
Good bye my friend
Good bye my love
You have been the one
You have been the one for me...

Oups...mon mental avant choisi de rendre le truc dramatique, le temps d'une vague d'émotions...et de 3 gouttes salées sur mes joues.

Pas question de me laisser pourrir la vie par une carcasse presque pourrie.
Je me ressaisie. J'ouvre le toit ouvrant (beau upgrade de l'auto de mon ami..en plus que c'est une Volks et j'ADORE les volks) et je respire.
Retour à la peinture.
La vie continue.

La peinture, chose qui aura occupé une bonne partie de mon été (de mon corps et de mes cheveux aussi).

Les choses entraînent la suite des choses.

Il y a 3 ans, mon nouveau voisin en emménageant  me demande si je peinture.
- Ben...heu...oui...ça m'arrive quand je déménage là...
Et ben cet été là j'ai appris à devenir peintre sous ses judicieux conseils...et millions de jokes pas toujours bonnes (Tu l'sais que j't'aime bien quand même Denis?)
3 ans plus tard, la fille revient du Mexique avec le besoin de travailler pour mieux repartir. Elle a envie de travailler sur des projets.

Amélie du studio a entendu ma demande.
- T'en veux des projets? J'vais t'en donner des projets! T'aimes ça peinturer?

Alors voilà, depuis mai, je peinture. Une chambre. Un sous-sol. Un appartement. Des nouveaux bureaux....

Je me suis même permise de soumettre "mon cas" à quelqu'un qui cherchait un peintre sur une page d'annonces sur Facebook.

Why not coconut?

Au travers de tout ces blanc-gris-beige, j'ai aussi fait des boîtes. On dirait d'ailleurs que j'en ai transportées beaucoup plus que j'en ai fait!?

Je quittais un mini 3 et demi. Dans ma tête, ça allait se faire comme un pet! Je disais toujours que je n'avais pas grands choses. Après trop de voyages dans "mon" auto, je commence à changer d'avis. Je réalise que ce n'est pas que je n'ai pas grands choses...c'est surtout que j'ai une excellente capacité d'organisation! Je suis capable de faire "fitter" beaucoup de choses dans un très petit espace sans que ça paraisse!

Ça fait 3 ans que cette idée me suit , depuis que j'ai décidé que je passerais 6 mois au Québec, 6 mois au Mexique en fait : un jour, je l'aurai ma tiny house! Ce déménagement me l'a re-re-re-reconfirmé. Avoir le maximum dans le minimum et déplacer UNE SEULE grosse boîte quand tu déménages...c'est le paradis!

D'autant plus que la-dite-boîte risque d'être placée sur un terrain entouré d'arbres et de peu de voisin (paradis bis).

Fait que, me voilà déménagée, en plein centre-ville de Victobeach. Avec des zezettes qui roule dans le tapis, des bonhommes qui crient des bêtises aux filles le soir, des faux-gros chars qui beauchent à 3h du matin..et...un voisin qui ne peut vivre sans sa musique qui fait vibrer tout mon appartement à toute heure de la journée.

Mais oui, je suis encore heureuse de ma décision. On est loin de mon petit environnement silencieux du bord de rivière, mais je suis due pour vivre autre chose. Apprendre à être bien indépendamment du contexte est un art. C'est ce que je vais travailler (fort...!) dans les 2 prochains mois...avant de savourer encore plus la tranquillité que m'apporte le Mexique!

Bien que j'aies vécue d'innombrables moments forts en émotions dans cet ancien appartement, je n'ai pas vécu de départ romantico-dramatique avec mon appartement non plus...j'étais trop écoeurée et occupée pour ça! 

James Blunt continue de me souffler sa toune doucement, mais elle n'est qu'un écho au loin...

Il me reste encore quelques jours pour finaliser le projet dans lequel je vis maintenant. Il y a une première location airbnb dans 1 semaine. L'appartement doit donc être douillet et invitant pour les premiers occupants. Encore beaucoup de travail à faire, mais ça fera différent de la peinture.

Comme la vie est bien faite, j'ai une amie qui a besoin d'une gardienne pour son chat et son jardin en plein la semaine où mon appartement est loué. Je ne vous cacherai pas qu'un petit break de Victo me fera le plus grand bien! 

Watch out Montréal...je m'en viens bientôt!!






L'immensité dans sa plus grande beauté

L'immensité dans sa plus grande beauté