jeudi 20 octobre 2016

Au clair de la super lune.


Samedi dernier, c'était la pleine lune d'octobre. La super lune!

Les jours précédents, sans savoir pourquoi, j'avais un intense besoin de la regarder. De la regarder, droit dans le blanc de l'oeil, comme si je sentais qu'elle avait quelque chose à me dire.

La veille de la-dite-pleine-lune, au petit matin, je touchai à un brin de clarté sur la situation.

Ce jour là marquait en fait la fin d'un cycle. 40 jours plus tôt, je recevais mon nom d'initié par mon prof/maître/guide (vous vous rappelez?)  Sans trop entrer dans les détails, c'est une cérémonie dans laquelle on reçoit un nouveau nom. Un nom qui a une signification. Un nom qui traduit un aspect qui est présent en nous. Un aspect qui demande parfois d'être développé, parfois d'être assumé, parfois d'être accompagné.

Après 40 jours de pratique et d'observations, je commence à peine à comprendre le sens de mon "nouveau" nom.

Bhārgavī.
Le discernement.
C'est le nom que j'ai reçu.

Discerner, c'est voir sainement les choses. C'est voir avec clarté. C'est voir le sens profond des choses, au delà de l'illusion et de voir la vérité qu'elles portent.

La vérité.
C'est SATYAM, en sanskrit.

SATYAM, c'est l'un des 5 nyamas. Les nyamas constituent l'une des 8 branches du yoga, dont font partie les asanas (les postures).

SATYAM, c'est le nom de l'école de yoga où je suis élève à Montréal. SATYAM, c'est aussi le nom de la formation niveau 1 qui y est offerte.

SATYAM : révéler le vrai.

SATYAM est un concept d'une importance majeure dans l'évolution de l'Humain que nous sommes. C'est un sujet qui revient souvent dans mes réflexions depuis 2 ans.

Être honnête envers les autres est une chose.
Mais être honnête envers soi-même, c'en est une toute autre...

Tout cela m'a mené vers le concept de l'intuition ; voir avec le coeur, avec la profondeur et la pureté de son être.

L'intuition,
Nous la portons tous en nous.
C'est notre aspect féminin.
C'est le coté gauche du corps, droit du cerveau.
C'est le yin, par opposition (ou plutôt complément) du yang.

C'est aussi l'aspect LUNAIRE de notre être...

Vous me suivez?

Ce matin de pré-pleine-lune fait partie d'une des scènes marquantes dans mon film personnel. T'sais, ce film de vie qu'on se permet parfois de voir et de revoir. Dans l'ordre ou dans le désordre.

Ce matin là était un beau cadeau de la vie. T'sais les cadeaux "De : moi, À : moi"...

Je venais de réaliser que j'avais bel et bien les pieds sur le chemin de quelque chose que je m'étais souhaitée, au dernier jour de 2015, en regardant l'océan des possibilités que me fait voir le Mexique.

Ces choses, c'est "Chi ("Tchi"), qui les avait semées dans mon monde de possibilités.

Chi est un être presque mythique de mon voyage. C'est un jeune asiatique-américain, rencontré dans un village voisin, que j'ai croisé à d'innombrables reprises, toujours dans le plus grand des hasards.

Par un après-midi où le soleil se préparait à nous quitter jusqu'au lendemain, Chi s'étale dans le sable à mes côtés. Jusque là, nous n'avions jamais eu la chance de discuter en profondeur. Nous nous contentions de grands coups de :

"Hey hi!!!!
(gros callin)
You, again?!?
How is it going?"

Ce jour là, un bel échange a lieu. Il me partage son parcours de presque moine, ses idées novatrices d'entrepreneur et sa vision de l'importance de la douceur dans ce monde. De fil en aiguille, avec une assurance déconcertante, il fait ressortir un besoin que je porte en moi, celui de développer mon aspect féminin, ma créativité.

Le temps s'arrête.
Le ciel de feu apparait.
Chi se lève pour plonger à la mer.
Je me lève pour dire au revoir.
Je l'observe un instant danser avec les vagues ; on dirait un mélange entre un dauphin et une sirène.
Une des plus belles créatures que j'ai vues.
J'inspire avec mes yeux.
J'expire avec mon être.
Et repars avec la sensation de voler, tout en ayant les pieds bien encrés dans ce sable chaud et réconfortant.

Je continuai de croiser Chi par la suite, mais cette scène fut la seule longue conversation que j'aurai eu avec lui. Je pense souvent à lui. Ça me rappelle l'importance de voir au delà des choses pour comprendre la valeur du passage des gens dans nos vie, que ce soit pour une minute, une heure ou une année.

...

Et si on arrivait à écouter notre petite voix de l'intuition? T'sais, celle qui, sur notre autoroute de pensées, nous amène, le temps d'un clignement de yeux, à un feu rouge? T'sais, ce clignement de yeux qu'on choisi de prolonger, afin d'entrer dans l'illusion et de se faire croire que c'était juste un feu jaune. Un jaune qui tirait sur le vert...vert comme dans "la vie continue comme si un rien n'était?" Et si notre plus grande infraction était de ne pas s'arrêter à ce message que nous nous auto-envoyions?

La vérité.
La douceur.
L'intuition.

C'est ce que je souhaite pour ce prochain cycle de lune, déjà bien entamé.





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